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  • Crédit: Genevière Landry et Pier-Olivier Guimond

Costa Rica : Pura vida!

« Pura vida! », c’est l’expression costaricaine par excellence, celle dont on se rappelle au retour en se disant qu’on vivait là-bas la « vraie vie ». Serti de volcans, de forêts tropicales et de plages, le Costa Rica est le petit bijou de l’Amérique centrale.

Après seulement quelques heures passées dans ce minuscule pays d’Amérique centrale, nous avons rapidement compris le sens de l’expression favorite de ses habitants « pura vida! ». Le Costa Rica, c’est réellement « la vraie vie » pour tous les amants de plein air! Ce petit pays d’une superficie de 51 100 kilomètres carrés (un peu plus petit que le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue) abrite plus de 5 % de la diversité biologique mondiale. Conscient de cette richesse, le gouvernement protège farouchement le territoire en créant de nombreux parcs et réserves qui représentent pour nous, amateurs de plein air, autant de terrains de jeux à explorer.

La pura vida locale, c’est aussi un rythme nonchalant qui se traduit entre autres par la présence de vaches et de vélos sur l’autoroute… Au Costa Rica, parcourir l’équivalent de la distance Montréal-Québec demande le double de temps. C’est donc en apprivoisant ce nouveau rythme de vie que nous avons entrepris notre périple de trois semaines qui allait nous mener du centre du pays jusqu’au nord et finalement jusqu’à la côte Pacifique.

Genevière Landry et Pier-Olivier GuimondLe nord, entre volcans et océan

En s’éloignant rapidement du grand centre principal bruyant et stressant qu’est San Jose, la capitale, on respire mieux et on peut apprécier les paysages. De gigantesques plantations de café alternent avec de minuscules villages où se succèdent escuelas, sodas et iglesias (écoles, restaurants et églises) et on arrive enfin dans la petite ville de La Fortuna, située au pied du majestueux volcan Arenal. Avec ses 1633 mètres d’altitude et sa forme conique parfaite, l’imposant volcan – toujours actif – ne laisse personne indifférent. Et la randonnée à ses pieds sur d’anciennes coulées de lave devient un peu surnaturelle lorsqu’on entend son sourd grondement… Non loin de là, le canyoning est une façon originale et agréable d’explorer les lieux : en descendant sept chutes en rappel, on est à même d’apprécier les richesses de la forêt tropicale environnante.

Pour plonger davantage dans cet écosystème particulier, nous rejoignons la célèbre réserve naturelle de Monteverde. Quel plaisir de découvrir cette forêt de nuages où il est possible de se transformer, l’espace de quelques heures, en Tarzan amateur. Les excursions dans la canopée (canopy tours) permettent de se balader d’un arbre à l’autre, parfois à l’aide de câbles de plus de 200 mètres. Les points de vue sont époustouflants. En saison verte, communément appelée saison des pluies, le soleil se couche très tôt, on peut donc en profiter pour faire un tour la nuit avec un guide naturaliste : une façon originale de découvrir une faune et une flore grouillante d’activités en soirée.

En partant de Monteverde en direction du nord (à environ trois ou quatre heures de voiture), on arrive dans la région de Guanacaste qui compte plus du tiers de tous les parcs nationaux et réserves du Costa Rica. Parmi eux, le parc national Rincon de la Vieja vaut à lui seul le détour. Trois journées dans le secteur Las Pailas permettent de multiplier les expériences. D’abord, une randonnée en boucle au pied du volcan pour sentir et voir son activité, concrétisée par ses fumeroles et ses marmites de vase grise bouillonnante... Puis une autre excursion dans un coin paradisiaque et tranquille et jusqu’aux eaux turquoise de la chute La Cangreja, haute de 25 mètres, idéales pour se rafraîchir le temps d’une baignade. Mais par beau temps, l’attraction principale demeure l’ascension des 1895 mètres du volcan Rincon. Au terme des huit kilomètres du sentier, les eaux turquoise qui logent au fond du cratère surgissent et le cratère se laisse enfin dévoiler dans toute sa splendeur. Le temps de quelques instants, on se sent seuls et au bout du monde…

Après quelques jours de marche et d’activité physique, la Péninsule de Nicoya, située à environ cinq heures de route de Rincon, offre de beaux moments de détente avec ses plages de sable blanc. Réputé pour le surf, le lieu permet de satisfaire les néophytes autant que les experts.

Le centre, de tout pour tous Crédit: Genevière Landry et Pier-Olivier Guimond

Situé à 157 kilomètres de la capitale, l’un des plus petits parcs du Costa Rica est aussi l’un des plus visités. Logé sur la côte Pacifique centrale, le parc Manuel Antonio offre aux visiteurs un mélange de plages et de nature sur un petit bout de terre où la route s’arrête. Les singes capucins y vivent en grand nombre et se font un plaisir de se donner en spectacle. Les nombreux iguanes profitent tout autant que nous du parc et il n’est pas rare de les voir se faire dorer au soleil sur l’une des six plages du parc.

Niché au creux d’une belle vallée paisible et entouré de plantations de café, le village d’Orosi, situé à moins de 25 kilomètres de San Jose, est tranquille à souhait. Ses habitants sont des plus sympathiques et on se surprend à espérer y rester quelques jours de plus. C’est un bon camp de base pour y faire plusieurs activités : équitation, randonnée et rafting. Tout est simple à Orosi. Vous voulez improviser une sortie équestre? Deux coups de téléphone et vingt minutes plus tard, deux chevaux sellés et un guide natif du village sont prêts à vous faire découvrir cette belle vallée ponctuée de nombreuses plantations de café.

Non loin de là, le parc national Tapanti-Macizo de la Muerte est encore un lieu sauvage qui n’est pas envahi par les touristes. Serait-ce à cause de ses importantes précipitations (6,5 m en moyenne chaque année) qui assurent une « douche » à coup sûr? 

Situé à moins d’une heure de route au nord d’Orosi, le plus haut volcan du Costa Rica, Irazu (3432 m) est accessible par une route asphaltée. Cela lui enlève-t-il tout son charme? Eh bien non! La route qui serpente jusqu’à son sommet est des plus belles. Quand nous arrivons au sommet, il y a des nuages partout : on ne voit rien. Puis, lentement, les nuages deviennent de plus en plus minces et soudain le cratère apparaît. Au fond, un lac et ses eaux vert émeraude nous hypnotisent pendant de longues minutes. Tout près, les ruines du bâtiment d’accueil qui avait été érigé nous laissent deviner la force de l’éruption de 1963.

Située à environ une heure de Orosi, la ville de Turrialba est le point de départ de plusieurs excursions en kayak de rivière et descente en rafting. El Rio Pacuare, l’une des deux plus belles rivières du Costa Rica – et même du monde selon les dires de notre guide –, nous a fait vivre des heures d’émotions fortes : nous y avons franchi plusieurs rapides de classe IV. Dans ses passages les plus calmes, nous avons pu nous baigner dans cette magnifique rivière et admirer la nature extraordinaire qui nous entourait.

Si le Costa Rica restera toujours pour nous le lieu de la pura vida, c’est grâce à ces activités que nous avons faites dans un environnement unique, ces gens si chaleureux qui ont croisé notre chemin et tous ces kilomètres de routes cahoteuses, sinueuses (et parfois interminables!) que nous avons parcourues.

Guide de départ

www.visitcostarica.com : Site très complet de l’Institut costaricien de tourisme contenant une mine d’infos pratiques : les itinéraires d’autobus, les activités et les visites, l’hébergement. On peut aussi y commander de la documentation papier.

Quand partir : Le Costa Rica est accessible toute l’année. Les mois de mars et avril sont les plus chauds et les plus touristiques. De mai à novembre, c’est la saison des pluies, appelée aussi saison verte (les pluies les plus abondantes sont en septembre). Comme il ne pleut que ponctuellement dans la journée, de plus en plus de touristes choisissent ce moment de l’année pour y aller : la flore y est luxuriante, il y a peu de touristes et les prix sont bas.

Transport sur place : Le réseau de transport en commun est un moyen efficace pour se déplacer à faible coût si on supporte les bus bondés et lents! La location d’une voiture est une bonne option quoique plus chère (notamment en raison des assurances qui sont obligatoires même avec une carte de crédit or). Compte tenu de l’état des routes, mieux vaut opter pour un véhicule 4 X 4 si on prévoit sortir des grands centres.

Coût : On peut faire au Costa Rica un voyage économique ou de grand luxe. Pour des activités comme le rafting, le canyoning ou les excursions dans la canopée, les prix sont comparables à ceux d’Amérique du Nord.

Monnaie : Le colon est la monnaie du pays, mais la plupart des agences touristiques et autres services affichent leurs prix en dollar américain. Il est pratique d’avoir en sa possession les deux devises.

Bonnes adresses 

Casa rural Aroma de Campo : Situé au pied du volcan Rincon de la Vieja, ce petit gîte touristique a été construit par les hôtes qui reçoivent les clients comme des rois > www.aromadecampo.com

Montana Linda : En plein centre d’Orosi, petite auberge de jeunesse et école de langues qui offre de belles chambres avec salle de bain privée et cuisine très fonctionnelle et propre > www.montanalinda.com

Pure trek canyoning : L’expérience, les guides bilingues (anglais-espagnol) et l’équipement sécuritaire rendent l’activité de canyoning encore plus mémorable > www.puretrekcostarica.com

Loco’s tropical tours : Pour le rafting à l’état pur! Le propriétaire est un véritable passionné du Costa Rica et du rafting > www.whiteh2o.com

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