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  • Vélo sur les routes de l'ile d'Hvar en Croatie © Antoine Stab

La Croatie à vélo : je me souviens…

Le printemps est de retour et, avec lui, l’envie de sortir son vélo de route de sa boîte de rangement. La dernière fois que j’ai vu le mien, c’était juste avant son repos hivernal, après un voyage en Croatie à la mi-octobre. Un voyage de 16 jours et 650 km, le long de la côte dalmate avec l’agence de voyages à vélo Sur La Route. Souvenirs…


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Je me souviens des cyclistes qui étaient du voyage. 

Nous étions quatorze. Une joyeuse bande bigarrée, des rigolos, des voyageurs, des épicuriens, mais surtout des passionnés de vélo. Des cyclistes qui enchaînent les kilomètres, pas pour la performance, mais pour le plaisir de rouler et de découvrir ce qu’il y a de l’autre côté de l’horizon.

groupe Sur La Route en Croatie © Antoine Stab

Je me souviens des guides qui encadraient le séjour : l’un Québécois, l’autre Croate. 

Le premier, Jonathan, avait fait une arrivée remarquée; 24 heures avant le début du voyage, il ne savait pas qu’il partirait pour 16 jours en Croatie. Il a été débauché en catastrophe pour remplacer au pied levé la guide qui avait élaboré le voyage, qui a eu un empêchement de dernière minute. Il a découvert le pays (sur un vélo un peu trop petit pour lui) en même temps que nous, virage après virage, côte après côte. Mais il a parfaitement joué son rôle de guide et de mécanicien vélo, en ajustant ou rafistolant nos montures.

Le guide québécois © Antoine Stab

Le second, Karlo, nous a suivis en camionnette, tout au long du voyage, assurant parfaitement la logistique, les déplacements et les ravitaillements. Grand, musclé, la peau bronzée après un été passé dehors, toujours le sourire aux lèvres, il ne laissait pas insensibles certaines cyclistes du groupe… au grand regret de leur mari!

Je me souviens des ravitaillements. 

Collations

Des pauses gastronomiques simples, mais tellement réconfortantes et revigorantes. Du pain, du fromage (du chèvre de l’île de Brac), des figues séchées (miam), des fruits, du chocolat… Le tout disposé sur une petite table, en bord de route. Croyez-moi, cela valait toutes les terrasses du monde!

Je me souviens de la distribution des cartes et de l’itinéraire du jour, chaque matin, lors du briefing. 

cartes du voyage vélo en Croatie © Antoine Stab

J’étais dans le même état qu’un enfant à qui on aurait donné un morceau de chocolat ou un bonbon. C’était la promesse d’une belle journée de vélo. La promesse de la liberté, de la découverte, même avec un itinéraire déjà défini, au rythme (de pédalage) que l’on voulait. Rangées dans la poche arrière de mon maillot, ces feuilles de papier ont pris chaque jour ma transpiration. Je les ai étrangement gardées (elles ne sentent pas!). Je ne sais pas trop pourquoi, surtout à l’heure de Google Maps et des montres GPS connectées. Certainement le même genre de fétichisme qui pousse certains skieurs à garder leurs billets de remontée sur leur manteau…

Je me souviens être tombé en amour des montées. 

Montée avec vue © Antoine Stab

Pas les petites côtes de quelques centaines de mètres, rectilignes, sans âme, mais plutôt de vraies montées, longues, sinueuses, avec des dénivelés de 8 % et plus. Prendre un rythme de pédalage et le tenir jusqu’au bout. Regarder derrière, à la faveur d’un virage en épingle, pour voir où en sont les autres. Regarder devant pour essayer d’apercevoir celui qui a lâché son compagnon de route. Rêver du sommet, mais apprécier chaque moment à s’échiner sur la pente. Se dire que l’on fait vraiment du vélo!

Je me souviens de la météo. 

Parfaite! Pendant le voyage de 16 jours, 15 jours de beau temps. Idéal pour soigner son bronzage de cycliste / panda / travailleur des champs (rayez la mention inutile).

Beau temps, chaleur et hydratation © Antoine Stab

Je me souviens d’avoir roulé 2 km sous la pluie...

... pour absolument atteindre le cap des 2000 km dans ma saison. Un orgueil un peu dérisoire, mais qui m’a fait prendre ma plus belle douche de l’année!

Le cap des 2000 km atteint en Croatie © Antoine Stab

Je me souviens d’avoir été récompensé chaque soir...

... par la possibilité d’aller me baigner dans l’eau (fraîche de septembre) de l’Adriatique, ou du moins de relaxer sur ses plages.

Plage en Croatie © Antoine Stab

Je me souviens d’une courbe en descente prise à 60 km/h...

... alors qu’un panneau indiquait 50 km/h. À la sortie du virage, un camion arrivait. À quelques secondes près, mon excès de vitesse aurait pu me coûter beaucoup plus qu’une simple frayeur…

Descente en Croatie © Antoine Stab

Je me souviens d’avoir été heureux de rentrer au Québec...

... pas parce que les 16 jours de voyage s’étaient mal passés (au contraire!), mais parce que j’ai eu l’impression d’être parti le triple ou le quadruple de temps.

C’est de tout cela dont je me souviens quand je me remémore mon voyage à vélo en Croatie.

Et de tellement d’autres choses…

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L’auteur était l’invité de l’agence de voyages à vélo Sur La Route. 


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