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  • Crédit : Annie- Claude-Roberge

Normand Piché : entre deux vagues

Dans sa quête de relier les 5 continents à la nage, Normand Piché avance contre vents et marées. Après le détroit de Béring (Amérique – Asie), le Pacifique (Asie – Océanie), la mer Égée (Europe – Asie), le Montréalais est en Espagne, à Tarifa, pour compléter sa quatrième traversée, celle du détroit de Gilbratar (Europe – Afrique), mais doit faire face à un défi plus insidieux que les courants marins : l’administration. Entrevue.

Comment vous sentez-vous après plus de deux mois de voyage ?

Je me sens bien ! Ce n’est pas une expédition facile. Beaucoup de défis se dressent devant nous. On est constamment en mouvement, même si je n’ai que cinq traversées à nager. C’est très usant moralement, mais je ne suis pas une personne qui se démotive facilement.

Crédit : Annie-Claude Roberge

Quel premier bilan faites-vous de votre expédition et de vos traversées ?

L’un des gros enjeux auquel on fait face, ce sont les autorisations de nager. On est dans le domaine de la politique et de l’administration. C’est un peu déplaisant, mais on n’a pas le choix, il faut passer par là. Mais ce n’est pas propre à mes traversées. Je me rends compte que c’est toujours le cas dans nos vies. On est toujours pris avec les autorisations, les règlements… Et ça bouffe beaucoup d’énergie !

Mais, cette expédition nous a aussi permis de nous construire en tant qu’équipe. Au début, nous n’étions que cinq individus. Aujourd’hui, on est devenu un groupe soudé, avec beaucoup d’expérience. Il y encore pas mal de défis à relever avant la fin. J’espère aussique l’on reviendra en équipe au Québec.

Crédit : Mathieu Drugeon

Comment abordez-vous votre prochaine traversée, le détroit de Gibraltar ?

Cela va être la traversée la plus exigeante physiquement. 20 kilomètres de nage. Le trafic maritime y est intense. Les courants sont puissants. Il y a beaucoup de vent. Mais je suis prêt. Mon corps a bien répondu aux précédentes traversées, même si ce  ne fut pas si facile. Dans le détroit de Béring, je redoutais la température de l’eau (4 degrés Celsius). J’ai tenu grâce au mental. Entre la Papouasie et l’Indonésie, dans le Pacifique, j’ai constamment été piqué par des méduses pendant 4 heures. Une douleur constante, avec l’impression parfois de se faire taillader le visage par un couteau. Mais, il n’était pas question d’abandonner. Le mental a tenu !

Crédit : Annie-Claude Roberge

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Un petit miracle au niveau des autorisations administratives et de la politique ! Si tout le monde collabore dans le même sens et à la même vitesse – c’est dans ce genre de situation que l’on se rend compte que l’on n’a pas tous le même rythme ! – je vais pouvoir réaliser la traversée de Gibraltar avant celle de la mer Rouge, prévue pour le 15 novembre, en Jordanie. Je pourrai rentrer directement au Québec et serrer enfin ma fille dans mes bras !

5 continents à la nage - Normand Piche #8 : 2ème traversée ! from Espaces on Vimeo.


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