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  • Crédit : Poprotskiy Alexey

Les plus beaux périples en sac à dos

La philosophie des backpackers, c'est de vivre au jour le jour avec leur maison sur le dos et de se laisser mener là où les envies les conduisent. Avec des modes de transport bien différents, voici six idées de destinations parmi les plus beaux voyages à faire le sac sur le dos.

L'Argentine : de Buenos Aires à Ushuaïa

Passer des rues endiablées de Buenos Aires, la capitale du tango, aux sentiers poussiéreux de la Patagonie est toute une aventure. Bien sûr, nos pieds ne suffisent pas pour parcourir les 2 800 kilomètres de pampa qui séparent ces deux régions phares de l'Argentine. L'autobus, aussi appelé micro ou omnibus par les habitants, est un transport bon marché, assez rapide (compte tenu des distances), confortable et plutôt sécuritaire, à privilégier pour se déplacer dans ce superbe pays d'Amérique du Sud.

Les longs trajets, généralement effectués la nuit, permettent de se reposer pendant que les kilomètres défilent. On profite des quelques minutes d'escale dans les villages pour faire le plein de fruits locaux et d'en-cas pour le reste du trajet. À noter qu'il existe des centaines de compagnies d'autocar en Argentine, certaines nationales, d'autres ne desservant qu'une région ou une localité. Il est possible de faire du bus-stop comme l'appellent certains pouceux et ainsi rejoindre une destination éloignée en plusieurs trajets. Toutefois, il faut s'armer de patience, car les voyages sont longs. La preuve : il n'est pas rare que des parties de loto s'organisent à même le bus pour faire passer le temps!

Pour vous aider dans vos déplacements, Green Toad Bus est une compagnie de transport en autobus qui permet de rallier les principales destinations touristiques d'Amérique du sud.

Le marathon des capitales européennes

Parce que certains backpackers sont plus citadins que d'autres, voici un itinéraire à travers l'Europe et ses plus belles cités. Les voyageurs à sac à dos atterrissent le plus souvent à Paris, Londres ou Amsterdam pour commencer leur périple puis font des sauts de puce entre la vingtaine de capitales européennes qui semblent toutes si proches les unes des autres. Grâce au large réseau ferroviaire qui tapisse le Vieux Continent, il est possible de rejoindre facilement et rapidement des capitales méconnues, mais qui recèlent de multiples trésors architecturaux. Édimbourg, Budapest, Olso ou Vilnius sont ainsi accessibles grâce à la passe de train de Rail Europe qui propose des trajets ferroviaires illimités pendant 3 à 60 jours (compter 400 euros pour une passe de huit jours illimités).

Une fois sur place, les auberges de jeunesse sont des lieux fort appréciés des voyageurs nomades, mais de nouveaux modes d'hébergement alternatif voient le jour un peu partout dans ces villes. Le site internet Airbnb favorise par exemple rencontres et économies en répertoriant les annonces de chambres à louer (à la nuit ou à la semaine) chez les habitants locaux. Les backpackers peu fortunés et douillets sont ainsi confortablement logés au coeur des villes et des familles du pays.

La route des Fjords

Avion, bateau, train, vélo, marche à pied, tous les modes de transport sont possibles en Norvège, incluant le ski de fond et le traineau tiré par un renne, en hiver, évidemment. Pour les voyageurs qui ont la bougeotte, la route des Fjords est l’un des plus merveilleux trajets au monde avec son enfilade de montagnes gigantesques qui plongent abruptement dans l’eau cristalline de la mer de Norvège. Sécuritaire et accueillant, le pays est une terre promise pour les nomades, qu’ils veuillent faire du camping sauvage en haut des falaises ou rencontrer les populations locales lors d’une pêche au saumon. Bergen, le Sognefjord et le Geiranger Fjord sont les étapes incontournables de cette si populaire route des Fjords qui sillonne les côtes du pays.

Le réseau de transports en commun est bien développé et quelques lignes de train transportent confortablement les voyageurs entre Oslo, la capitale située sur la côte sud, à Bodø au Nord. Il serait vraiment dommage par ailleurs de ne pas effectuer une traversée en bateau dans ce pays si favorisé par les richesses de la mer. Plusieurs traversiers font des liaisons entre le continent et les iles situées au large de la Norvège. Parmi ces trésors insulaires, les Lofoten constituent un joyau. Quant aux amateurs de randonnée pédestre enfin, rien de mieux, après une journée de marche sur la ligne du cercle polaire, qu’une nuit passée à la belle étoile sous le soleil de minuit.

Le Vietnam sur le pouce

Dans l'imaginaire des gens, l'auto-stop est l'image la plus concrète du voyage alternatif et d'aventure. Si ce mode de transport est souvent vu d'un mauvais oeil par les automobilistes nord-américains, il est relativement inconnu sur les routes d'Asie du Sud-Est et n’a donc pas de connotation négative. Au Vietnam par exemple, un pays très longtemps mal desservi par les transports en commun, les voyageurs rapportent qu’ils ont été surpris de la gentillesse des gens, même sur la route. Ainsi, gens du pays et voyageurs montent et descendent des véhicules pour rallier à moindre coût villes et villages au bon vouloir des automobilistes. N'espérez cependant pas voyager aux frais de la princesse, une contribution pour l'essence est souvent demandée, elle demeure toutefois bien inférieure au prix d'un billet d'autobus.

Au pays du Dragon – l'un des surnoms attribués au Vietnam en raison de la forme en S de son territoire –, les routes sont sûres, mais la conduite de leurs utilisateurs l'est beaucoup moins. À Hanoï, il faut zigzaguer entre les centaines de cyclomoteurs et de motos qui déboulent de partout avant de pouvoir atteindre les limites de la ville et la quiétude des petites routes de campagne côtière. Près de 2 500 kilomètres séparent le nord du pays, frontalier avec la Chine, du sud verdoyant bordé par le golfe de Thaïlande. Un périple coloré et enchanteur qui se révèle être un véritable hymne à la lenteur, une fois sortie de la folie urbaine.

Pour vous aider dans vos préparatifs : hitchwiki.org • lepouceux.com

Bateau-stop en Indonésie

Java, Jakarta, Bali : ces noms exotiques font rêver l’explorateur qui sommeille en chacun de nous. Et quel meilleur moyen pour découvrir l’archipel indonésien que le bateau afin d’en rallier les différentes iles! Selon le budget disponible et le style d’aventure recherché, deux solutions s’offrent aux voyageurs nomades. La première consiste à monter à bord d’un traversier qui relie l’ouest à l’est du pays, de l’île de Sumatra jusqu’aux frontières de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. La compagnie indonésienne PELNI propose cette traversée de sept jours en mer qui parcourt des milliers de kilomètres de port en port et d’ile en ile, longeant de près ou de loin la ligne de l’équateur ainsi que les nombreuses iles qui composent l’archipel. Comptez une centaine de dollars pour une semaine de traversier en classe économique, repas compris. Bien entendu, le confort est plutôt spartiate et la nuit est passée en compagnie de 400 autres passagers dans un immense dortoir situé sous le pont.

Pour ceux qui voudraient effectuer un circuit en Indonésie sans débourser le moindre rupiah (la monnaie locale), une autre solution consiste à se porter volontaire comme marin bénévole lors d’une traversée en voilier! Il faut pour cela dénicher un bateau en partance pour le port recherché et proposer d’intégrer l’équipage le temps d’une étape. Huile de coude et sueur au front seront nécessaires pour participer aux manœuvres et à la vie à bord du navire. C’est alors en véritable marin indonésien que l’on ressort de cette aventure maritime.

Sur les routes du Yukon et de l’Alaska

Sur les routes du Yukon et de l'Alaska © Oksana Perkins - Shutterstock

Parmi les expériences authentiques que sont amenés à vivre beaucoup de backpackers, les plus mémorables sont à coup sûr les trajets passés en compagnie de routiers. D’autant plus si l’on emprunte une route perdue au milieu des Rocheuses canadiennes, en direction du Yukon et de l’Alaska! Dans ces immensités de forêts et de montagnes, impossible de faire la fine bouche lorsque l’on fait de l’auto-stop. On monte dans le premier véhicule qui se présente, de peur que le prochain ne passe avant le lendemain! Ce sont donc de rares, mais longs trajets que l’on peut parcourir quand on utilise le pouce comme moyen de transport.

Les voyageurs les moins aventureux choisiront quant à eux l’autobus qui dessert la majorité des villes du nord-ouest ou bien encore le train pour ceux qui aiment la cadence des roues sur la voie ferrée. Si vous êtes plutôt de la trempe de Christopher McCandless, le héros malheureux du livre (et film) Into the Wild, vous pouvez alors chausser vos souliers de randonnée et arpenter les sentiers des parcs nationaux d’Alaska et du Yukon. Pensez évidemment à vous doter de quantités suffisantes de nourriture ainsi que de bonnes cartes de la région. Et surtout, évitez de gouter à des plantes inconnues qui pourraient empoisonner la fin de votre périple!

Quelques sites web incontournables : hikingandbackpacking.comyukonhiking.catravelalaska.com


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