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  • Parc national de Zion © Unsplash

10 parcs nationaux américains à visiter une fois dans sa vie !

Aux États-Unis, 410 lieux, monuments et sites historiques nationaux – dont 59 parcs – sont dispersés un peu partout sur le territoire. Nous avons sélectionné dix parcs nationaux, certains emblématiques, d’autres méconnus, mais tous présentés à travers le regard de ceux qui les fréquentent ou les ont fréquentés un jour.


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1. Yellowstone : sources thermales fluo et geysers bien hauts


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Premier parc national à avoir jamais été créé dans le monde – en 1872 –, Yellowstone est réputé pour ses 300 geysers et ses innombrables sources d’eau chaude : en fait, aucun autre endroit au monde n’en compte autant. Le jet du célèbre Old Faithful, l’un des geysers les plus puissants du globe, atteint ainsi 40 mètres de hauteur.

Pour Jean-Luc Brassard, champion olympique de ski acrobatique et accompagnateur à temps partiel, Yellowstone vaut d’abord le détour pour ses chutes, son canyon de roches jaunes (qui a donné son nom au parc) et la source thermale Grand Prismatic Spring. Cet immense bassin passe du bleu pétant à l’orange brûlé, en raison de la présence de bactéries qui évoluent à différentes températures, créant ce dégradé de couleurs hallucinant.

Jean-Luc Brassard en pince aussi pour les Mammoth Hot Springs, avec leurs plateformes sculptées par l’eau, où les wapitis profitent souvent de la chaleur.

L’amateur de sommets est aussi servi, à Yellowstone : l’essentiel du parc occupe un haut plateau entouré de montagnes. « Il est situé à environ 2000 mètres – il peut même y neiger l’été –, et les Rocheuses qui le traversent sont aussi grosses qu’à Banff », précise l’as skieur.


2. Saguaro : pédaler entre les cactus géants


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L’air est chaud et sec, la route est large, les vallons traversent les champs de cactus d’une dizaine de mètres, les cyclistes sont au paradis. Dès qu’il y a roulé, Francis Dubois, accompagnateur et directeur des produits vélo chez Gendronvélo, a eu le béguin pour le parc national Saguaro, près de Tucson, en Arizona.

« La boucle qu’on peut parcourir dans le parc s’étend sur 15 km et je vois souvent des gens la faire deux fois en ligne, tellement c’est beau! » raconte-t-il. Célèbre pour ses variétés de cactus géants, Saguaro comprend aussi des sentiers de randonnée pédestre qui sillonnent le désert et les montagnes. Le plus haut sommet, Mica, atteint plus de 2500 mètres.

Petits bonus : d’une part, Saguaro est situé près du mythique mont Lemmon, avec sa montée d’environ 50 km, où de nombreux cyclistes aiment se mettre à l’épreuve; d’autre part, après un hiver pluvieux, la floraison des cactus – et des végétaux en général – est particulièrement impressionnante, au printemps.


3. Zion : Trois randos dans une rivière


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La première fois que Jackie Newell et Jean-Pierre Joutel ont emprunté le sentier Narrows, à Zion, ils ont rebroussé chemin lorsqu’ils sont arrivés à la rivière : ce couple de retraités montréalais du milieu du cinéma n’était pas du tout équipé pour marcher dans l’eau.

Deux ans plus tard, tous deux étaient de retour, vêtus en conséquence. Du moins, ils le croyaient : rapidement, ils ont réalisé qu’ils avaient besoin de bâtons pour marcher dans le courant, lorsque l’eau leur montait à la taille. Et avec le sol accidenté, des souliers fermés auraient aussi été les bienvenus, à la place de leurs sandales.

Lors de leur troisième tentative, ils étaient finalement fins prêts et... ça en a valu le coup! « Nous avons alors pu suivre la rivière, dit Jackie. Parfois, le passage était très étroit, avec des falaises qui montaient de chaque côté; puis il s’ouvrait plus largement sur des cascades. » En prime, l’eau est fraîche : un plus lorsqu’il fait 35 °C comme lors de leur randonnée de septembre.

Férus de parcs nationaux de l’Ouest américain, Jackie et Jean-Pierre apprécient particulièrement Zion, l’un de leurs préférés. Comme les voitures ne peuvent rouler dans le parc, il faut emprunter une navette – d'où charme et tranquillité accrus.

« Et puis, les terrains de camping sont fabuleux, vastes et assez intimes », poursuit le couple, qui conseille d’arriver par l’entrée est (route 89 Sud, puis route 9 Ouest), un parcours en lacets avec canyons et tunnels creusés dans la roche qui ajoute au caractère spectaculaire des lieux.


4. Badlands : la Lune sur Terre


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Jackie Newell n’oubliera pas de sitôt cette fois où elle a vu un serpent à sonnettes, dans le parc national des Badlands. « Il faisait presque deux mètres, et mon mari a failli marcher dessus! » s’exclame-t-elle.

Mais elle retient surtout le paysage lunaire de ce parc méconnu, où l’érosion a sculpté une foule de buttes, de pinacles et de pentes rocheuses entourant d’anciennes vallées asséchées, et où la nuit peut devenir magique.

« Nous avons campé un soir de pleine lune, et tout le parc était argenté! dit Jackie. C’était fabuleux! On entendait même les coyotes hurler, au loin. »

Si le sentier Door, très facile, permet vraiment d’explorer à fond le parc, Notch Trail lui a donné la frousse. « Il fallait souvent escalader des rochers, puis marcher dans des sentiers très étroits, sur le bord de falaises, dit-elle. Je n’aime pas tellement les hauteurs. Mon mari a continué sans moi! » Et heureusement, ni l’un ni l’autre n’a croisé de reptile venimeux…


5. Great Smoky Mountains : famille dans la brume


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La petite Farrah avait à peine six mois lorsque ses parents l’ont emmenée visiter le parc Great Smoky Mountains, dans le Tennessee. Elle y a découvert des ours noirs, des ratons laveurs, des serpents et une foule d’autres bêtes… qui faisaient partie d’une exposition. « En réalité, nous n’avons aperçu que des cerfs, cette fois-là », dit le papa de Farrah, Enimini Ekong, 31 ans, guide de parc en Arkansas.

Qu’importe : la saison des couleurs battait son plein lorsqu’il s’est aventuré dans les sentiers avec sa femme et leur fillette en poussette. « Après une longue marche, je me suis assis pour regarder le soleil se coucher sur ces millions d’arbres en train de changer de couleur, avec les miens, dit-il. Le genre de moment où on prend conscience de la chance qu’on a. »

Grâce à la centaine d’espèces d’arbres qu’on retrouve aux Great Smoky Mountains, la palette de couleurs est particulièrement flamboyante. Mais ce qui fait tout le charme de ce parc – et qui le rend si populaire –, c’est cette brume provenant de l’évaporation de l’eau des arbres, qui reçoivent plus de deux mètres de pluie annuellement, dans les hauts sommets. Dès lors, ceux-ci semblent souvent flotter au-dessus d’une épaisse couche de fumée… sous laquelle évoluent une douzaine d’espèces de lucioles, qui se manifestent surtout jusqu’à la mi-juin.


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6. Grand Canyon : Quand 1,8 milliard d’années vous contemplent


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Vous avez vu le Grand Canyon mille fois en images? Miguel A. Marquez aussi. « Mais il n’y a pas un appareil photo qui peut saisir toute la beauté de ce site grandiose », dit celui qui est guide au parc national Hot Springs, en Arkansas.

Creusé par le fleuve Colorado, le Grand Canyon mesure 446 km de long, est large de 29 km, s’enfonce jusqu’à 1,6 km de profondeur et est âgé de 70 millions d’années. Ses strates horizontales apparentes remontent à plus de 1,8 milliard d’années… et elles sont scrutées chaque année par des millions de touristes. « Rien, toutefois, pour assombrir l'expérience en randonnée », dit Miguel.

La chaleur intense, elle, peut parfois rendre les excursions pénibles, surtout en août, l’un des mois les plus chauds de l’année. Miguel a déjà eu droit à des pointes de 40 °C, sur le sentier Bright Angel. Il y a sué sa vie, et lorsqu’il est tombé sur un ruisseau, il s’y est allongé pour se rafraîchir… tout habillé!

Si Miguel a croisé d’autres randonneurs dans les sentiers du parc, la majorité ne s’y aventure pas, note-t-il. « La plupart des gens se contentent de prendre des photos autour des principaux accès au Grand Canyon. » Dommage…


7. Big Bend : seule au monde dans les courbes du désert


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Le parc national Big Bend, « la grande courbe » du fleuve Rio Grande qui sépare les États-Unis du Mexique, a été une véritable révélation pour Mathilde Piton. Guide touristique et auteure d’origine française établie à Boston, elle est folle des parcs nationaux américains et elle décrit ses aventures dans son blogue à l’adresse maathiildee.com.

Route interminable entourée de paysages désertiques, silence total : Mathilde s’est sentie seule au monde dans ce coin reculé du Texas. Elle a particulièrement aimé la Ross Maxwell Scenic Drive, une route sinueuse qui traverse des paysages irréels et des canyons, et qui permet de croiser plusieurs géocoucous (roadrunners), popularisés dans les Looney Tunes.

Pour camper, Mathilde a choisi un emplacement isolé, face aux montagnes et… sous des milliards d’étoiles : il y a très peu de pollution lumineuse, à Big Bend, et la Voie lactée s’invite même dans le ciel, par temps très clair.

Particulièrement isolé, Big Bend est l’un des parcs nationaux les moins visités des États-Unis… et il longe 13 % de la frontière avec le Mexique. Souhaitons qu’il ne soit jamais emmuré, si d’aventure Donald Trump devient président des États-Unis…


8. Appalachian Scenic Trail : ces montagnes voisines


Parc national de Shenandoah © Shutterstock

Bien des mordus de plein air du Québec ont déjà exploré une portion de l’Appalachian National Scenic Trail (AT), tout près de chez eux. Même si celle-ci ne fait pas partie du réseau des 59 parcs nationaux stricto sensu, elle traverse néanmoins l’est des États-Unis et passe à travers plusieurs autres parcs, dont ceux de Shenandoah (Virginie) et de Great Smoky Mountains.

Plus près du Québec, le mont Washington et la boucle des monts Lincoln-Lafayette, au New Hampshire, sont particulièrement populaires. Le passionné de randonnées Alexandre Lauzon, informaticien de Montréal qui raconte ses expéditions à l’adresse alexhike.com, a adoré ces sommets des montagnes Blanches, mais son coup de cœur, il l’a eu avec le petit côté sauvage du Maine.

« La section de l’AT qui nous mène des monts Bigelow à Saddleback est tout simplement hallucinante, dit-il. Les paysages sont à couper le souffle et les sentiers sont plus tranquilles. »

On y a même la chance de jaser avec des thru-hikers, ces randonneurs de longue distance qui ont levé les voiles pour plusieurs mois. Pour les amateurs de sensations fortes, Alex conseille également de parcourir la section de l’AT à partir de la ville de Gorham, dans le New Hampshire, jusqu’au Grafton Notch State Park, dans le Maine.

« Le sentier traverse le Mahoosuc Notch, un cimetière de roches. Il faut escalader et ramper avec son gros sac à dos! Cette section est reconnue comme la plus difficile des 3500 km de l’Appalachian Trail. C’est vraiment un défi, et ça demande de la préparation. »


9. Santa Cruz, Channel Islands : personne en vue, seulement des baleines!


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On est tout près de Los Angeles, de Malibu et de ses plages bondées, mais lorsqu’on prend le traversier pour se rendre à l’île de Santa Cruz, on se sent rapidement seul au monde.

Michael Johnson, responsable de 61 parcs nationaux du Midwest, a attrapé son sac à dos et s’y est rendu avec sa conjointe, il y a quelques années. En deux jours de camping, ils n’ont croisé personne! La sainte paix, à quelques dizaines d’encablures de l’une des côtes les plus populeuses des Amériques.

« On a planté notre tente dans un coin tranquille, on a regardé le magnifique coucher de soleil dans le ciel dégagé : tout était parfait, se souvient-il. On entendait seulement les oiseaux chanter et les vagues se briser sur les rochers. »

Santa Cruz est la plus grande des cinq îles qui composent Channel Islands, surnommées les Galapagos d’Amérique en raison de la richesse de leur faune et de leur flore. On peut y opter pour différents sentiers de randonnée, notamment un qui mène à un important site d’observation des baleines bleues. Pour sa part, la Santa Cruz Painted Cave forme l’une des plus grandes grottes marines connues dans le monde, où les randonnées en kayak sont particulièrement populaires.


10. Hawai’i Volcanoes : griller des guimauves au-dessus de la lave


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Loïc Albert, astrophysicien de l’Université de Montréal, était en poste à Hawaï, au milieu des années 2000. Comme tous les nouveaux fraîchement débarqués, il est allé voir les volcans. Ce fut le coup de foudre.

« Voir des coulées de lave, c’est très impressionnant, particulièrement lorsqu’elles se jettent dans la mer », raconte-t-il. Il a campé à quelques kilomètres du Kilauea, l’un des volcans les plus actifs de la planète.

« Sur un flanc du volcan, le cratère Puu Oo est rempli de lave, et la nuit, on voit très bien des fumées incandescentes s’en échapper; je me suis presque cru dans la scène finale du Seigneur des anneaux! »

Pour s’y rendre, Loïc Albert a marché toute une journée dans le sentier Napau, avant de se retrouver dans un champ de lave durcie. « Le magma coule dans des tunnels souterrains, mais parfois, il en sort un peu à la surface. J’ai même vu des gens apporter des guimauves pour les griller au-dessus de la lave! »

Attention cependant : même lorsqu’elle est durcie, la lave peut s’avérer dangereuse. « C’est comme du verre : ça égratigne, ça coupe facilement, et ça t’use une paire de semelles! » Pour les plus craintifs, il est possible d’observer le cratère actif Halema’uma’u du volcan Kilauea depuis le Jaggar Museum... ou de visionner une vidéo au Visitor Center!


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