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Le skimo : des courses de ski de montagne de plus en plus populaires

Depuis quelques années, les compétitions de ski de montagne, ou skimo, gagnent encore et toujours en popularité. Exploration du phénomène, quelques exemples à l’appui.

Ski de montagne, randonnée alpine, ski de haute route… Chacun y va de sa préférence pour désigner la même activité, soit gravir une montagne en skis munis de peaux d’ascension, qu’on retire une fois au sommet pour s’adonner au plaisir de la descente.

Certains indécis parlent même de « ski de randonnée alpine de haute route en montagne », c’est dire. Mais quand on parle de « skimo », on ajoute à l’activité l’élément temps et la performance : l’objectif est de monter et de descendre le plus rapidement possible, car il s’agit d’une course.


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Populaire en Europe depuis des années, le skimo compte un nombre croissant d’adeptes de notre côté de l’Atlantique. Au Québec, SkimoEast est l’un des principaux porte-étendard de la discipline, et ses courses se déroulent dans plusieurs centres de ski de la Belle Province, comme au Mont-Sainte-Anne, où l’événement se déroule sur deux jours.

D’abord, la course du samedi est une « verticale », ainsi nommée car il ne s’agit que d’une montée (la descente n’est pas chronométrée), qui s’effectue en longeant la Crête (pour ceux qui connaissent le site). Mais quelle montée!

L’an dernier, les plus rapides ont gravi les 600 mètres de dénivelé en 25 et 26 minutes. Certains diront que c’est presque aussi vite que les remontées mécaniques du centre, tristement célèbres pour leur lenteur et leur malheureuse propension à tomber en panne.


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Vient ensuite la course du dimanche, où les participants ont le choix entre trois dénivelés positifs (1 000 m, 1 300 m et 2 000 m). L’an dernier, les plus efficaces du parcours Expert ont franchi ses 20 km et ses 2 000 mètres d’ascension en moins de 3 heures. De plus, le parcours comportait une section de montée très abrupte en bootpack, où les skieurs arrimaient leurs skis à leur sac à dos pour monter « en bottes ». Une telle performance exige bien sûr un cardio d’enfer, mais également un équipement poids plume : skis de moins de 800 g, fixations de 100 g, bottes de 800 g et bâtons de 120 g. On dit que chaque gramme de poids d’équipement aux pieds aurait un effet ressenti de 5 à 7 g sur les muscles des fesses et du bas du dos, d’où l’intérêt de réduire au maximum le poids de son équipement. Certains kits de skimo ultralégers peuvent ainsi entraîner un ressenti de 30 kilos de moins sur les muscles, comparativement aux ensembles de ski de montagne normaux.


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L’un des moments forts de ces courses est la transition, quand les skieurs retirent leurs peaux d’ascension une fois rendus au sommet. Les plus aguerris ne retirent ni leurs skis, ni leur sac à dos pour la manœuvre, et certains enlèvent même les deux peaux en même temps en sautant en l’air : très spectaculaire! Les coloris des équipements font également tourner les têtes : on n’a pas peur du rose, du vert et du jaune fluo chez les concepteurs d’équipement de skimo, et un départ avec une cinquantaine de participants en met plein la vue.


© Xavier Bonacorsi

Les événements de SkimoEast ne s’adressent pas exclusivement aux amateurs de vitesse à l’esprit compétitif. Quiconque apprécie autant l’effort de « monter en peau » que de dévaler les pentes est le bienvenu, et il n’y a aucune discrimination : on peut y aller avec son matériel ultraléger, son splitboard, ses skis de télémark ou son ensemble lourd de Big Mountain. Il ne faut donc pas hésiter à s’inscrire : le skimo permet de vivre de beaux moments pour célébrer l’hiver en partageant son plaisir de la montagne.


À l’agenda en 2023


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Info : skimoeast.com


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