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Courir l'hiver : 8 conseils de pro

Oui, l’hiver est là. Il neige, il fait sombre, il fait froid. Mais les paysages seront féériques, la lumière, magique et les sentiers, déserts. Comment faire pour en profiter? Avec un peu d’équipement, ces quelques conseils et beaucoup d’expérimentation, plongez tête première dans la plus belle saison que le Québec ait à offrir aux coureurs.


1. Attention à l’eau

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Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le pire ennemi du coureur hivernal n’est pas le froid mais bien l’eau. C’est bien autour du point de congélation que les conditions de course sont les plus traîtres : humidité ambiante, sloche et neige fondante vont conspirer pour vous refroidir rapidement. Et une fois bien trempé, le plaisir d’être dehors devient rapidement très discutable. Alors, évitez les parcours détrempés, portez un coupe-vent léger et imperméable ainsi que des vêtements synthétiques ou en laine mérinos pour rester relativement au sec.


2. Faites gaffe à la glace

Après l’eau, c’est la glace à laquelle il faut particulièrement faire attention. Parfois dissimulées sous une fine couche de neige, les plaques de verglas représentent un véritable danger à cause des chutes qu’elles provoquent. Les crampons amovibles sont une solution efficace mais sont parfois inconfortables et toujours bruyants. Développez plutôt une bonne connaissance de votre parcours, de son évolution en fonction des variations de température et des endroits où la glace se développe. Et, surtout, surtout, n’effectuez jamais de virage à 90 degrés tout en courant! Ralentissez, marchez, tournez, repartez.


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3. Habillez-vous légèrement

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Les flaques d’eau, la pluie et la neige fondante ne sont pas les seules sources d’humidité qui vous menacent. En effet, malgré le froid, l’effort vous fera transpirer. Si vous être trop couvert, vous aurez rapidement trop chaud au point d’être trempé. Il suffira que le vent tourne ou que vous ralentissiez pour que le froid vous pénètre jusqu’aux os. Là encore, les matières synthétiques ou en laine mérinos sont vos meilleurs atouts pour traverser les vagues de froid.


4. Restez en mouvement

Chaussures imperméables, tuque, mitaines, cagoule, cache-cou, crampons, lampe frontale, laine polaire, Gore-Tex, raquettes de course... Le matériel adapté est bien utile pour affronter les éléments et la liste des choix est longue. Mais la meilleure arme reste votre propre mouvement. Une fois dehors, partez immédiatement. Ensuite, tant que vous bougerez, vous générerez de la chaleur. Pour éviter de ralentir et de perdre cet avantage, assurez-vous de partir à un rythme que vous allez pouvoir maintenir jusqu’à la fin. Et une fois votre aventure terminée, allez sans tarder vous mettre à l’abri.


5. Demeurez en terrain connu

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Les conditions hivernales vont métamorphoser vos terrains de jeu, parfois en seulement quelques heures. S’il y a de bonnes chances pour que la beauté soit au rendez-vous, ce n’est pas forcément la meilleure période pour découvrir de nouveaux sentiers ou des zones urbaines mal déblayées. Restez plutôt en terrain connu. Ceci vous permettra de vous familiariser avec l’évolution des conditions de course en fonction de la météo. Également, si vous devez mettre fin prématurément à une sortie pour une raison ou une autre, vous saurez exactement comment vous mettre au chaud dans les moindres délais.


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6. Oubliez la performance

La neige, c’est beau et c’est très doux pour les articulations. Par contre, ça glisse un peu et ça patine. Donnez-vous une petite chance en optant pour des chaussures de sentier, mais soyez réaliste et oubliez la performance pure. Vous ne battrez aucun record personnel et votre vitesse de pointe sera des plus basses. Si votre vélocité est sérieusement compromise, l’effort sera tout de même au rendez-vous, en plus de faire travailler de nombreux muscles stabilisateurs négligés pendant la belle saison. La lumière au bout du tunnel? Vous aurez l’impression de voler une fois le printemps revenu!


7. Raccourcissez votre foulée

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En plus d’adapter votre équipement et de réviser votre vitesse de course à la baisse, raccourcissez légèrement votre foulée. Vous attaquerez moins du talon et favoriserez une réception sur l’avant du pied, ce qui rendra votre foulée plus précise et dynamique, et donc plus apte à s’ajuster aux conditions sans cesse changeantes de la course hivernale.


8. Apprenez à vous connaître

Peu importe les conseils qu’on vous donne, rien ne remplacera jamais votre propre expérience. Certains gèlent facilement des mains mais pas des oreilles, d’autres attrapent un rhume au moindre courant d’air sur leur crâne mais les gants leur sont optionnels. Aucune règle. Déterminez vos limites personnelles en osant sortir par tous les temps sur de courts trajets, pour commencer. À force, vous saurez comment vous équiper de +5 à -30 , par tranche de 5 !

  • Un dernier conseil : apportez de quoi prendre quelques photos, car vous allez découvrir un nouveau monde, infiniment photogénique. Amusez-vous!
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