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  • © Photo fournie par Jean-Sébastien Massicotte

Niseko au Japon : le paradis blanc des skieurs

C’est comme si les dieux du ski avaient imaginé un endroit parfait pour les adeptes des sports de glisse. Du terrain montagneux varié et stimulant, mais surtout une neige ultra abondante qui tombe avec une constance inégalée dans le monde. À Hokkaido, île située dans la partie nord du Japon, la région de Niseko est ce paradis blanc qui attire chaque hiver en pèlerinage des skieurs et des planchistes en quête d’une poudreuse incomparable.

En provenance de la mer du Japon, les masses d’air chaud et humide qui frappent cette partie de l’île durant l’hiver se transforment au contact des sommets de la chaîne volcanique de Niseko. En altitude, les nuages ainsi formés produisent alors une des neiges les plus sèches et légères de la planète. Une qualité qui n’a d’égale que la quantité qui tombe, une des plus importantes au monde avec 10 à 15 mètres annuellement.


© Mélanie Roy / Photo fournie par Jean-Sébastien Massicotte

En bordure des rues de Niseko, les spectaculaires bancs de neige donnent une bonne idée de ce que pareilles accumulations représentent. Bien que habitués aux déneigeuses et aux souffleuses à neige, les Québécois en visite resteront impressionnés. Les équipements utilisés ici sont à la hauteur des chutes de neige: en format XXL et d’une puissance hors-norme. La gestion de la neige serait d’ailleurs la première discussion entre nouveaux voisins à Niseko.


© Photo fournie par Jean-Sébastien Massicotte

Chose certaine, sur les pentes, personne ne va se plaindre d’avoir trop de neige. Et après avoir parcouru plus de 10 000 km en avion pour enfin goûter à cette poudreuse légendaire, les skieurs d’ici se régaleront!

Surprendre et impressionner

Terrain de jeu presque sans fin sur les flancs du mont Annupuri (1308 m), le groupe de quatre stations de Niseko United ne cesse de surprendre et d’impressionner. D’une station à l’autre, il est possible de parcourir les pentes en passant d’Annupuri à Niseko Village, puis Grand Hirafu et Hanazono. Au total, dans l’ombre du volcan Yotei (1898 m) en face, c’est plus de 70 pistes de tous les niveaux (30% niveau débutant, 40% intermédiaire et 30% expert) desservies par une trentaine de remonte-pentes en tous genres.


© Photo fournie par Jean-Sébastien Massicotte

Chaque station a sa personnalité et ses caractéristiques propres. Annupuri, c’est la montagne aux allures plus familiales, qui marie du hors-piste aux limites de la station à des tracés plus accessibles qui attirent les débutants. 

Niseko Village, c’est notamment la plus longue remontée (2660 mètres), mais c’est aussi la porte d’entrée de la grisante section pour experts Mizuno no Sawa, qui doit être contrôlée pour les avalanches.

Du côté de Grand Hirafu, c’est du ski excitant qui se termine à proximité des restaurants et boutiques du village. C’est aussi la mythique remontée «Pizza Box» (King Lift #4 de son vrai nom) près du sommet, un télésiège simple sans aucune protection et dont le surnom vient... de la taille du siège!

© Photo fournie par Jean-Sébastien Massicotte

Quant à Hanazono, plus récente dans son développement, de grands boulevards donnent accès à ses sous-bois excitants. À lui seul, son télésiège sextuple, couvert et aux sièges individuels capitonnés et chauffants vaut la visite. Les soupes-repas de sa cafétéria aussi!

Sur les quatre stations, il est de plus possible de faire du ski de soirée. Quant à l’après-ski, au-delà des endroits pour bien manger et boire, il est bon de noter que la région volcanique regorge de sources thermales et que le bain traditionnel japonais dans un des nombreux onsens est à expérimenter. 

Légendaires sous-bois

Si certains skieurs se contentent d’une seule station à la fois, le laissez-passer unifié de Niseko United donne une grande liberté pour explorer sans contrainte, selon l’humeur et les conditions météo. Un peu partout, restaurants et refuges en montagne confortables et accueillants mettent en évidence l’hospitalité et la culture nipponnes. Idem pour les employés de la montagne qui sont d’une amabilité exemplaire.

Par temps favorable, les mordus peuvent passer la frontière de la station et se rendre jusqu’au réel sommet d’Annupuri, au-delà de la limite des arbres, après une ascension à pied à partir de la plus haute remontée. Pour ceux qui choisissent autrement, pas de déception alors que des champs de neige alpins à perte de vue sont accessibles à l’intérieur des limites.


© Photo fournie par Jean-Sébastien Massicotte

Si la région n’est pas réputée pour ses grands froids, le vent peut parfois jouer des tours. La partie haute de la montagne peut même être fermée, alors que les gondoles ne peuvent circuler normalement. 

Mais pas de quoi s’en faire, car si c’est la neige qui a fait la réputation de Hokkaido, ses sous-bois parfaitement adaptés à la pratique du ski ont aussi alimenté la légende. Des arbres parfaitement espacés naturellement qui donnent une esthétique unique aux secteurs explorés. Les réseaux sociaux sont remplis de ces images à faire rêver.


© Photo fournie par Jean-Sébastien Massicotte

Et partout, cette neige magnifique et sèche qui semble ne jamais vouloir se transformer aux passages des skieurs. C’est d’ailleurs ce qui est notable, tandis que même un champ de poudreuse tracé ne se change pas en piste à bosses au fil des descentes. Un peu comme si on skiait dans de petites billes de styromousse. Fabuleux!

Certains secteurs du réseau de Niseko United révèlent un côté un peu plus sauvage. Des portes bien indiquées servent d’entrées à ces terrains plus engagés. Ni plus ni moins que du hors-piste en station. Et c’est extraordinaire! Une neige sans fond à travers un terrain boisé pentu, mais sans excès, ce qui limite presque totalement les risques d’avalanches.

S’il faut tout de même un certain niveau de ski et de bonnes jambes en poudreuse pour en profiter pleinement, flotter entre les arbres de la sorte est complètement grisant et explique aisément pourquoi tant de skieurs reviennent au Japon, année après année.

© Photo fournie par Jean-Sébastien Massicotte

Brillamment dessiné à travers le massif, le réseau des stations de Niseko United est simple à naviguer. Ici, aucun piège qui pourrait coincer un skieur dans un sous-bois qui se termine à plat ou un versant qui ne débouche pas. Tant et aussi longtemps que la pente descend, elle vous mènera à l’une ou à l’autre des remontées mécaniques.

Certes, les montagnes du Japon n’ont pas l’altitude, le dénivelé ou encore les pentes raides et techniques des Rocheuses ou des Alpes. Mais au milieu de l’après-midi à Niseko, lorsque la neige recommence à tomber pour un nouveau cycle de plusieurs heures, on sait qu’on ne voudrait être nulle part ailleurs. 

Car oui, le paradis du ski est bien ici! 


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Bon à savoir


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  • Si à Niseko il peut être possible de trouver quelqu’un qui parle anglais dans les boutiques au pied des pentes, de manière générale au Japon soyez toujours prêts à utiliser le traducteur de votre téléphone intelligent. Acceptez l’incompréhension et les situations cocasses que cela produit. La gentillesse des Japonais fera le reste! 
  • Au pays des sushis, on mange bien! Le choix de restaurants est vaste, mais il faut idéalement faire ses recherches au préalable. Réserver pour le soir est souvent un incontournable. Mais il peut parfois être difficile de le faire avec la barrière de la langue. L’hébergement avec petit-déjeuner inclus est un choix judicieux pour se simplifier la vie. Le repas du midi est facilement pris à la montagne.


© Photo fournie par Jean-Sébastien Massicotte

  • De la base d’une station à l’autre, la distance à couvrir est parfois importante. Heureusement, Niseko United a mis en place un service de navettes gratuites pour les skieurs avec un billet actif. C’est de loin la meilleure manière de se déplacer entre les différents secteurs. Des taxis circulent, mais ils sont souvent difficiles à attraper et la communication s’avère délicate pour arriver à bon port. Certains restaurants offrent un service de transport en soirée. Pratique!
  • Pour des raisons de sécurité, les radios bidirectionnelles utilisées au Canada par les groupes ou les familles en ski (de type FRS/GMRS) sont interdites dans l’ensemble du Japon. Les fréquences nord-américaines feraient de l’interférence. Sur la montagne, bonne nouvelle, le signal cellulaire est généralement bon et les options pour s’y connecter abondent et sont peu coûteuses.

Cette aventure a été réalisée avec la collaboration de Niseko United. L’auteur tient à remercier particulièrement Tsuyuki Nakabayashi. Arigat!


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