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  • Crédit: Jean-Pierre Huard, Sépaq

Camp de base : Abitibi

Abitibi, en langage algonquin signifie « là où les eaux se séparent ». C’est le plus près possible de cette ligne imaginaire, qui départage les rivières s'écoulant vers le Saint-Laurent de celles allant vers la baie James que nous posons notre campement : au parc national d'Aiguebelle. « Chez nous, les eaux sont toujours couleur café avec plus ou moins de lait », explique poétiquement Lucie Levrac, guide animalière au parc. Il semble que dans cette région tout soit affaire d'eau! Canot, rando, vélo ou équitation : il est toujours possible de terminer la journée par une baignade dans un lac ou une rivière. Traditionnellement voué à l'exploitation minière, l’ouest du Québec gagnerait à perdre cette image industrielle.  Ses habitants développent d’ailleurs des trésors d'imagination et de gentillesse pour faire découvrir les côtés sauvages et naturels de leur région. Ce camp de base emprunte ainsi des sentiers plein air, ignorés du tourisme de masse.

Hébergement :deux campings encadrent le parc au nord et au sud. Location de confortables chalets au bord du lac Abijevis. Notre préférence : les refuges en bois rond sans électricité ni eau, mais situés au cœur du parc, dans des endroits magnifiques et très isolés.

Services :nombreuses activités guidées, théâtre en plein air, chalet d’accueil, dépanneur, plage, location d’équipements sportifs et d’embarcations. Accessible aux personnes à mobilité réduite.

Note :Si vous êtes basé au cœur du parc, prévoyez un temps supplémentaire dans vos trajets car les routes ne sont pas asphaltées et la vitesse est limitée. À l'ouest, on rejoint le lac Abitibi en une heure et demie en voiture. Les choix d'hébergement sur place sont peu nombreux, mais tout à fait charmants. À l'est, la ville d'Amos est située à environ une heure du parc d'Aiguebelle.
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www.sepaq.com/aiguebelle1 800 665–6527 ou (819) 637‑7322

Autre hébergement possible :
L'Auberge du Marais à Roquemaure au bord du lac Abitibi à une heure trente d'Aiguebelle est un havre de paix. Idéal avant ou après une journée de voile sur le lac. Lise et Maurice habitent au bord de l'eau, entourés d'une ribambelle d'animaux (demandez à voir Cocotte l'émeu!).
> www.aubergedumarais.ca • (819) 787‑6173


Sur place
La Transalguebelle
Une combinaison de sentiers permet de traverser le parc en deux jours sur 23 kilomètres. Il est conseillé d’attaquer l'itinéraire par le sud, plus montagneux, pour terminer tranquillement par la plaine au nord. Le dépaysement est total au milieu de ces chemins sauvages et isolés. Empreintes d'orignaux, crottins d'ours, vous n'êtes jamais vraiment seul! Une cabane rustique en bois rond offre la nuitée dans un confort minimum mais avec une vue maximum sur l'étrange lac Sault, creusé dans une profonde faille rocheuse. Le guide géologique du parc permet de découvrir les curiosités minérales du paysage. Cerise sur le sentier : vous franchirez la ligne symbolique de partage des eaux. Passé ce point, les rivières ne coulent plus dans le même sens!

Solitude… à plusieurs!
Impossible d'être dérangé par quoi que ce soit en kayak-camping sur le lac Loïs! Au ras de l'eau, on se perd parmi les îles, on croise des petites familles d'oiseaux aquatiques indignées par ces embarcations silencieuses. Si vous disposez de suffisamment de temps, pagayez jusqu'aux emplacements les plus éloignés. En vous réveillant le matin, vous aurez plaisir à randonner sur le sentier des Hauts Bois, dans une forêt d'arbres immenses.

Ludisme en famille
Le sentier de « la traverse » permet de franchir le lac La Haie (creusé dans une faille comme le lac Sault) grâce à un long pont suspendu. Celui baptisé « Les paysages » offre un enchaînement de passerelles flottantes, de ponts japonais et un escalier hélicoïdal adossé à la roche. Outre le ludisme « aménagé » de certains chemins, il existe aussi une piste de 10 kilomètres, qui serpente à travers la pinède pour le vélo de montagne.

Face au centre d'interprétation — où une collection d'animaux empaillés d'espèces de la région sont représentées — vous risquez d’apercevoir (très tôt le matin ou en fin de journée) la famille de castors qui a élu domicile sur le lac!

Aux alentours

Labyrinthe et vélo

À 40 minutes du parc national d’Aiguebelle, le Centre éducatif forestier du lac Joannès offre une belle diversité d'activités gratuites. Le labyrinthe situé parmi des haies d'épinettes est une mise en jambe amusante et instructive sur le caribou. Trois itinéraires de vélo de montagne sont aussi accessibles dont le plus long (35 kilomètres) rejoint le lac Vaudray, où Richard Desjardins aurait une cabane « secondaire ». La plage de sable clair du lac Joannès est très tentante, mais la baignade n’est pas autorisée car elle n’est pas surveillée…
Association forestière de l’Abitibi-Témiscamingue
> www.afat.qc.ca • (819) 7622369

 

La chevauchée magique
C'est un plaisir de chevaucher en compagnie de Marie-Josée près de Rouyn-Noranda où elle a installé son ranch! À 21 ans, cette étonnante femme, qui aime patauger avec sa monture dans les étangs, a acheté son propre cheval et a entrepris de le dresser seule, sans aucun cours préalable d'équitation. Ses chevaux sont maintenant doux comme des agneaux! De plus, ses pistes de randonnée traversent des paysages magnifiques. Randonnée possible avec nuitée sous la tente.
> La chevauchée magique (819) 763‑7923

Croisière zen
Gaétan Paquette a entièrement construit son immense catamaran, baptisé « Zen », comme une promesse de tranquillité. Pourvu de toutes les commodités pour le confort des passagers, le bateau dispose d’une salle de jour spacieuse sur le pont. Les eaux du lac Abitibi offrent alors le spectacle d’une myriade de 900 petites îles peu fréquentées! La croisière est offerte sur plusieurs jours. Apprentissage de quelques rudiments de voile.
> www.marina-paquette.com
• (819) 787-2685

Sortez les jumelles
La balade gratuite au marais Antoine dure une petite heure… Mais entre ombre et agréable fraîcheur, elle peut se prolonger agréablement si on prend le temps d'observer et d'écouter les parulines, carouges à épaulettes et grands hérons qui vivent dans ce milieu humide protégé couvrant 280 hectares.
> (819) 787-6292

SOS Animaux
Ancien trappeur, reconverti au secours des animaux blessés, monsieur Pageau et ses guides offre de rencontrer ses pensionnaires : orignaux, cerfs de Virginie, loups, bébés ours…
> www.refugepageau.ca • (819) 732‑8999

Cours et culture
La rivière Harricana, qui signifie « le chemin qui peut amener partout » faisait figure d'autoroute pour les Amérindiens et leurs canots d’écorce. Aujourd'hui, la communauté algonquine de Pikogan propose de refaire le voyage en découvrant sa culture. Le soir, tout le monde peut participer à la construction d'un camp traditionnel et goûter au bannick (pain amérindien) en écoutant l'histoire ancestrale des Algonquins.
> www.pikogan.com
(cliquez dans « Bercé par Harricana ») • (819) 732‑3350

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