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  • © Francis Fontaine - UTHC 2017

8 bonnes raisons de participer à l’Ultra-Trail Harricana

L’automne dernier, j’ai repoussé mes limites de coureur lors d’une épreuve de 28 km au mont Grand-Fonds, dans le cadre de l’Ultra-Trail Harricana du Canada (UTHC). Voici les huit raisons qui m’ont fait apprécier l’art de la course en sentier, en particulier dans Charlevoix.

1. Apprécier l’esprit de communauté

© Francis Fontaine - UTHC 2017

En septembre 2017, 1 450 coureurs se sont réunis dans Charlevoix pour prendre part à des courses s’étirant sur des distances de 1 à 125 km. Il suffit de participer à une seule d’entre elles pour rencontrer des athlètes inspirants et des gens « ordinaires » qui accomplissent de grandes choses. Pendant l’événement, j’ai notamment fait la connaissance de Justin, un coureur de New York qui voulait découvrir les forêts sauvages du Québec, et de l’alpiniste Gabriel Filippi qui, malgré une blessure, s’est offert le 65 km. J’ai aussi passé une bonne partie de la course avec Pascale Vézina Rioux, l’une des dirigeantes du groupe des Chèvres de montagne, qui fait la promotion du plein air au féminin (elle m’a carrément clenché avec quelques kilomètres à faire). Bref, plein de belles rencontres!

2. Se remettre en forme

© Tom Berthelot - UTHC 2017

Plus on veut repousser ses limites et courir sur de longues distances en sentier, plus il faut s’entraîner. Mais il n’est pas nécessaire de souffrir pour autant; il suffit de trouver le rythme qui permet de courir longtemps. Après un certain temps, on oublie la course pour trouver sa zone de confort. Et ça permet de perdre quelques kilos au passage.

3. Repousser ses limites

© Jérémie Leblond-Fontaine - UTHC 2017

Parlant de limites, connaissez-vous bien les vôtres? Je parie que vous vous sous-estimez. Avant l’UTHC, je doutais de pouvoir réaliser un 28 km. Mais une fois cela fait, je me suis inscrit à un 50 km au cours de l’hiver. Et je suis loin d’être le seul à me surprendre moi-même. Un coureur qui a terminé le 128 km souffrait d’embonpoint il y a cinq ans, et n’avait alors jamais couru plus d’un kilomètre! Par quelle distance commencerez-vous – 1, 5, 10, 28, 42, 65, 80 ou 125 kilomètres? Vous avez l’embarras du choix pour découvrir vos limites lors de la course de 2018, qui aura lieu le 8 septembre.

4. Mesurer l’impressionnante capacité du corps humain

© Keith Chiasson - UTHC 2017

Chaque fois qu’un participant aux courses de 65 ou 125 km franchissait le fil d’arrivée, j’étais impressionné de voir à quel point le corps humain peut s’adapter. Si les athlètes de haut niveau ont terminé l’épreuve après une douzaine d’heures de course, certains coureurs – des gens « ordinaires » qui s’étaient lancé ce défi de taille – ont dû courir pendant 23 heures. En les voyant franchir la ligne d’arrivée, j’imaginais toutes les heures d’efforts qu’ils avaient dû fournir pour arriver à un tel exploit.

5.  Se découvrir de nouveaux muscles

© Jérémie Leblond-Fontaine

Si vous en êtes à votre première expérience de course en sentier, vous découvrirez assurément de nouveaux muscles tout en flirtant avec les limites de gestion de l’acide lactique. J’ai ainsi dû marcher les derniers kilomètres de mon parcours qui en comptait 28, car mes cuisses étaient dures comme de la roche.

6. Participer à une course écoresponsable

© Francis Fontaine - UTHC 2017

En plus de s’approvisionner en produits locaux pour les repas et d’offrir des médailles en bois récolté localement, les organisateurs de l’UTHC ont décidé d’éliminer complètement les verres jetables aux ravitaillements afin de réduire leur empreinte environnementale. Douches à faible débit, utilisation de savon biodégradable, location au lieu d’achat d’équipement, sac « virtuel » pour les participants, bazar d’échange d’équipement et tri des déchets sur le site faisaient aussi partie des mesures misent en place par l’UTHC. Même une fois l’événement bouclé, le travail de lutte aux changements climatiques n’était pas terminé, car les gaz à effet de serre émis lors du déplacement des participants ont été compensés en reboisant des secteurs considérés comme « cicatrices paysagères » de Charlevoix. « Il était important de réduire notre empreinte carbone, parce que le développement durable fait partie de nos valeurs », souligne Marline Côté, directrice générale de l’événement.

7. Grandir à travers les épreuves… et les échecs qui n’en sont pas vraiment

© Francis Fontaine - UTHC 2017

DNF (did not finish). Ce sont les trois lettres que détestent tous les coureurs. Et c’est ce qui est arrivé à mon ami Dominique Tremblay, qui m’a inspiré pour me lancer ce défi de course. Après avoir complété un 65 km en 2016, il a tenté le 125 km en 2017… mais il a dû abandonner après 60 km. Un exploit en soi, surtout sur un parcours avec un tel dénivelé, qui passait notamment par le mont des Morios à 4 heures du matin. Après s’être blessé au genou, Dominique a dû marcher une quinzaine de kilomètres pour se rendre au point de sortie le plus près, en se disant que la course n’était peut-être pas faite pour lui. Mais à la sortie de la forêt, la déception du moment s’était estompée… et il a recommencé à s’entraîner pour faire un 42 km à Stoneham le mois suivant. D’ici cinq ans, Dominique souhaite cumuler assez de points pour participer à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, une course mythique de 171 km!

8. Découvrir Charlevoix

© Jérôme Kearney - UTHC 2017

Comme c’est toujours un bon plan de passer du temps dans Charlevoix, l’UTHC permet d’arpenter de nouveaux coins de pays au pas de course. Selon les distances choisies, on peut investir les sentiers boisés du mont Grand-Fonds, des sections à couper le souffle du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie ou encore le mont des Morios, pour lequel il faut s’attaquer au 125 km, qui inclut une boucle de 29 km avec dénivelé de 1 500 mètres. Une montagne que l’on découvre normalement lors d’une randonnée de trois jours!


L’UTHC en bref…

© Jérôme Kearney - UTHC 2017

L’Ultra-Trail Harricana, qui a vu le jour en 2011, se déroule dans la Réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix. L’événement tire son nom de la célèbre course de motoneige de 2 000 km qui s’y tenait dans les années 1990. C’est l’une des courses qui permettent de se qualifier pour l’Ultra-Trail du Mont-Blanc et pour la Western States 100. Depuis 2017, elle fait aussi partie du circuit officiel de l’Ultra-Trail World Tour. Cette année, on y proposera un parcours de 80 km, en plus de ceux de 1, 5, 10, 28, 65 et 125 km. L’événement, qui aura pour thème Le rite de passage, aura lieu du 7 au 9 septembre, avec un départ du mont Grand-Fonds, près de La Malbaie. Le triathlonien Pierre Lavoie et la jeune coureuse charlevoisienne Kellyanne Lahaie agiront alors à titre de présidents d’honneur.

Info : harricana.info

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