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  • Crédit: Bertrand Caron, Skijoring Québec

Ski + cheval

Vous êtes du genre cowboy sur vos planches? Vous troqueriez volontiers votre casque protecteur pour un chapeau Stetson? Nous avons la destination pour contenter le pur-sang qui sommeille en vous : le skijoring... équestre!

Le mot d'origine scandinave joring se traduirait par « tracté » ou « attelé ». Les peuples nordiques de l'Europe ont décliné de plusieurs manières le concept utilitaire de se faire tirer à ski : par des chiens, par des rennes… mais aussi des chevaux. Bien avant que le cerf-volant de traction devienne un sport à la mode, on avait trouvé le moyen de se procurer des sensations fortes avec l'exploitation à ski de la puissance animale et dès le début du dernier siècle, des courses de skijoring étaient organisées pour le plus grand plaisir des fortunés amateurs d'hippisme. La compétition du White Turf à Saint-Moritz, en Suisse, existe depuis 1907 et a même mené à une présentation du skijoring comme sport de démonstration aux Jeux olympiques d'hiver de 1928.

Crédit: Canadian Ski MuseumDe ce côté-ci de l'Atlantique, l'avènement du sport de trait et son développement sont un peu plus anecdotiques, plus proches de la filiation « agriculturelle » que de l'intérêt bourgeois. Ce qui donne une approche compétitive plus délurée sinon plus inventive avec slaloms, tremplins à saut et épreuves d'habilité lors des festivals westerns. Mais qu'en est-il si l'on veut expérimenter la chose? Ce n'est pas tellement un problème si l'on vit en milieu rural et qu'on est en bons termes avec le fermier d'à côté, mais pour la majorité des skieurs, il faudra chercher longtemps avant de trouver la bride généreuse qui acceptera de vous raccrocher à l'arrière d'un canasson. Toutefois, aux abords du lac Mégantic dans les Cantons-de-l'Est, le centre équestre Le Vent du Sud offre depuis 2010 des forfaits adaptés de pratique et d’initiation au skijoring équestre. Car le skijoring peut autant attirer des skieurs qui recherchent une expérience hors du commun que les passionnés de chevaux qui ne dédaignent pas la glisse. « À vitesse réduite, l'activité contente les contemplatifs, mais lorsque le rythme s'accentue, les adeptes d'adrénaline y trouvent aussi leur compte », explique la propriétaire Delphine Verreault.

Elle spécifie que contrairement au dog-joring (où le chien de traîneau est mis à contribution), le rapport poids-puissance est plus élevé avec un cheval et on évite le recours au harnais qui relie le skieur par la taille par mesure de sécurité. Équipé de skis alpins, de fond ou même d'un surf des neiges, on s'agrippe plutôt à une sorte de barre de contrôle. Deux formules sont au menu : se faire tirer et laisser la conduite du cheval à un cavalier ou apprendre à conduire soi-même sa bête. Le coût des forfaits d'une, deux ou trois heures se compare favorablement à ce qui est demandé pour les tours de traîneaux à chien, généralement moins participatifs. Et si vous avez la piqûre, sachez qu'il existe un circuit compétitif de skijoring en Amérique du Nord, dont deux des courses sont présentées à Rawdon (Lanaudière) en février prochain. Mais là, il faudra remettre votre casque et laisser le chapeau de côté...

Encore plus
/ centreequestreleventdusud.com (819) 583-0202
/ nesja.ca (819) 424-7842

Vidéos
Voyez le skijoring en vidéo sur espaces.ca
- www.youtube.com/watch?v=bxMy8ouL96Y
- www.youtube.com/watch?v=vUdfs4tiFW4
- www.youtube.com/watch?v=EQ-EZxBdLts

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