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  • Refuge du Versant ouest © Frédérique Sauvée

Randonnée : Épopée de trois jours sur la montagne du Diable

Il était une fois, dans une contrée lointaine des Hautes-Laurentides, un groupe de preux randonneurs qui s'en allaient conquérir une montagne légendaire : la montagne du Diable. 

Située à 3 h 30 de char(rette) de la cité montréalaise, cette montagne, devenue parc régional il y a une demi-douzaine d'années (et parfois mieux connue sous le nom de mont Sir-Wilfrid) était sillonnée, disait-on, par plus de 80 km de sentiers à travers une vaste forêt encore sauvage. Plus surprenant encore, la montagne serait habitée par un diable amérindien qui protégerait son territoire contre tout visiteur mal intentionné.

Il n'en fallait pas plus pour que notre groupe de marcheurs au long cours décide de mettre le cap sur ce massif bien mystérieux. Depuis la porte d'entrée du parc, au village des bâtisseurs, ils prirent le chemin de la paroi de l'aube, sur le versant est de la montagne. 

Sous une chaleur suffocante, une caravane de bottes de marche battait la poussière du sentier de plus en plus escarpé. Après les racines, les roches et les ponts à franchir, ce sont à plusieurs sections de cordes qu'il leur fallut se mesurer, chargés d'un barda bien assez lourd.

© Parc régional de la montagne du Diable

Puisqu'il leur semblait falloir souffrir davantage pour atteindre, victorieux, le sommet de la montagne, mouches et bibittes se regroupèrent en une armada bourdonnante pour mieux affaiblir moralement les grimpeurs.

C'est au terme de plusieurs heures d'épreuve pénible et laborieuse que se dessina le toit d'un logis de fortune, l'abri de la paroi de l'aube, construit devant un panorama fort gratifiant.

La montagne qui vous voulait du bien 

© Parc régional de la montagne du Diable

Après une nuit réparatrice, les pérégrinations de notre groupe reprirent de plus belle sur le dos de la montagne diabolique.

Mais à propos, de quel diable parlons-nous ? La légende amérindienne raconte qu'il s'agirait du Windigo, monstre de la mythologie algonquine, qui ne serait menaçant... qu'envers ceux qui détruisent la nature.

Rassurés, mais pas pour autant satisfaits, les randonneurs prirent le chemin du versant ouest où les attendait un fantastique décor. Depuis la galerie du refuge se déployait un tapis de verdure recouvrant la région à perte de vue; au loin, le superbe réservoir Baskatong et ses îles parsemées; plus proche, au pied du massif, le tant attendu lac Windigo aux reflets miroitants. 

Diable qu'il est beau ce lac!, lancèrent en choeur les vaillants randonneurs, qui eurent loisir de le contempler toute la soirée au bord du feu.

Après trois jours de randonnée sur le territoire décidément bien enchanteur de la montagne du Diable, l'épopée se termina sur une note de rafraîchissement bien mérité dans les eaux carillonnantes de la chute Walker.

L'histoire ne dit pas si les randonneurs eurent beaucoup d'enfants, mais une chose est sûre, c'est qu'ils vécurent heureux d'avoir percé le secret de la montagne du Diable.


Infos complémentaires 

Sentiers empruntés : 3a - 3 - 2 - 1 - 4 - 3a2 - 3a
Autres activités sur place : vélo de montagne, canot, kayak, surf à pagaie (raquettes, ski de fond, fatbike en hiver)
Hébergements : chalets (4 à 10 personnes), refuges et abris (2 à 10 personnes), camping rustique (9 emplacements à l'accueil et en montagne).

parcmontagnedudiable.com

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