Rechercher dans le site espaces.ca
  • Crédit: Anton Jankovoy, Shutterstock

Chronique himalayenne : le domaine des Dieux

Voici la première d’une série de chroniques sur l’Himalaya. À l’ombre des plus hauts sommets du monde, il y a tant à écrire… et encore plus à voir!

3 treks pour découvrir l’Himalaya

Si vous avez toujours rêvé de randonner au sein des sommets himalayens, voici les destinations népalaises idéales pour réussir un premier contact avec ces géants.

La vallée de Katmandou

La ville de Katmandou est située à 1 135 mètres d’altitude et agit sur tous les voyageurs de la région comme un aimant. La capitale népalaise a vu défiler beaucoup de monde au profil bien différent : aventuriers, alpinistes, randonneurs, hippies, gens en quête de spiritualité, etc.

Chronique présentée par

La vallée de Katmandou (composée de trois villes : Katmandou, Bhaktapur et Patan) offre un grand nombre de treks comprenant des dénivelés moins exigeants que dans certaines autres régions de ce coin de pays. Autour de la capitale, ce sont principalement des vallons et des collines qui se succèdent, mais toujours avec des points de vue majestueux sur les hauts sommets. Les randonnées durent généralement entre trois et quatre heures de marche par jour, pour se rendre de village en village. Une introduction en douceur, idéale pour ceux qui voudraient jauger leurs aptitudes de randonneur dans un décor déroutant, fascinant et hors de leur zone de confort.

Le tour des Annapurna et Naar-Phu

Le tour des Annapurna est un incontournable des treks au Népal. Il existe une variante méconnue à cet itinéraire : les vallées du Naar-Phu. Ouvertes au tourisme depuis seulement 2002, elles ont gardé un cachet authentique et sauront vous faire vivre toutes les facettes que l’on attend : hautes montagnes, paysages et culture avec une population aux origines tibétaines. Seule contrainte : c’est une zone restreinte. Il vous faudra un permis spécial pour vous y rendre, et il est limité à sept jours maximum. Comptez toutefois environ 16 jours de randonnée pour l’ensemble du trek, avec des marches à une altitude moyenne de 3 500 mètres et deux cols importants à franchir.

Le tour du Manaslu

Crédit: Ursula Perreten; Le tour du Manaslu (8 156 m) est moins populaire que le camp de base de l’Everest ou le tour des Annapurna, mais il recèle de nombreux atouts : une région isolée (donc moins achalandée), une nature riche qui change selon l’altitude du trek qui passe de 400 mètres (et sa jungle luxuriante) à 5 600 mètres (et les hautes montagnes comme décor). C’est également une zone de transition entre différentes cultures comme celle du bouddhisme grâce à la proximité géographique du Tibet et ses habitants qui y ont trouvé refuge pour fuir les soldats chinois. Enfin, vous pourrez aussi vous rendre au camp de base du Manaslu et voir les alpinistes amorcer l’ascension du huitième plus haut sommet du monde. Comptez environ 20 jours de randonnée, avec des journées de huit à neuf heures de marche.

Quand y aller

Deux saisons sont particulièrement propices pour y randonner :

/ Octobre à novembre : la saison idéale pour le trekking en Himalaya. C’est le début de la saison sèche, avec un climat avantageux pour la randonnée : les journées ensoleillées offrent un horizon dégagé, les températures sont douces (autour de 15°C), mais peuvent descendre durant la nuit (jusqu’à -10°C à 4 000 mètres d’altitude).

/ Avril à mai : c’est la fin de la saison sèche. L’hiver laisse place au printemps et le climat est comparable à celui de la période automnale avec des températures agréables pour randonner avec le bourgeonnement des fleurs et des arbres.

/ À éviter : la période qui s’étend de la mi-mai à septembre : c’est la mousson! Il pleut pratiquement tous les jours, rendant les sentiers moins praticables et les nuages bouchent la vue sur les sommets.

Où dormir

Cela dépend du choix et de l’endroit de votre trek. Il existe en général deux types d’hébergements : les lodges (de petites maisons en pierres) ou la tente de camping (qui offre plus de liberté sur le choix du lieu de repos).

Crédit: Image Now FilmsÀ VOIR
The Summit

En aout 2008, 11 alpinistes trouvent la mort sur le K2 (8 611 m). Le documentaire The Summit, réalisé par Nick Ryan, revient sur ce sombre épisode. Durant les premières secondes du film, deux phrases apparaissent : « 11 alpinistes sont morts sur le K2 au tout début du mois d’aout 2008. Ce fut les 48 heures les plus meurtrières de l’histoire de cette montagne. » D’entrée, le ton est donné : sec, brut, implacable. Et il le restera pendant toute la durée (1 h 35) du documentaire avec des entrevues des rescapés, des images d’archives et des reconstitutions immersives. On est hypnotisé, happé par cette histoire terrible.

On est loin des films catastrophiques à la sauce hollywoodienne : la réalité y est bien plus complexe, car ici, il n’y a pas de vérité officielle. Chaque personne interrogée raconte sa version des faits sur les raisons qui ont conduit à ce drame : les conditions extrêmes, les erreurs humaines et techniques, etc. Projeté en compétition dans divers festivals, le film a remporté de nombreux prix. À voir en anglais sur iTunes, YouTube, Amazon, Google Play, Sony PlayStation et Microsoft Xbox.

(thesummitfilm.com)

Le chiffre : 8

Pour lutter contre l’augmentation du nombre de détritus sur les pentes de l’Everest, le ministère du Tourisme népalais vient d’imposer une mesure radicale : tous les alpinistes qui tenteront l’ascension du plus haut sommet du monde (8 848 m) devront ramener 8 kilos de déchets, en plus de leurs propres déchets. Un bureau installé au camp de base veillera au respect de la règle. Dans le cas contraire, le dépôt de 4 000 dollars demandé aux expéditions de l’Everest ne sera pas rendu. Chaque saison, ce sont 50 tonnes de déchets qui sont abandonnées sur la montagne. 

Commentaires (0)
Participer à la discussion!