Rechercher dans le site espaces.ca
  • © Dominic McGraw

Guillaume Rivest : de l’Abitibi à Montréal à pied et en ski de fond

Le 12 février dernier, l’aventurier québécois Guillaume Rivest est parti de chez lui, à Rouyn-Noranda, avec l'objectif de se rendre à Montréal en ski de fond ou à pied. 25 jours et 660 km plus tard, il atteignait le Vieux-Port de Montréal.

La plupart des Québécois font cet itinéraire en auto sur la route 117. Ce passionné de plein air – instructeur de kayak et de canot, guide, directeur général et copropriétaire de l’entreprise Exode Bâtisseur d’Aventures – a voulu parcourir ce territoire pour se le réapproprier.


Guillaume Rivest © Dominic McGraw

« Avec la Covid, mes gros projets d'expédition ont été mis sur pause, explique Guillaume Rivest. J'avais l’envie de me mettre au défi, de sortir de ma zone de confort, mais surtout de créer des souvenirs mémorables qui allaient me marquer pour le reste de ma vie ».

Un territoire de contrastes

Des souvenirs, il n’en manque pas, car, comme souvent, l’aventure vient avec son lot de défis et d’imprévus : les grands froids avec des températures de - 35 degrés Celsius pendant plusieurs jours, puis de la pluie verglaçante ; trouver son chemin dans la nature ; supporter la douleur des grosses ampoules, car il doit marcher avec ses bottes de ski, son équipe logistique ayant oublié de lui prendre ses bottes de marche - « un vrai chemin de croix! » ; le contraste d’un itinéraire passant progressivement d’une région éloignée aux centres urbains.

« La première moitié du parcours a été en isolement quasiment complet, confie Guillaume Rivest. À traverser des lacs, des rivières et des chemins forestiers non déneigés au sud de la réserve faunique de La Verendrye. La seconde moitié s’est déroulée dans un milieu urbain qui se densifiait au fur et à mesure que j'approchais de Montréal. Étonnement, la deuxième partie fut la plus difficile, car mes conditions de vie détonaient avec celles des gens au chaud dans leur maison ».


Sur la 117 © Dominic McGraw

Le mot « contraste » résume d’ailleurs assez bien son expédition, reconnait l’aventurier :

« Région éloignée versus centres urbains. Terres sauvages de l’Abitibi versus terrains privés qui augmentent à mesure que tu te rapproches de Montréal. Isolement versus le contact avec les gens. 10 jours sans voir personne versus le P'tit Train du Nord à croiser 500 personnes ».


Sur le P'tit Train du Nord © Dominic McGraw

Un documentaire à venir

Si l’expédition est terminée, son aventure continue, notamment sous la forme d’un court-métrage qui devrait sortir à l’automne 2022.

Ce film, financé par l’entreprise abitibienne Productions 3 tiers et Arc’teryx Montréal – grâce à une bourse offerte par le manufacturier canadien à des deux équipes de production québécoises –, devrait sortir à l’automne 2022 et sera l’occasion pour Guillaume Rivest de parler de son expédition sous un jour « ludique et inspirant, en démystifiant l’aventure, pour pousser le grand public à sortir de sa zone de confort ».

Plusieurs événements publics devraient également être organisés prochainement.

Commentaires (0)
Participer à la discussion!