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  • Crédit: Cory Trépanier

3 questions à Cory Trépanier

Sac à dos sur les épaules, pinceaux et chevalet qui dépassent, Cory Trépanier arpente les vallées, les fjords et les lacs du Grand Nord canadien pour en dépeindre ses merveilles à coup de gouache. Chaque été, ce peintre ontarien et sa famille parcourent plus de 20 000 km à pied ou en canot jusqu’au bout des terres arctiques. Ses aventures artistiques sont immortalisées sur plus de 50 toiles dont l’une d’entre elles baptisée Great Glacier mesurera 4,5 m de hauteur lorsqu’elle sera terminée.

Pourquoi peindre le Grand Nord canadien?

Après avoir été diplômé du Sheridan College en 1999, j’ai eu l’occasion de parcourir le Canada de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve et d’y réaliser mes premières peintures « sauvages ». Je suis tombé amoureux de cette nature, de ce Nord qui fait partie de nos racines. L’Arctique m’inspire et je veux le peindre sous toutes ses facettes avant d’aller voir ailleurs. Ce que j’aimerais, c’est que les gens apprécient autant ces paysages que moi. Je veux montrer à tous, en image, ce qui me fait frissonner quand j’admire les beautés de la nature et les montrer aux plus jeunes, qui ne pourront peut-être pas les admirer de leurs propres yeux.

Comment conciliez-vous l’aventure et la peinture?

Crédit: Cory TrépanierL’Arctique canadien est vraiment difficile d’accès et c’est ce qui en fait un territoire pur et mystérieux. Quelle que soit la destination de mes treks, j’emprunte les moyens du bord pour m’y rendre : 4x4, bateau, avion, motoneige, hélicoptère. Là-haut, les routes ne sont pas très longues et il faut, plus tard, continuer à pied. Arrivé à ma destination, j’établis mon camp. Je me remets à marcher et à grimper jusqu’à un panorama ou un paysage qui m’inspire. J’explore les environs pour trouver le meilleur angle possible. Je dois parfois grimper très haut ou aller très loin pour trouver les plus beaux paysages. J’installe alors mon chevalet pour peindre jusqu’à ce que la noirceur tombe. À cause des obstacles de la nature et des intempéries, j’ai l’habitude de ne faire qu’une esquisse du futur tableau sur place, de prendre des photos et de mémoriser les sensations vécues pour ensuite travailler la peinture au calme dans mon studio à la maison.

Quelles sont les difficultés de peindre en pleine nature sauvage?

Le plus dur, c’est de voyager jusqu’à l’extrême-nord du Canada et aussi de gérer la cohabitation avec les ours. En partant durant des mois au bout du continent, je dois apporter une quantité impressionnante de matériel, tant pour ma survie que pour mes peintures. Mes tableaux, mon chevalet et mes toiles sont très fragiles, sans compter tout le matériel électronique : appareil photo, panneaux solaires, etc. Pour ce qui est des tubes de peinture à l’huile, ils sont aussi attirants pour des ours ou des grizzlis qu’un pot de miel. Je les emballe au fond de mon sac parmi ma nourriture et mes vivres. C’est une aventure particulièrement dangereuse.

Crédit: Cory TrépanierCrédit: Cory Trépanier

Pour en voir plus :

trepanieroriginals.com
intothearctic.com

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