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  • © Coalition pour la préservation du Mont Kaikop

Le mont Kaaikop, plus rentable vivant que rasé

Tandis que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec se montre toujours favorable à l’octroi de nouveaux droits de coupe et à la poursuite des activités forestières dans le secteur du mont Kaaikop, une étude révèle que la conservation de ce massif des Laurentides serait économiquement plus profitable, à moyen et long termes.

« Dans la grande région de Montréal, c’est un site important pour la randonnée pédestre, explique Claude Samson, porte-parole de la Coalition pour la préservation du mont Kaaikop, qui a commandé l’étude. Son intérêt particulier découle du fait qu’il est situé au sein d’une nature où il y a eu très peu d’interventions humaines. »

La conservation permanente du mont Kaaikop, qui se trouve au sein d’une région importante de villégiature, aurait aussi un impact indéniable sur la valeur des investissements réalisés par les résidents actuels et futurs, ce qui se traduirait par une hausse des revenus municipaux, assure la Coalition. Le scénario de conservation favoriserait également le développement et la pérennité des activités de plein air.

« De nouvelles activités sont aussi en développement, dont le ski de montagne, et d’autres sentiers de raquette à neige sont en planification », indique pour sa part Robert Boulay, président du conseil d’administration de la base de plein air L’Interval.


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Selon les auteurs de l’étude – des chercheurs de l’UQAM, de l’UQO et de l’Institut des sciences de la forêt tempérée –, l’analyse de différents scénarios permet de démontrer que « l’arrêt des coupes forestières sur le territoire étudié aurait normalement peu d’impact économique ».

« Le gouvernement s’apprête à détruire l’une des dernières forêts anciennes dans le sud des Laurentides, explique Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki. Pourtant, les études démontrent que cette région peut changer de vocation tout en retrouvant sa vitalité économique. Il s’agit d’un premier test pour le gouvernement Legault en matière de conservation et de respect des droits des Premières Nations, et nous espérons qu’il ne sacrifiera pas cette forêt unique pour une poignée de dollars. »

Rappelons que le site du mont Kaaikop comprend le massif du Kaaikop, les terres publiques environnantes et un corridor de biodiversité reliant le mont Tremblant, le mont Kaaikop, le territoire mohawk de Tioweroton et l’aire protégée projetée de la forêt Ouareau.

Info et pétition : kaaikop.com

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