Rechercher dans le site espaces.ca
  • Crédit: successo images

Le monde à portée de roues

Directeur des communications et marketing de Mountain Equipent Co-op pour le Québec, François-Xavier Delemotte a décidé de lâcher son boulot, vendre une grande partie de ses biens (maison, voiture…) pour embarquer dans une folle aventure. Le 2 mai dernier, il est parti avec sa compagne et sa fille de six ans, faire le tour du monde en vélo pendant trois ans, vivre un Rêve Nomade sur la route des plus belles parois d’escalade.

Qu’est-ce qui a motivé cette idée un peu folle de tout laisser et de faire un tour du monde en vélo pendant trois ans?

C’était un rêve que l’on avait depuis longtemps, qui aurait dû le rester. Mais à force de vivre dans le milieu du plein air, d’entendre parler d’aventure et de voyages, on a eu le gout d’aller plus loin que les vacances de quelques semaines. Ma compagne, Cécile, et moi sommes encore dans la fleur de l’âge, notre fille a maintenant six ans. Le timing est parfait pour sauter le pas.

Quel en est sera le parcours?

L’itinéraire s’est fait en fonction des parois d’escalades que l’on voulait grimper dans le monde ainsi que d’autres lieux que l’on jugeait incontournables. Le départ se fera de Vancouver pour faire un coucou aux gens de MEC, notre commanditaire. On va prendre la direction de l’est, vers Whistler, puis descendre les États-Unis, le long des Rocheuses, puis la côte californienne, l’Amérique centrale, le Panama, l’Équateur, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Australie, l’Asie du Sud-Est, l’Asie centrale et enfin l’Europe avant le retour à Montréal.

Quels sont les lieux que vous avez particulièrement envie de voir?

Cela dépend de chacun de nous. Pour Cécile, ça serait davantage les destinations de surf, comme le Costa Rica ou l’Australie. Moi, ça serait plus l’escalade et des pays comme l’Inde, le Brésil et la Californie. Pour la petite, ce ne sont pas des destinations, mais plutôt des points d’intérêts comme Disneyland, les animaux, les rencontres avec d’autres enfants…

Crédit: Françcois-Xavier DelemotteComment avez-vous réussi à impliquer et motiver votre fille?

Cela a été difficile, passé le choc initial de l’annonce, quand elle a réalisé les conséquences : laisser ses affaires et ses amis. On a essayé de compenser en lui expliquant qu’elle gagnerait d’autres choses. Mais avant le départ, c’était elle la plus excitée, la plus motivée. Elle demande même pourquoi on n’est pas parti plus tôt! Avec son regard d’enfant, elle n’a pas le stress des adultes, à se poser mille et une questions. Pour nous, c’est un peu plus difficile de laisser une partie de notre vie derrière nous. On met de côté nos vies professionnelles. C’est une décision un peu risquée, mais totalement réfléchie. On a pesé le pour et le contre : la balance penche du côté de la motivation à partir.

Avez-vous suivi un entrainement spécifique?

Non, pas vraiment. Nous sommes des gens actifs, donc en bonne forme. La meilleure préparation, c’est de prendre son vélo et de faire ce tour du monde. On n’a pas d’impératifs d’efficacité. On veut prendre notre temps pour vivre à 100 % ce voyage, profiter de chaque moment ensemble et en famille. L’idée est de sortir de sa zone de confort, vivre sans filet, se confronter à soi-même et en retirer le meilleur. On ne sait pas quel impact aura ce tour du monde sur nous et sur notre fille. On ne le saura vraiment qu’à la fin du voyage. Mais je pense que pour elle, ce sera un bagage inestimable en terme de connaissances et d’expériences de vie.

Est-ce que l’on pourra suivre votre voyage sur la toile?

Oui, sur notre page Facebook et sur notre blogue Rêve Nomade, un carnet de voyage de ce que l’on aura vécu, appris, des conseils basés sur notre modeste expérience et des photos.

 
Commentaires (1)
Participer à la discussion!

Paul Dussault - 29/10/2013 02:38
C'est que dans la vie, il faut avoir des mentors. Et ce trio allumé sur six roues est un phare. Un projecteur de rêves. Vers un nomadisme réinventé dans l'espace public. Merci à vous trois de me provoquer d'une façon si habile. L'exemple n'est-il pas le meilleur mode d'enseignement...
Lorsque je vous vois Rêve Nomade réaliser des chevauchées aussi fantastiques, j'ai souvenir de mes errances à vélo, mais bien davantage : je suis victime de leur effet contagieux. C'est qu'ils sont forts, beaux, articulés et amicaux dans leurs fréquentations sur les réseaux sociaux et sur leur blogue. Toujours pertinents, intelligents et stimulants. Avec des amis comme Rêve Nomade, non seulement ne se sent-on jamais seuls, mais on ressent une poussée d'adrénaline qui pousse à joindre les rangs des grands baroudeurs inspirants et exceptionnels. C'est en effet ce que sont ces Rêveurs Nomades.