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Everest et Alaska : toujours plus haut, toujours plus dur

Avec le tumultueux passage de la torche olympique, tous les yeux se sont tournés vers le mont Everest. Tous les yeux? Non, car la petite élite de l'alpinisme mondiale fut pour sa part absorbée par les exploits d'un Québécois en Alaska.

La saison himalayenne vient de se terminer et l'Everest (cet immense sommet de 8850 mètres) a encore vu défiler son lot d'alpinistes de la belle province. Ils ont dû faire preuve de patience cette année avec la fermeture de la montagne. Quatre Québécois ont tout de même réussi à atteindre son sommet.

Québécois(e) au sommet!

Sylvie Fréchette devient la seconde Québécoise - après Shaunna Burke en 2005 - à atteindre le plus haut point du monde. Après son triomphe le 20 mai dernier, elle n'était pas à court de superlatifs : « Exigeant, éprouvant, interminable, gratifiant ! », triomphait la grimpeuse de Québec.

Le lendemain, c'était au tour de François-Guy Thivierge d'atteindre le sommet et d'y faire flotter le drapeau du 400e anniversaire de la ville de Québec. Les Chinois ne sont donc pas les seuls à souligner leur ascension avec des drapeaux cette année : un chauvinisme presque similaire qui permet d'attirer l'attention des médias. À peu près en même temps, Sébastien Audy (de Montréal) plantait aussi son piolet et ses crampons au sommet de la montagne. Un effort considérable : « Je m'en vais dormir, ça fait 24 heures presque non-stop qu'on est parti et l'excitation du sommet m'a complètement épuisé ». À l'ombre des médias, Dominique Gilbert a aussi réussi son objectif. Membre d'une expédition internationale, il était le premier de son groupe à atteindre le sommet tant convoité au matin du 23 mai.

Tous ont fait leur ascension de façon traditionnelle : c'est-à-dire avec de l'oxygène d'appoint, avec sherpas et en effectuant plusieurs fois le trajet entre les multiples camps pour s’acclimater. À ce jour, sur les 2972 personnes qui ont foulé le sommet de l'Everest, on compte 16 Québécois.

Pendant ce temps, dans l'Ouest

Dans le cercle restreint de l'élite de l'alpinisme internationale, c'est cependant Maxime Turgeon qui a retenu l'attention ces dernières semaines. Pour la troisième année consécutive, l'athlète réalise des prouesses spectaculaires dans les montagnes reculées de l'Alaska. Le niveau de difficulté de ses ascensions fait frissonner même les plus téméraires. 

Le 6 mai dernier, Maxime Turgeon, Ben Gilmore et Freddie Wilkinson ont atteint le sommet du Bat's Ear (4415 mètres), considéré comme le plus haut sommet qui était encore vierge en Alaska. Le trio a effectué l'ascension dans le plus pur style alpin : soit en une seule poussée de 52 heures consécutives !

Quelques jours plus tard, le grimpeur montréalais poursuivait son aventure avec Zoe Hart. Au terme d'un autre marathon de 23 heures (de la base au sommet), ils ont réussi une voie très technique (Deprivation, Grade 6, ED+) de 1800 mètres de long. Zoe Hart devenait ainsi la première femme à réussir cette difficile voie.

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