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Le plein air en BD

Hergé a écrit son Tintin au Tibet cinq ans après l’exploit d’Edmund Hillary. Il a ainsi mieux popularisé la haute montagne que n’importe quel livre sur la conquête de l’Everest. Par son essence, la bande dessinée transcende le simple récit pour illustrer l’ampleur des émotions de l’aventure. Voici onze titres à apporter en chalet, en road trip ou sur votre île déserte!

Ailefroide, altitude 3954

Ailefroide est le nom d’un petit village des Alpes françaises, perdu dans le massif des Écrins. C’est aussi, à travers cette bande dessinée, l’histoire autobiographique d’un jeune adolescent de 16 ans, Jean-Marc Rochette, qui, amoureux transi des montagnes, rêvait de devenir guide. À cause d’un accident, il deviendra plutôt dessinateur mais n’oubliera jamais ses premières amours : les sommets et l’alpinisme. Et ce livre n’est rien d’autre qu’une preuve d’amour d’un homme à l’égard de ses passions, inassouvies.

Ailefroide, altitude 3954, Olivier Bocquet et Jean-Marc Rochette, Casterman, 2018, 298 p., 50 $


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Tenzing – Sur le toit du monde avec Edmund Hillary

L’éditeur français Glénat a confié à Christian Clot, explorateur et vice-président de la Société des Explorateurs français, le soin de diriger une collection pour y raconter, en bande dessinée, l’histoire de plusieurs grands explorateurs. Parmi ces récits épiques, il y a celui du sherpa népalais Tenzing Norgay, chef des porteurs de l’expédition anglaise de 1953 pour atteindre le sommet de l'Everest. Il fut l’un des deux premiers grimpeurs à réussir cet exploit, avec le non moins célèbre Néo-Zélandais Sir Edmund Hillary.

Dans la même collection : Alexandra David-Néel, première femme occidentale à atteindre Lhassa, au Tibet, en 1924; les grands explorateurs Magellan et Marco Polo; le naturaliste Charles Darwin ; le navigateur Jacques Cartier…

Tenzing – Sur le toit du monde avec Edmund Hillary, Christian Clot et Jean-Baptiste Hostache, Glénat, 2013, 56 p., 25 $


Le sommet des dieux

Dans une brocante de Katmandou, un photographe croit reconnaitre l’appareil-photo de George Mallory, mort sur l’Everest en 1924. Il l’achète, mais se le fait aussitôt voler à l’hôtel. Pourquoi? Dans une enquête fabuleuse, on remonte la trace de grimpeurs d’exception qui donnent le vertige. Taniguichi dessine à la perfection l'univers de la montagne, à la fois son immensité et ses gens hors du commun. Avertissement : se faire offrir le premier des cinq tomes est un cadeau empoisonné. Vous ne pourrez vous empêcher de courir chez votre libraire pour acheter la suite! 

Le sommet des Dieux, Baku et Taniguichi, Kana, 32 $


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L’invention du vide

 

L’écrivain Albert Frederick Mummery a vécu la fin de l’âge d’or de l’alpinisme à Chamonix, dans les années 1890, et il a ouvert quelques voies en apparence impossibles. Mais c’est son talent à décrire le vertige et toute la beauté du vide qui a frappé l’imagination. Nicolas Debon se surpasse dans cet album tout en poésie graphique. Une douceur de vivre émane des planches. L’observation de la nature suffit au bonheur, disait Jean-Jacques Rousseau.  

L'invention du vide, Nicolas Debon, Dargaud, 30 $


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Le loup

Jean-Marc Rochette raconte une nouvelle histoire qui a pour cadre le massif des Écrins. La montagne est une nouvelle fois au centre de ce roman graphique, mais avec deux personnages principaux et antagonistes : un berger et un loup. Ces deux êtres que tout oppose vont se croiser et s’affronter sans relâche au fil des pages. Un conflit millénaire entre l’homme et l’animal, raconté des deux points de vue, et où l’auteur tente de trouver une troisième voie, celle de la conciliation.

Le loup, Jean-Marc Rochette, Casterman, 2019, 112 p., 35 $


Le Tour des Géants

Chaque année, en juillet, le Tour de France fait rêver des millions d’amoureux du vélo. Cette épreuve cycliste créée en 1903 a gagné ses lettres de noblesse dès ses premières éditions, notamment en 1910. Cette bédé signée Nicolas Debon rend hommage aux coureurs qui y ont pris part, en racontant, étape par étape, leur épopée cycliste faite de sang, de sueur et de larmes : 4 737 km au total, avec des étapes de plus de 300 km, des départs de nuit, des passages de col et des ascensions harassantes.

Le Tour des Géants, Nicolas Debon, Dargaud, 2009, 80 p., 27 $


L’aigle sans orteils

Dans les années 1900, un montagnard sans instruction et sans avenir se lie d’amitié avec un astronome fanatique du Tour de France. Trouvant sa destinée, il décide de devenir un coureur. Il s’y consacre corps et âme pour se tailler une place dans l’aristocratie sportive. Son ascension se heurtera à la Guerre mondiale. Le bédéiste François Lax allie ici ses deux passions : la montagne et le vélo. Il livre un bel hommage aux coureurs « à l’ancienne ». Mais au-delà de l’exploit sportif, il raconte une histoire touchante entre deux hommes que tout éloignait. 

L'aigle sans orteils, François Lax, Dupuis, 29 $


Pain d'Alouette

Dans notre précédente sélection du « Plein air en BD », nous vous parlions de L’aigle sans orteils de Christian Lax. Du même bédéiste, Pain d’alouette en est la suite : un diptyque qui a pour trame de fond la région du Nord de la France, son bassin minier et la célèbre course cycliste Paris-Roubaix. L’histoire établit un parallèle entre la condition ouvrière de l’Entre-deux-guerres, les ravages de la Première guerre mondiale – qui a meurtri autant la région que la population – et ceux que l’on appelait alors « les forçats de la route » qui participaient à « l’enfer du Nord », le surnom de cette course.

Pain d'Alouette, Christian Lax, Futuropolis, 2009, 72 pages par tome, 32 $ (tome 1), 28 $ (tome 2).


Le Marathon de New York à la petite semelle

Pour finir, une bande dessinée au ton plus léger et comique. L’histoire d’un professeur de dessin, sportif du dimanche, qui se retrouve à devoir rechausser ses souliers de sport pour aller courir le marathon de New York, à la suite d’un pari avec des amis coureurs aguerris. Mais avant d’arriver dans la Grosse Pomme, l’auteur – puisque c’est lui dont il s’agit – va devoir suer sang et eau pour éliminer sa petite bedaine d’adulte et retrouver sa forme de jeune homme. Et le lecteur a, lui, le sourire aux lèvres devant tant de difficultés et d’autodérision!

Le Marathon de New York à la petite semelle, Sébastien Samson, La Boîte à Bulles, 2016, 192 p., 40 $



Endurance

 

L’histoire est bien connue. En retour d’un maigre salaire et le risque de ne jamais revenir de l’Antarctique, l’explorateur Ernest Shackleton offre la gloire dans une petite annonce placée dans un journal. Les aventuriers se bousculent à sa porte. Le voyage tourne au désastre. Leur navire brisé par les glaces, les marins entreprennent une dramatique odyssée. On tourne la dernière page avec la promesse de ne jamais céder au découragement. 

Endurance, Pascal Bertho et Marc-Antoine Boidin, Delcourt, 30 $


Seul autour du monde

C’est la plus folle et la plus simple des régates : une poignée de skippers partent de France pour faire le tour du globe, en solitaire. Pendant une centaine de jours, ces aventuriers endurcis se retrouvent seuls face à leurs peurs, leurs fuites, leurs quêtes et leur recherche d’eux-mêmes. Des témoignages des vétérans du Vendée Globe, les bédéistes ont tiré un monologue empreint de courage, de doute et de lucidité. Rarement la mer aura paru si humaine. 

Seul autour du monde, Alexandre Chenet et Renaud Garreta, Dargaud, 28 $

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