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  • © Jean-Sébastien Massicotte

En SUP-camping au parc régional Kiamika

Il n’y a pas qu’au parc du Poisson blanc qu’on peut s’adonner au SUP-camping, au Québec. Dans les Laurentides, le parc régional Kiamika est en train de se tailler une belle réputation à cet égard.


Avant même d’avoir effectué nos premiers coups de pagaie, cette courte journée sur l’eau s’annonçait épuisante, pour ma copine et moi. Le vent qui nous soufflait directement dans le visage en provenance du campement à atteindre à une douzaine de kilomètres de là allait certainement nous donner du fil à retordre.

À deux dans un canot ou encore à bord d’un kayak de mer, le défi présenté par Éole aurait à peine été un inconvénient. Sauf que là, nous étions en planche à pagaie. Chargés, en plus, pour les quatre jours de camping à venir.

© Jean-Sébastien Massicotte

C’est le désir d’exploration et le fait qu'il soit encore possible d'y réserver des emplacements durant l’été qui nous ont mené au parc régional Kiamika, dans les Hautes-Laurentides, au nord de la petite municipalité de Lac-Saguay. Un parc en croissance, autant quant à son offre qu'à sa notoriété.


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Bien que moins développé — et connu — que le populaire Poisson blanc, le Réservoir Kiamika propose une ambiance similaire du camping sur des îles. La plupart des emplacements ne sont en effet accessibles qu’en embarcation. Quelques-uns sont à usage mixte cependant, connectés également par le chemin du parc, dans la partie est.

Au total, plus d'une cinquantaine d’emplacements sont proposés aux campeurs sur l’ensemble du territoire. Quoique sans services, les emplacements de camping du parc Kiamika disposent d’une table de pique-nique et d’une zone de feu. Un sac de bois par nuit est aussi fourni sur place.

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Malgré l'étendue modeste du parc — dont le réservoir fait une quinzaine de kilomètres en longueur —, il y a certainement moyen de s’y dépayser. D’abord par l’absence de réseau cellulaire sur une grande partie de son territoire, ce qui facilite le décrochage technologique. Puis, les nombreuses îles et îlots qui ponctuent le paysage rendent la navigation divertissante.


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Une fois sur l’eau, un horizon de verdure se présente aux visiteurs. Si les campements sont à des emplacements désignés, les rives du réservoir demeurent la plupart du temps facilement accessibles pour faire la pause. De nombreuses plages et avancées de galets sont notamment à explorer et invitent à la baignade.

Malgré la présence de la pourvoirie Cécaurel dans la partie sud du parc, l’activité des villégiateurs ne vient pas gâcher l’aspect sauvage de l’endroit. En choisissant certains campements plus isolés, il est possible de savourer des moments paisibles, loin de tout. Il y aura bien quelques pêcheurs — et bruits de moteurs — dans les environs à un moment donné, mais rien de bien dérangeant.

Aventures en tapis voguants

Était-ce l’orage qui nous menaçait en donnant au ciel des allures de fin du monde en ce début de journée sur l’eau? Ou encore les nombreux passages et canaux étroits? Quoi qu’il en soit, nous avons particulièrement apprécié le secteur de la baie Blueberry, dans l’est, à notre troisième jour d’aventure. Ce fut probablement notre journée la plus excitante.

© Jean-Sébastien Massicotte

Avec quelques détours et égarements en prime, nous étions de retour sur la partie principale du réservoir. Poussés par un vent arrière et dans des vagues qui rendaient la progression rapide, mais délicate, nous avons gagné la superbe et longue plage du secteur Kilby, à proximité de notre dernier campement du séjour.

Le territoire du parc est parfait pour les aventures nautiques non-motorisées. Une géographie simple à naviguer, des distances raisonnables à parcourir et un côté sauvage qui demeure facile à gérer en cas de pépin.

En planche à pagaie, c’est donc un terrain de découvertes tout indiqué. Évidemment, le vent reste toujours l’ennemi à affronter et le réservoir Kiamika n’y fait pas exception. Mieux vaut garder en tête cet aspect au moment de planifier les journées. Mais comme nous avons pu le constater à notre grand plaisir, avec un peu de patience et en longeant une rive ou l’autre selon la direction du vent, il est souvent possible de le déjouer un peu.

Il faut dire que ce n’est pas la brise, même forte, qui gâchera le plaisir de voyager en planche à pagaie en autonomie pendant plusieurs jours. Avec le bon matériel, il est étonnant de constater à quel point on peut charger les planches. Une certaine simplicité en camping s’impose, certes, mais le confort reste possible sans grande privation. Et le feu du soir au son des huards, dans un hamac avec un café alcoolisé à la main n’aura jamais été aussi agréable… Des intéressés?


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