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  • Escalade de bloc intérieur © Shutterstock

7 conseils pour s'améliorer en escalade de bloc

Alors vous venez de découvrir le bloc, et vous vous sentez comme Spiderman, mais la gravité semble vous rattraper quoi que vous fassiez? Ou bien vous avez déjà fait beaucoup de progrès et vous souhaitez obtenir votre ceinture noire en escalade difficile? Pas de souci – Espaces est là pour vous aider. Suivez le (petit) guide pour s'améliorer en bloc.

Les puristes vous diront que le bloc est l'essence même de l'escalade: équipement minimal, effort généralement maximal, le plus souvent sur peu de prises. Il vous faudra résoudre les problèmes qui se présentent à vous – à l'intérieur avec des formes géométriques et de couleurs variables, à l'extérieur en utilisant les préhensions que la roche peut vous offrir. Votre principal ennemi: la gravité qui, sans pitié, se fera sentir à chacun de vos mouvements.

Espaces a consulté deux experts qui ont accepté de distiller leur sagesse en bloc: Philippe Bourdon, ouvreur et entraîneur en chef à la salle d'escalade Allez Up, à Montréal, et Catherine Vaillancourt, grimpeuse talentueuse de Québec.


À l'intérieur

1. Décrypter le mouvement

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Le bloc, c'est tenter de résoudre un problème avec son corps – ce qui veut dire beaucoup de possibilités pour parvenir à une solution. « Il faut s'attarder à comprendre si le mouvement est dynamique, ou s'il est plutôt statique », explique Philippe Bourdon. Se rappeler également les méthodes qu'on a déjà essayées pour résoudre le problème – ce qui semble avoir fonctionné, et ce qui a complètement échoué – et penser à de nouvelles pistes de solution – que ce soit poser un pied plus haut, faire un mouvement en épaule ou sauter vers la prochaine prise !


2. L'effet de groupe

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Un aspect intéressant du bloc, c'est son côté un peu tribal. Quelques personnes qui se retrouvent devant un problème pour tenter d'en percer le mystère – un peu comme le feu, à une certaine époque. Mine de rien, c'est un élément qui contribue à la progression. Pourquoi ? Pratiquer des mouvements avec des gens qui n'ont pas la même physionomie et découvrir de nouvelles méthodes. « Faire essayer la méthode à quelqu'un d'autre peut nous permettre de découvrir qu'on n'utilisait pas la façon la plus facile d'aller en haut du mur », souligne l'entraîneur en chef chez Allez Up. La motivation y joue aussi pour beaucoup: quoi de mieux que de se faire encourager pendant qu'on grimpe ?


3. Sur tes pieds tu te concentreras

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Ne vous laissez pas impressionner par les épaules bombées et les biceps gonflés de certains/certaines grimpeurs/grimpeuses: une grande partie de l'effort déployé en escalade se déroule... dans le bas du corps. Bien utiliser vos hanches, jambes et pieds, voilà qui devrait vous aider à progresser. Concentrez-vous sur la façon de poser adéquatement vos pieds sur les prises, tentez de tourner les hanches au moment où vous essayez de rejoindre une prise, et utilisez vos jambes – pas que les bras – pour vous propulser vers le haut. « Souvent, on a tendance à dire aux gens "il faut que tu deviennes plus fort, que tu fasses des tractions", mais ça laisse de côté tout l'aspect technique de l'escalade », souligne Philippe Bourdon. En prime, c'est un conseil valide aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur.


4. Entraîner les doigts

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C'est le point de contact entre vous et le mur ! Un entraînement spécifique pour les doigts pourrait ainsi être un atout important pour la progression. Il faut le faire de façon bien encadrée toutefois, parce que cet entraînement va prendre du temps – les tendons de vos mains ne s'adaptent pas très rapidement, malgré toutes vos prières. « C'est un travail de longue haleine, note Philippe Bourdon, surtout que les structures de la main sont peu vascularisées. Je recommande à n'importe qui veut faire sérieusement de l'escalade de faire affaire avec quelqu'un qui sait ce qu'il fait.»


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Le bloc en nature

Précisons d'abord une chose: le bloc à l'intérieur et à l'extérieur sont deux bêtes complètement différentes. Dehors, les matelas sont plus minces, il faut des gens pour vous parer en cas de chute, et soudainement, vous vous sentez moins à l'aise de faire des mouvements extrêmement dynamiques. Les prises, elles, se font plus petites et plus acérées, généralement. Et pour les pieds ? Oui, ces petits points sur la roche peuvent servir d'appui !


1. S'entraîner différemment

© William St-Laurent

L'escalade intérieure et extérieure deviennent de plus en plus deux mondes différents. Si bien que si vous voulez progresser sur la roche, les problèmes qui impliquent des mouvements de ninja en salle ne vous seront peut-être pas si utiles. C'est pourquoi Catherine Vaillancourt a travaillé sur un pan pour se préparer à son plus récent voyage en Afrique du Sud. Beaucoup de gymnases d'escalade en ont un : il s'agit d'un plus petit mur avec de plus petites prises, qui vous permettront de travailler des positions plus près de ce que vous allez rencontrer à l'extérieur. C'est une bonne façon de noter sa progression d'une session à l'autre, souligne également la grimpeuse.


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2. Un corps sain pour un grimpeur sain

© William St-Laurent

Aussi passionnés qu'ils soient, les grimpeurs ont parfois tendance à devenir un peu « monomaniaques » et à mettre toutes leurs énergies dans l'escalade. Pourtant, l'une des choses qui a permis à Catherine Vaillancourt de dévorer des blocs difficiles, c'est « un entraînement qui n'était pas seulement orienté vers l'escalade » explique la grimpeuse qui a coché un V12 récemment. « J'avais l'impression de travailler toujours les mêmes muscles en escalade, et je ne savais pas trop comment m'y prendre, moi, toute seule. » Sa solution: un cours de TRX pour monsieur/madame Tout-le-monde. Après sa grossesse, la grimpeuse a aussi fait beaucoup d'exercices d'abdominaux, mais en évitant les fameux « crunchs ». Travailler les obliques, les épaules, avec des anneaux ou des systèmes de suspension. Éviter les blessures tout en progressant ? Oui, s'il vous plaît !


3. YouTube et cie

© Tiffany Murphy

C'est un conseil susceptible de causer des grincements de dent chez les puristes. Mais visionner des vidéos peut être doublement intéressant pour progresser. D'abord, regarder des grimpeurs avancés se balader sur des problèmes permet de repérer de nouvelles techniques ou des mouvements exécutés de façon inattendue. Cela peut aussi permettre d'aider pour la visualisation. L'autre avantage ? Trouver du « bêta » pour un problème que vous essayez – c'est-à-dire de l'information pour exécuter tous les mouvements. « Pour un bloc classique, tu peux avoir 10 façons de faire sur Internet », estime Philippe Bourdon. Selon lui, tous les athlètes avancés regardent ou publient de telles vidéos. « Mais ça ne fait pas travailler ta capacité à résoudre le problème », ajoute-t-il. Alors allez-y, regardez des vidéos – mais si vous le faites au boulot, Espaces n'est pas responsable des conséquences.

Vous voulez aller plus loin ? Il existe une pléthore de livres, de tutoriels en ligne et d'entraîneurs qui pourraient vous permettre de progresser au niveau Spiderman – mais beaucoup de ces ressources sont en anglais.

Bonne grimpe !

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