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La Route des Sommets : montagnes russes dans les Cantons

Créée en 2008, la Route des Sommets est un circuit touristique conçu pour relier différents monts en véhicule à moteur (voiture, moto). Mais, il peut se faire aussi en vélo. Il suffit d’enfourcher sa bicyclette, de faire le plein d’énergie liquide dans son bidon et de se lancer à l’assaut de ces sommets. En route!

Dès les premiers kilomètres sur la Route des Sommets, on comprend tout de suite dans quoi on s’est embarqué : un enchaînement de longues lignes droites, soit en pente ascendante ou en pente descendante. L’impression d’un serpent qui ondule de haut en bas et de bas en haut sur les pâturages, les champs agricoles et les forêts environnantes… sur près de 193 km. Arrivé en haut d’une côte, on aperçoit, quelques kilomètres plus loin, la suivante.

 Au début, pas de problème, on repart dans la descente, gonflé à bloc, prêt à en découdre avec la prochaine montée. Mais après plusieurs côtes ardues, on a le moral dans les chaussettes.

Puis, il suffit de tourner la tête, à gauche ou à droite, pour reprendre du poil de la bête, grâce aux nombreux points de vue sur les boisés et les champs. Des paysages vallonnés, bucoliques qui ont un prix : celui de la sueur et parfois du vent (de face évidemment!). En automne, la Route des Sommets se pare de sa plus belle robe, mélange de jaune vif et de rouge sang. Et avec tous les panoramas qui jalonnent le parcours, le coup de pédale se fera (presque) plus léger.

Y a de la côte !

Cette Route des Sommets à vélo ne s’offre pas à n’importe qui. Avec environ 2 220 mètres de dénivelé positif, elle exige un bon niveau en vélo et plaira davantage aux cyclosportifs qu'aux cyclotouristes.

Sa principale difficulté se situe quelques kilomètres après Lac-Drolet : une côte d’un peu plus de deux kilomètres avec une pente à 7 % de moyenne (et un passage à 9 %). Signe que la côte est prisée par les cyclistes de la région, plus de 600 tentatives ont été enregistré sur Strava, cette application pour téléphone qui permet de capter ses meilleurs temps et de les comparer à ceux d’autres sportifs. Le record d’ascension ou KOM (King of the mountain) y est de 5 minutes 32 secondes. Avis aux intéressés! Plusieurs autres côtes, courtes mais raides, ponctuent le parcours et sauront vous rappeler pourquoi la Route des Sommets porte bien son nom.

Particularité appréciable tout au long du trajet : vous n’aurez pas (ou si peu) besoin de sortir une seule fois votre plan. Vous avez juste à retenir la douzaine de noms des villes ou villages que vous allez traverser. Pas de panique si vous avez la mémoire qui flanche : les panneaux bleus et blancs avec le logo de la Route des Sommets vous confirmeront que vous êtes sur le bon chemin et vous indiqueront les changements de direction.

Dans chaque ville ou village traversé, des panneaux de découverte sont également présents. Certains plus faciles à trouver que d’autres, mais tous amènent une profondeur culturelle et touristique à la virée. Un cycliste qui se cultive physiquement et intellectuellement, que demander de plus?

Si la Route des Sommets emprunte fréquemment des voies achalandées, force est de constater que le partage de la chaussée se fait plutôt bien. Pas étonnant que la région ait accueilli dans le passé les championnats de cyclisme de vélo sur route, à Lac-Mégantic. Même si les accotements sont suffisamment larges pour les cyclistes, il faut toujours rester concentré, surtout en haut des côtes, où le manque de visibilité contraint souvent les conducteurs à ne pas pouvoir respecter les distances de sécurité pour doubler les vélos.

La Route des Sommets dispose de quatre parcours alternatifs, si vous voulez maximiser davantage vos journées avec des côtes supplémentaires et les panoramas qui vont avec. Il est ainsi possible de partir vers le sud de La Patrie vers Chartierville et la frontière canado-américaine avec la Côte des lignes (710 m); longer le parc national du Mont-Mégantic par l’est jusqu’à Val-Racine pour rejoindre l’itinéraire principal à Piopolis; faire le tour complet du lac Mégantic par sa rive est, puis remonter par l’ouest. Ou encore de faire une rapide incursion en Beauce pour se rendre jusqu’au mont Bélanger (925 m).

Seule « l’élite » du cyclisme pourra parcourir les 193 km en une journée. Si vous décidez de vous lancer sur les pentes, il vous faudra forcément le faire en plusieurs étapes et donc trouver des haltes pour passer la nuit. La région ne manque pas d’hôtels et d’auberges. Une vingtaine d’hébergements ont été répertoriés par Tourisme Cantons-de-l’Est, plutôt bien répartis sur l’ensemble du parcours. Il est toutefois fortement recommandé de réserver.

Beaucoup à voir et à faire

Parcourir la Route des Sommets à vélo, en auto ou en moto, c’est aussi rallier plusieurs attraits touristiques de plein air intéressants. Pour les dingues de vélo, la Forêt habitée du mont Gosford (1 130 m), plus haut sommet au sud du Québec, abrite des sentiers de vélo de montagne à ceux qui aimeraient découvrir de l’intérieur les boisés de la région.

Les Cantons-de-l’Est disposent de deux parcs nationaux dans le secteur : celui de Frontenac et de Mont-Mégantic.

L’attrait du premier, c’est ses plans d’eau pour faire du canot-kayak ou de la planche à pagaie. Le second fait partie de la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (ricemm.org) et permet d’observer la voute céleste, une fois la nuit tombée. Les deux parcs ont chacun un réseau de sentiers pour la randonnée pédestre.


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Enfin, plus à l’ouest, au bout de la Route des Sommets, il y a également le mont Ham (montham.ca), perché à 713 m d’altitude (et parc régional depuis cette année), avec une vue à 360 degrés et 21 km de sentiers balisés pour la marche.


L'itinéraire en carte


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