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  • Crédit: Michal Szymanski, Shutterstock

De la bouette au macadam

Il aura fallu près de vingt ans avant qu'un Canadien refasse parler de lui au mythique Tour de France. En 1990, Steve Bauer conservait le maillot jaune pendant neuf jours et faisait honneur à l'unifolié. C'est maintenant un ancien moulineur de cross-country qui fait la manchette en se hissant dans le haut du classement général de la classique après neuf étapes.

Son nom pourrait pourtant laisser croire à des origines européennes, voire scandinaves; mais le natif de Victoria en Colombie-Britannique, Ryder Hesjedal, est l'un des rares Canadiens présents sur le circuit routier professionnel de l'UCI. Membre de l'équipe Garmin Transitions, l'habituel second du leader Christian Vande Velde (victime d'une chute au début du Tour) est en pleine éclosion depuis un peu plus d'un an, avec des performances remarquées au d'Italie et au d'Espagne. Mais cette quatrième place lors de la troisième étape du Tour de France 2010  vient confirmer les soupçons : Hesjedal a ce qu'il faut pour se frotter aux grands.

Celui qui, il y a une dizaine d'années, parcourait les sentiers bosselés du Mont-Sainte-Anne en Championnat du monde de cross-country (2e du classement annuel en 2003) peut mettre à profit ses compétences de grimpeur de sentier sur le bitume des courses sur route - tout comme le redoutable Cadel Evans. Avec la venue prochaine (en septembre) des premières épreuves du Pro Tour en sol nord-américain - à Québec et Montréal -, tous les éléments sont  réunis pour réchauffer l'ambiance et la fibre patriotique des spectateurs. Si vous ne vous êtes pas encore trouvéde coureurs à encourager lors du passage du peloton (de tête, espérons-le), voici votre homme. Pour ce qui est de prononcer correctement son nom, faudra par contre faire quelques recherches...

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