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  • Photo : Yves Dion / AEVM

Au secours de la Magpie

Placer toute la rivière Magpie, sur la Côte-Nord, sous haute protection : c’est ce que réclame l’Alliance Mutehekau Shipu, constituée du Conseil des Innus de Ekuanitshit, de la MRC de Minganie, de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et de l’Association Eaux-Vives Minganie. Une synergie inédite entre élus, communauté autochtone et organisme environnemental.

Photo : Linda Estey / Noryak Aventures

Car des menaces de barrage pèsent toujours sur cette rivière patrimoniale. Si la section nord, ainsi que l’immense lac Magpie, sont protégés en vertu d’un statut (temporaire) d’aire de biodiversité projetée, la section sud, elle, reste dans la mire d’Hydro-Québec. Et pourtant, selon l’indice d’eau vive développé par l’Association Eaux-Vives Minganie  (calculé à partir de l’échelle de difficulté d’un rapide et sa longueur en mètre), la rivière Magpie dépasse de très loin les rivières de renommée internationale pour la qualité de ses rapides. C’est ce que révèle l’étude menée par le Laboratoire d’expertise et de recherche en plein air (LERPA) de l’Université du Québec à Chicoutimi.

« Cette section qui va jusqu’à la Route 138 offre le meilleur potentiel pour les amateurs d’eau vive, explique Mathieu Bourdon, de l’Association Eaux-Vives Minganie (et acteur local en tourisme d’aventure). On y trouve une succession de rapides de classe 3 et 4 avec des bassins de réception et, surtout, pas de portage. »

Photo : Linda Estey / Noryak Aventures

Photo : Linda Estey / Noryak Aventures

Pour un bon pagayeur à l’aise dans son embarcation, ce type de rivière à pente avec un fort volume d’eau est un terrain de jeu idéal. Un statut de Réserve naturelle de biodiversité permettrait de la protéger à long terme tout en exploitant  son énorme potentiel écotouristique. 


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