Rechercher dans le site espaces.ca
  • Crédit: Syda Productions

Portraits alimentaires d’athlètes

Dis-moi ce que tu manges, je te dirai quel sportif tu es. Quatre athlètes ont accepté de se dévoiler sous l’angle alimentaire.

Alex Harvey
fondeur émérite 
(alexharvey.ca)

Crédit: MichelArnautovitch

Émilie Fournel
kayakiste de vitesse (K2 et k4)
(twitter.com/minifournel)

Crédit: Twitter, Canada Womens Kayak

Dominique Rollin
cycliste dans l’équipe française Fdj (UCI Pro Tour)
(twitter.com/DomRollin)

Crédit: William CROZES

David Le Porho
double champion du monde 2011 et 2012 de course en raquettes
(davidleporho.com)

Crédit: Luc Hamel

 

Quels plat ou aliment mangez-vous souvent pendant vos périodes d’entrainement?

 

Pour l’entrainement et avant les compétitions, des pâtes, des pâtes et encore des pâtes! Le jour même, c’est pain, fromage et œufs. Pour récupérer, je bois du Recovey Drink.

Je garde les mêmes habitudes alimentaires, car si cela fonctionne pour l’entrainement, ça doit aussi marcher pour la compétition. Ça permet aussi de mieux gérer le stress des épreuves. J’ai des habitudes simples : céréales, yogourt et fruit. Pour la récupération, je préfère manger des aliments santé (fruits et légumes) plutôt que de les avoir en poudre.

Il existe un repas de base pour le cyclisme : poitrine de poulet, pâtes et fromage, pas de sauces ou de crèmes, mais un peu d’huile d’olive. Cela permet d’avoir un bon apport en hydrate de carbone pour la compétition. Quand je rentre chez moi, en période d’entrainement, j’en profite pour manger un peu plus varié : riz pilaf, plancha de sèche.

 

Je n’ai pas de régime particulier. Je m’autorise à manger tout ce que je veux, dans la limite du raisonnable. J’ai quand même quelques aliments types : yogourt, céréales et bagels le matin, beaucoup de féculents chaque jour avec pâtes et pommes de terre. Je garde cette base en entrainement comme en compétition.

 

Vous est-il déjà arrivé de manger un aliment avant une compétition et de le regretter pendant?

 

Pas un aliment en particulier, mais plutôt d’avoir mangé trop près de la course! Normalement, je mange trois heures avant une compétition.

J’ai été chanceuse. En 2008, avant les JO de Pékin, en Chine, je suis arrivée plusieurs jours avant le début de la compétition pour habituer mon estomac à cette nourriture différente. En kayak, la difficulté est d’éviter la déshydratation, surtout à l’extérieur, sous le soleil. Il faut boire beaucoup et souvent.

 

Je mange de tout, sans problème. J’ai une tolérance élevée, mais c’est vrai qu’il faut faire attention, surtout dans les pays exotiques.

Pour certaines courses, mais je n’ai pu savoir si cela était dû à l’alimentation ou à la fatigue. Pour certaines longues compétitions, il m’est arrivé d’avoir du mal à digérer ou même des douleurs d’estomac.

 

Consultez-vous un nutritionniste pour mieux performer? Si oui, quels conseils vous a-t-il donnés?

 

Non

Oui, de mon propre gré et au sein de l’équipe nationale de kayak. Ils m’ont beaucoup aidé à comprendre ce qui était important de manger avant, pendant et après une compétition. Je ne m’alimentais pas assez et pas aux bonnes heures. Si tu le fais au bon moment, ton corps s’habitue et te permet de mieux performer.

Dans mon équipe, il n’y a pas de nutritionniste. C’est un aspect encore peu abordé. Mais j’ai quelques notions, du fait de mes études à l’Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec (ITHQ). Je fais mon marché au jour le jour, pour avoir un meilleur contrôle sur la qualité des aliments.

Non. Je fréquente des sportifs, avec qui je discute et échange. Chacun a ses petites recettes, ses trucs et astuces. Ça fonctionne par tâtonnement. Je songerai sûrement à aller voir un nutritionniste si je me lançais dans des courses de longues distances, discipline où la nutrition est primordiale pour résister à l’épreuve physique.

 

Quel est votre plat ou aliment préféré?

 

J’adore les avocats, en salade, guacamole, sur une pizza, dans un sandwich. Ils contiennent beaucoup de bons gras.

Je passe beaucoup de temps dehors, dans des pays chauds. Donc, j’ai un penchant pour la crème glacée. Ça rafraichit!

Je varie beaucoup, je n’aime pas manger trop souvent la même chose. J’ai quand même une préférence pour la nourriture mexicaine épicée. Quelques plats québécois qui me rappellent le pays : la tourtière, le saumon revenu dans du sirop d’érable avec des canneberges.

Plusieurs! Je n’en ai pas un en particulier. J’adore la nourriture italienne, qui revient souvent dans mon quotidien : les lasagnes, la pizza.

 

Celui que vous détestez?
 

Les endives. C’est trop amer.

Tristement, la banane. La senteur, la texture. J’aimerais ça en manger, mais je ne peux pas.

 

La levure de bière qu’ils mettent dans les salades. On croirait manger du carton!

 

Je ne suis pas difficile. Il y a des plats que j’adore, mais pas vraiment que je déteste.

 

 

Le plat que l’on vous forçait à manger quand vous étiez petit?

 

J’étais plutôt facile. Mais je n’aimais pas que mes aliments soient mélangés. Je n’aimais pas de sauce sur mes pâtes. Si on mangeait du veau parmigiana, j’enlevais tout ce qui recouvrait l’escalope!

Avant le kayak, je faisais de la gymnastique artistique, tous les jours. Mon coach nous conseillait de manger du foie, pour le fer. Ma mère m’en a donc acheté pour essayer. Je n’ai pas du tout aimé, mais on m’a forcé à le finir.

Aujourd’hui, je ne peux plus manger de légumes vapeurs, comme les carottes ou les haricots. J’ai grandi avec ça dans mon assiette chaque jour!

J’avais du mal avec les légumes, mais surtout les artichauts et leur gout amer.

 

Un souvenir gustatif mémorable de votre enfance?

 

Je n’ai jamais vraiment voulu manger d’œufs… jusqu’au moment où je me suis rendu compte que j’adorais les œufs!

Ma mère préparait des biscuits au gruau et aux raisins, cuits au four. C’était simple et rapide, le matin. La senteur de ces galettes me rappelle mon enfance au Québec.

J’en ai plusieurs. Le yogourt fermier, un gout que l’on ne retrouve pas dans les épiceries. Les lasagnes maison. La tourtière de ma grand-mère.

 

Je suis d’origine bretonne, donc les crêpes, forcément! Au froment, avec du fromage et du jambon.

 

Votre péché de gourmandise?

 

Les chips… j’adore ça!

J’aime beaucoup le poisson, comme le saumon, ou préparé en sushi. Également les fruits de mer. C’est simple comme plat et ça se cuisine bien.

 

Le tiramisu! Difficile d’en trouver un bon, mais je me régale quand je vais en Italie. Le mélange café, chocolat et sucre… mais ensuite je ne peux pas dormir avant deux ou trois heures du matin!

Je suis un bec sucré, donc j’adore les desserts. Surtout ceux au chocolat. C’est comme une récompense, après un entrainement ou une course.

 

 

Quel a été le meilleur repas de votre vie? Qu’est-ce qu’il l’a rendu si mémorable?

 

Un souper au Saint-Amour à Québec, avec ma copine. C’était un cadeau et le repas était tout simplement délicieux!

Comme je suis tout le temps partie, je dirai un dimanche en famille, à Montréal. On se réunit autour d’une fondue ou d’une raclette. C’est une bonne occasion de parler, de rigoler. J’aime l’atmosphère qui s’en dégage.

Je pense au repas que j’ai préparé lors de la fête pour mes 25 ans, avec mes amis. J’avais cuisiné pendant deux jours. Il y avait de la bouffe pour 20 personnes, mais on a tout mangé!

Les repas du dimanche, en famille, qui duraient, s’étalaient sur plusieurs heures. Plus que le fait de manger, c’était surtout d’être réunis tous ensemble, autour de la table, à discuter.

 

Seriez-vous prêt à devenir végétarien, ou même végétalien?

 

Non, vraiment pas!

J’étudie l’environnement à l’université, par correspondance. Je mange beaucoup de poisson, mais je fais attention où je l’achète. Pour les sportifs, c’est souvent difficile d’être végétarien. Je ne mange pas beaucoup de viande. Alors, devenir végétarien ne serait pas un problème. Peut-être après ma carrière sportive.

Je ne pourrais pas me passer de la viande. Peut-être en Amérique du Nord où il y a du gaspillage et plus de produits industriels. Mais en Europe, il y a une meilleure facilité d’accès aux produits frais, mieux traités, avec plus de saveur. Je pourrais peut-être devenir végétarien, si je reviens au Québec, mais pas végétalien.

Je ne mange pas beaucoup de viande, un peu de poisson et beaucoup de tofu. Donc devenir végétarien ne serait pas difficile. Mais, végétalien, non. C’est trop poussé, trop de contraintes. Je n’en suis pas encore rendu à défendre la cause animale à ce niveau.

 

 
Commentaires (0)
Participer à la discussion!