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  • Crédit : Maxime Riendeau

Défi canot sur glace Montréal : glissade extrême sur le fleuve

Le Défi canot à glace Montréal, cinquième épreuve d’une série de sept courses du circuit québécois de canot à glace, est de retour pour une cinquième édition au Vieux-Port

Le départ de l’épreuve se fera au bassin de l’horloge. Puis, les embarcations parcourront une boucle de 4 kilomètres, entre la tour de l’Horloge, l’extrémité ouest du bassin Alexandra, le parc de la Cité-du-Havre et le parc Jean-Drapeau.

Vers 13 h, plus de 30 équipes se lanceront à l’assaut de la glace et des eaux froides du fleuve Saint-Laurent. Parmi elles, l’équipe Bota-Bota, constituée de 6 filles, dont Marianne Biron-Hudon : « Avec un commanditaire qui est aussi celui de la course, il y a forcément de la pression. Les autres équipes nous identifient comme les locaux, l’équipe de Montréal. On vient pourtant de Québec ! »


Ce petit nœud dans le ventre, elles ne l’avaient pas il y a quelques jours, quand elles m’ont initié à ce sport. Le froid et la glace, en revanche, avaient (enfin) élu domicile à Montréal, au grand soulagement des organisateurs du Défi et des pratiquants. Quelques rapides explications et nous voilà partis sur la glace, un pied dans l’embarcation, l’autre à pousser sur la glace pour avancer. Ça, c’est la théorie ! La pratique est parfois un peu plus... refroidissant, quand votre pied d’impulsion est plongé dans l’eau glaciale. Merci aux bas en néoprène de faire aussi bien la job !

Ne vous faites pas berner par l’aspect nonchalant de l’embarcation. Ce n’est pas une barque pour une petite balade romantique, un dimanche de printemps. C’est un canot de compétition, taillé pour la vitesse (avec des rails pour la rame), prêt à affronter les glaces les plus aiguisées de la province ! Le canot sur glace mérite bien son appellation de « sport extrême ».

Crédit : Maxime Riendeau

Une intensité (surtout au niveau du cardio) qui n’empêche pas le plaisir, comme l’explique Marianne Biron-Hudon : « Le canot à glace, c’est du dépassement de soi, mais qui se fait surtout dans le collectif. On fait face à des éléments difficiles, comme le courant, le froid, le vent, les grandes glaces… Cela demande collaboration et solidarité pour réussir ce défi ».

L’équipe Bota-Bota s’impose donc des semaines d’entraînement drastiques avec un emploi du temps très chargé : yoga le lundi ; rameur le mardi pour parfaire sa technique et son cardio ; pratique de canot sur la glace le mercredi ; préparation du canot le jeudi en vue de la compétition de la fin de la semaine. En décembre, profitant d’un calendrier d’étudiant plus relaxe, elles multiplient les sorties sur le fleuve, entre 1 et 4 heures, 5 jours sur 7.

Est-ce que cela fera la différence le jour de la course ? Elles ne le savent pas elles-mêmes. C’est toute la beauté et l’incertitude de ce sport amateur, où il reste encore beaucoup de choses à découvrir, à élaborer des stratégies, parfois payantes, parfois non. Mais, à écouter parler Marianne, on se dit que l’essentiel est ailleurs, dans le plaisir de naviguer sur un fleuve impassible, d’en faire son terrain de jeu, de faire corps contre les morsures de l’hiver et dans l’envie d’aller chatouiller le Saint-Laurent endormi.


L'équipe Bota-Bota en action au Carnaval de Québec 2016

Encore plus

Si vous n’avez pas prévu d’être présent au Défi canot sur glace de Montréal, vous pouvez quand même suivre la course de chez vous sur Internet : deficanotaglace.ca

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