Rechercher dans le site espaces.ca
  • © Katie Yarborough

La Virginie, naturellement plein air

Quand toute cette période difficile sera chose du passé, quand tomberont les barrières aux frontières, les pleinairistes retrouveront pleinement leur liberté et pourront aller là où bon leur semble. Et à cet égard, la Virginie s’avèrera de nouveau une valeur sûre.

À une journée de route de la Belle province se dénichent des expériences inoubliables, dans cet État qui pullule de découvertes, particulièrement pour les épicuriens avides de grand air. Choyée de nature par ses écosystèmes et une atmosphère dynamique, la Virginie a beaucoup à offrir, qu’on s’y dirige avec des vélos, un kayak sur le toit, les bottines aux pieds ou le véhicule paré pour la vanlife. Récit d’une virée dont les attraits et activités sont de nature à satisfaire tout adepte de plein air.

Débuter dans les terres

Bien qu’il soit difficile de choisir à travers les 22 parcs nationaux qui parsèment le territoire de la Virginie, l’un des premiers arrêts à considérer est sans l’ombre d’un doute le parc national de Shenandoah, le premier à avoir été créé dans l’État (et l’un des plus visités aux États-Unis). Direction Front Royal, l’entrée la plus au nord du joyau des Blue Ridge Mountains.


© Joseph Mesite

En pénétrant dans ce jalon des Appalaches, le terme panoramique prend un sens qui marquera profondément les hyperactifs et les contemplatifs. Juchée à ses sommets, la réputée Skyline Drive porte le sceau de la route panoramique la plus prisée des États-Unis, y compris à vélo. Les cyclistes y trouveront des défis de dénivelés accessibles, avec la présence sécuritaire d’un accotement sur la totalité de l’itinéraire.

Le road trip n’y est pas non plus piqué des vers : les nombreux et vastes belvédères promettent des points de vue spectaculaires qui comptent parmi les plus époustouflants de la côte est.

La quantité et la qualité des sentiers de randonnée qui sillonnent le parc national de Shenandoah (dont le mythique sentier des Appalaches) valent la peine qu’on y consacre plusieurs jours. Entre autres coups de cœur, la courte et spectaculaire Dark Hollow Falls Trail permet de s’imprégner de la magnificence de l’endroit, riche de cascades, de panoramas et de faune. Caractéristiques qui, avouons-le, s’appliquent à la grande majorité des possibilités de rando dans le parc.


© Logan Whitton Photography

De nombreux campings (où la qualité du service et des infrastructures des parcs américains impressionne toujours) bordent la route et valent la peine d’y établir son camp de base. Il convient aussi de se gâter en s’offrant un hébergement avec plus de commodités au Big Meadow Lodge. Le manoir permet une incursion dans la vie luxueuse en resort forestier d’un autre siècle et constitue un point de départ sensé (et un bon point de ravitaillement) vers la pléiade d’activités de plein air à accomplir pendant son séjour : observation de la faune, circuits interprétatifs guidés et observations célestes.

Mouliner, sur toute monture


© Katie Laferriere

Après s’être délecté à vélo de route du lacet de bitume coiffant le parc Shenandoah, il ne faut pas croire qu’on a pédalé partout. La région est réputée pour ses sentiers de vélo de montagne, qui allient la foisonnante flore aux paysages montagnards uniques. La Virginie est l’un des quatre seuls États américains à bénéficier de la certification de l’International mountain biking association (IMBA), à Roanoke, à la fois pour la qualité de ses installations que pour le dynamisme de sa communauté de vélo.

En Virginie, nombreux sont les endroits où creuser sa trace de crampons laissera grande impression, à commencer par le réseau sillonnant le parc naturel Carvins Cove (deuxième plus grand parc municipal aux États-Unis), près de Roanoke. Les quelque 86 kilomètres sont divisés en 34 sentiers particulièrement roulants; qui plus est, les difficultés y sont bien équilibrées, au plaisir des débutants et des familles. Petit conseil : s’offrir ici les services d’un guide en vélo de montagne pourrait vous faire réaliser pourquoi l’État comprend plusieurs sentiers qualifiés d’ « épiques » par l’IMBA.

© Sam Dean

La popularité indéniable du vélo de gravelle trouve aussi sa résonnance en Virginie, eldorado des chemins de traverse et autres routes forestières. Une recommandation de trajet implique sans nul doute la Blue Ridge Wrangler, petite sœur rurale de la Blue Ridge Parkway (pavée), qui traverse la Virginie. Truffé de possibilités de bikepacking sur près de 254 kilomètres, ce chemin confère une immersion dans la George Washington National Forest, joyau appalachien à ne pas manquer.

Jouer dans l'eau près de la côte

L’intérieur des terres regorge d’attrayantes expériences, mais nul n’échappera au magnétisme de la côte est de la Virginie, dont les voies d’eau permettent touts les activités nautiques imaginables.


© Adam Lewis

Plusieurs arrêts sont à planifier avant de jeter son dévolu sur l’océan. Les novices désireront aussi s’adjoindre de pourvoyeurs expérimentés qui offrent la location d’équipement. Du canot au kayak en passant par la planche à pagaie ou l’eau vive, les possibilités sont infinies.

Sur la côte, le plus long fleuve de la Virginie qu’est la James River mène à la baie de Chesapeake, en côtoyant la ravissante ville coloniale de Williamsburg. S’offrir au fil de l’eau une balade sur ses flots est gage de quiétude et d’épanouissement, particulièrement compte tenu de la vie marine et ailée qui y foisonne. À fréquenter quelques heures ou quelques journées, ce riche  écosystème permet aussi de s’offrir d’apaisants séjours en kayak-camping ou en SUP-camping.

En progressant vers l’est et l’Atlantique se dévoile peu à peu le plus grand estuaire du pays de l’oncle Sam : la charmante baie de Chesapeake. Sa mer intérieure et ses opportunités nautiques s’ajoutent à ses splendides littoraux qui méritent qu’on s’y échoue de façon prolongée. D’innombrables possibilités de spots nautiques y sont à l’honneur, toutes clientèles confondues. L’endroit est tout indiqué pour s’initier au kitesurf, louer un catamaran ou promener la famille en kayak de plaisance ou, pourquoi pas, surfer (location à proximité).

Une virée qui fait sensation auprès des petits et grands est l’observation des dauphins sauvages dans la baie lors de leur parcours migratoire (ils sont près de 400) au lever et au coucher du soleil. À bord de kayaks, accompagné de guides-interprètes, tous seront émerveillés par l’itinéraire (souvent offert au crépuscule) au départ de Virginia Beach. Non loin de là, à Standbridge, il est aussi possible de vivre l’époustouflante expérience de la bioluminescence, quand un foisonnement de micro-organismes donne aux eaux une lumineuse teinte bleutée, la nuit.


© Sam Dean

Aux abords de la plus populeuse ville de Virginie se trouvent aussi bon nombre d’occasions aquatiques, surtout à partir de ses innombrables plages. Il ne faudrait pas laisser en plan l’exploration en kayak ou en planche à pagaie des marais salés, habitats qui garantiront un apaisement certain dans une spectaculaire nature à proximité des grands centres. Permettez que vous soit livré un secret bien gardé : le parc d’État de False Cape, emprisonné sur une péninsule entre l’Atlantique et les eaux intérieures du Back Bay National Wildlife Refuge, offre du camping sauvage dans la plus pure définition de ce que signifie ce terme puisque ls sites ne sont pas accessibles en voiture. Le vélo y est tout à l’honneur : imaginez un instant fouler en fatbike le sable vierge de ses plages jusqu’à l’enlisement.

De passage dans l’agglomération riveraine à l’océan, un détour obligé et époustouflant vers le First Landing State Park émerveillera les sens tous azimuts. Sur cette bande de terre exceptionnelle aux confluents de l’océan Atlantique et la baie de Chesapeake, il n’est pas de trop de planifier plusieurs jours pour s’immerger de l’atmosphère tout à fait particulière des lieux, qui offre des couchers de soleil à faire pâlir d’envie les photographes et où il est possible de monter sa tente au bord de l’eau. Ah, le bonheur de s’endormir au son des vagues…

Camp de base aussi photogénique que stratégique (le réseau cyclable y est vaste et permet de faciles connexions vers la ville), ses paysages passent de la plage aux marais bordés de cyprès centenaires et peuplés de tortues marines. L’apéro au crépuscule, le regard tourné vers les navires en mouillage à l’entrée de la baie, procure un sentiment indescriptible. Excursions nautiques, en forêt ou marécages, vers la ville et les marchés de fruits de mer : cette pointe naturelle est une fabrique à souvenirs impérissables.

L’eau à la bouche 


© Peter Frank Edwards

Forte d’une vie gastronomique variée et d’une longue tradition vinicole et brassicole, la Virginie se visite indéniablement par les papilles, dans des atmosphères au caractère marin et épicurien. Bien évidemment, les produits de la mer font honneur à la mémoire et à la tradition de l’endroit : à ce titre, on dit des huîtres de la Virginie qu’elles racontent une histoire à chaque ouverture de coquille. Véritable chef-lieu de ce délicieux mollusque, la Virginie brille aussi par ses succulents fruits de mer, qu’on déguste partout sur le littoral.

En filigrane, ce n’est pas une coïncidence si l’État est l’un des plus grands producteurs de vin chez nos voisins du Sud. Il ne suffit pas de choisir, puisque le territoire est jonché de près de 300 vignobles. Une virée à vélo de winerie en winerie est donc fortement à considérer lors d’un séjour là-bas, car les cépages y sont aussi nombreux que répartis dans des décors bucoliques

Bouger, ça donne soif : fort heureusement, les microbrasseries de Virginie se développent à vitesse grand V (17 routes des bières artisanales sillonnent la région notamment), autant en campagne qu’en ville. Tout le monde y trouve son compte, puisque les distilleries et cidreries (une trentaine) se dénichent aussi à flanc de collines ou à un jet de pierre d’événements festifs ou sportifs comme le Shenandoah Valley Music Festival, de juillet à septembre, ou les East Coast Surfing Championships, en août.

« Par quoi commencer ? » se diront certains. Par s’offrir la Virginie dans son ensemble, tout simplement. Ce n’est sûrement pas un hasard si ce chaleureux État du centre-est des États-Unis a autant la cote : il dispose d’atouts qui le placent au sommet des destinations plein air aux États-Unis.

virginia.org/Canada-french


 

 

Visitez notre site web pour plus d’informations sur la Virginie.

Commentaires (0)
Participer à la discussion!