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  • © Sépaq / Mathieu Dupuis

Parc national du lac Témiscouata : pour l’amour de la nature

Créé en 2009, le parc national du lac Témiscouata est l’un des plus jeunes membres du réseau des parcs nationaux québécois. Heureux ensemble mariant plans d’eau et forêt de basse altitude, il se prête fort bien à la randonnée pédestre, courte ou longue.

Son réseau totalise 35 km et huit sentiers traversent son fabuleux territoire lacustre, dont certains chevauchent le Sentier national du Bas-Saint-Laurent. Parmi eux, citons :

  • Le sentier de la Montagne-à-Fourneau (5,8 km), ce tronçon montagneux mène jusqu’au belvédère et à un panorama en altitude sur le lac Témiscouata.
  • Le sentier des Cascades Sutherland (9,4 km) qui longe la rivière du même nom jusqu’à ses majestueuses chutes. Sûrement l’un des plus beaux passages du Sentier national dans le Bas-Saint-Laurent.
  • La randonnee du « Draveur » (8,4 km), lien naturel entre le Jardin des Mémoires et les rives sablonneuses du Grand lac Touladi et découvrir des berges au passé plein d’histoire.
  • Le sentier de la Grande Baie (6 km aller-retour) qui permet d'aller au coeur de la forêt, à flanc de montagne, et de prendre de la hauteur sur le lac Témiscouata pour ainsi profiter de jolis points de vue.

Pour en savoir plus sur le sentier de la Montagne-à-Fourneau et découvrir d’autres randonnées épatantes au Québec, suivez la deuxième saison d'Alexis le randonneur tout l'été sur les ondes de TVA Sports.

 


10 000 ans d’histoire à contempler


© Sépaq / Marc Loiselle

Contreforts occidentaux des Chic-Chocs, les monts Notre-Dame sont constitués de petits massifs montagneux entrecoupés d’imposantes vallées glacières comme la Matapédia et la vallée du lac Témiscouata. C’est le potentiel naturel et préservé de cette dernière qui a séduit Grey Owl, un écrivain légendaire des années 1930, père de l’écologie moderne. De son vrai nom Archibald Belaney, ce trappeur aux allures d’Amérindien était en fait un Britannique qui a voué toute sa vie à la préservation de la nature. Après qu’un ami lui ait vanté la beauté, encore inexploitée, du lac Témiscouata, il a bourlingué de l’Ontario jusqu’au Bas-Saint-Laurent dans le but d’y établir un sanctuaire pour castors, presque tous exterminés à cette époque par la traite des fourrures. Il a donc parcouru en canot le lac Témiscouata, long de 39 km, puis remonté la rivière Touladi. Au bord du lac au Foin, commença alors pour lui et sa femme amérindienne une retraite de trois années consacrée à la préservation des castors et à l’écriture de ses livres, préceptes de la biodiversité et de la protection de l’environnement.

Si le personnage de Grey Owl est si important de nos jours pour l’équipe de la Sépaq qui gère depuis 2009 le territoire du parc du lac Témiscouata, c’est parce qu’il incarne le combat perpétuel pour la préservation des espèces et des espaces naturels.

« Nous avons tous lu, mes collègues et moi, le roman de Grey Owl intitulé Un homme et des bêtes, raconte Johanne Marchesseault de l’équipe de conservation du parc. Il y décrit son parcours le long de la rivière Touladi pendant les trois ans qu’il a passés sur le territoire entre 1928 et 1931. On imagine dans ses lignes à quoi ressemblaient les espaces naturels de l’époque comparés à ce qu’ils sont aujourd’hui. Beaucoup de coupes forestières ont été menées ces 50 dernières années, mais nous avons désormais à cœur de protéger la faune et la flore. Avec la création du parc, ce sont déjà 45 % des rives du lac Témiscouata qui sont protégées. »

Grey Owl est devenu, à la suite de son passage dans la région, un porte-parole du réseau des parcs nationaux du Canada. Même disparu, il tient plus que jamais son rôle d’ambassadeur de la nature dans le Bas-Saint-Laurent. 


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