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10 rivières casse-cou à découvrir ce printemps

Il existe plus de 500 000 lacs et 4 500 rivières au Québec. Pas surprenant que le Québec ait la réputation de destination internationale de prédilection pour les amateurs d’eau vive. Et avec la fonte des glaces, les rivières sont gonflées à bloc pour les amateurs de sensations fortes. Nous avons répertorié le top 10 des rivières à exploiter ce printemps.

RÉGION DU SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN

Rivière Ashuapmushuan

Le plus gros concentré de vagues à surfer se retrouve sur une section de deux kilomètres sur la légendaire rivière Ashuapmushuan. C’est sur la plus grosse de ces vagues (la vague Arcand) que s’est déroulé le concours de surf lors du Grand Prix d’Eau Vive 2011, une rencontre internationale de kayakistes professionnels. Plus haut sur la rivière, on retrouve un des plus beaux secteurs pour faire du kayak-camping au Québec. Entre Chibougamau et Saint-Félicien, les pagayeurs intermédiaires peuvent profiter de plusieurs rapides de classe 2 et 3 au cœur de la grande forêt boréale lors d’une expédition de deux journées ou plus.

La sécurité d’abord

On retrouve des rivières pour tous les gouts et tous les niveaux au Québec et avant de se lancer dans une rivière casse-cou, voici les conseils de Marc Gilbert, président chez Fédération québécoise de canoë-kayak d'eau vive (FQCKEV).

Règle 1 : Utilisez l’équipement adéquat. Au printemps, au Québec, une combinaison étanche (drysuit) n’est pas un luxe, mais une nécessité.

Règle 2 : Le meilleur investissement que vous pourrez faire pour être en sécurité dans l’eau est de prendre un cours de kayak.

Règle 3 : Lors de la descente d’une nouvelle rivière, faites-vous accompagner par quelqu’un qui connait la rivière et ses dangers. (Pour trouver des partenaires, consultez quebeckayak.qc.ca)

Règle 4 : Restez vigilants! Les plus gros accidents surviennent souvent dans les trois premières années de la pratique du kayak, car certains kayakistes pensent avoir tout vu. C’est à ce moment qu’ils deviennent dangereux pour eux-mêmes et pour les autres...

Soyez prudent, car au printemps, un rapide de classe 3 peut facilement devenir un rapide de classe 4 ou 5 et l’eau est extrêmement froide!

Rivière Mistassibi

La rivière Mistassibi est l’exemple typique d’une grosse rivière québécoise libre de barrage. Renommée internationalement, son débit peut atteindre plus de 1 000 m3/sec pendant la crue (200 à 300 m3/sec en été), soit l’équivalent du débit de certains fleuves. On y retrouve des vagues de plus de deux mètres dans le rapide Hawaï et plusieurs rapides de classe 3 à 5. Elle s’adresse aux pagayeurs intermédiaires avancés et experts.

Coup de cœur de Patrick Lévesque

Rivière du Portage – section entre L’Anse-Saint-Jean et Petit-Saguenay

Pour une initiation au kayak-camping, cette rivière en milieu sauvage mérite d’être découverte. Avec des rapides de classe 2 et 3 parsemés deux canyons de classe 4 et 5, cette rivière peut être parcourue par des kayakistes intermédiaires qui veulent bien marcher dans les aulnaies pour portager les deux sections difficiles, car aucun portage n’existe. Seuls les experts devraient descendre les canyons.

RÉGION DE MONTRÉAL

Coup de cœur de Julie Crépeau-Boisvert

Rapides de Lachine

À quelques minutes du centre-ville de Montréal, difficile de faire mieux que les rapides de Lachine en termes d’accessibilité! La vague à Guy est un classique qui a sauvé plus d’un kayakiste urbain de la dépression.

Rivière Chambly – section des rapides de Chambly

À une trentaine de minutes de Montréal, la rivière Chambly est le rendez-vous printanier par excellence pour profiter de belles grosses vagues à proximité d’un parc où tout le monde peut venir admirer les prouesses des kayakistes. C’est une très belle section pour permettre aux kayakistes intermédiaires de parfaire leurs techniques.

RÉGION DES LAURENTIDES

Rivière Rouge - section des Sept Sœurs

La rivière classique printanière pour les kayakistes intermédiaires experts. Lors de la crue du printemps, le débit s’amplifie à près de 300 m3/secondes, augmentant ainsi le calibre de difficulté et même le paysage. Un incontournable pour les pagayeurs avancés. En été, cette section peut être descendue en raft.

 

 
Crédit: Oleg Zabielin, Shutterstock

RÉGION DE QUÉBEC

Coup de cœur de Marc Gilbert – section Tewkesbury

Rivière Jacques-Cartier et ses affluents

À quelques pas de Québec, la rivière Jacques-Cartier est un petit bijou pour les amateurs d’eau vive. Au printemps, même la section Pont-Rouge-Donnaconna devient une rivière casse-cou avec un débit qui peut atteindre 1100 m3/sec. La section de Tewkesbury est un classique pour tous les adeptes d’expérience. Même le champion du monde Richard Fox salivait à la vue de cette rivière si près du centre-ville. Plus haut sur la rivière, les sections du Taureau, les affluents de la rivière Cachée et Sautauriski, offrent des paysages à couper le souffle, presque inaccessibles, mais réservés aux « experts d’expérience », selon le kayakiste professionnel Patrick Lévesque. Elles demandent un niveau technique très élevé et un engagement psychologique : il n’y a presque aucune voie de sortie de la rivière.

Crédit: Strahil Dimitrov, Shutterstock

 

RÉGION DE CHARLEVOIX

Rivière Charlevoix

Chaque printemps, les pagayeurs experts se doivent de planifier une sortie dans Charlevoix. Faible débit, beaucoup de pentes, chutes, rapides encombrés, glissades et paysages à couper le souffle, la rivière Charlevoix (et les rivières de la région – Malbaie, Sept Crans, du Gouffre) se rapproche étrangement de plusieurs rivières alpines.

RÉGION DE L’OUTAOUAIS

Rivière des Outaouais

Rivière à gros débit de renommée internationale, c’est la place pour faire du freestyle en Amérique du Nord, voire dans le monde, selon le kayakiste professionnel Patrick Lévesque. En été, plusieurs compagnies de rafting y descendent plus de 1 000 personnes chacune tous les jours. Au printemps, les mégas vagues qui peuvent atteindre plus de trois mètres sont réservées aux experts.

Rivière Gatineau

Cette autre énorme rivière québécoise s’adresse autant aux débutants intermédiaires qu’aux experts. Avec son relief en escalier, l’alternance de rapides et de plats permet d’aller chercher un gros rush d’adrénaline sans trop stresser. Ce n’est pas un hasard si cette rivière accueille le plus gros festival d’eau vive en Amérique du Nord. 

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Merci à Julie Crépeau-Boisvert directrice générale de la Fédération québécoise de canoë-kayak d’eau vive (FQCKEV), Marc Gilbert président de la FQCKEV et propriétaire de l’école de kayak Pagaie Totale, et Patrick Lévesque, kayakiste professionnel et formateur de kayak, pour leurs recommandations.

 
 
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