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Localisable partout : portez-vous un RECCO?

Si vous possédez des vêtements ou du matériel de plein air récents provenant d’un grand équipementier, vous portez probablement un réflecteur RECCO. Petit survol de ce dispositif passif qui ne requiert ni pile ni entretien et qui peut faire la différence entre la vie et la mort.

En 1973, après avoir perdu un ami dans une avalanche, l’inventeur suédois Magnus Granhed est convaincu du besoin de concevoir un appareil capable de localiser les victimes d’avalanche. C’était bien avant la démocratisation (et la précision) du DVA (détecteur de victimes d’avalanche) que nous avons tous dans notre attirail de ski de montagne aujourd’hui.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

À l’époque, Granhed décide donc d’aller cogner à la porte de son alma mater, l’Institut de technologie de Stockholm, où, avec certains professeurs, il tente de développer un appareil pour repérer les corps humains ensevelis à l’aide d’une technologie servant à détecter les tumeurs cérébrales.

De fil en aiguille

Puisque le tout s’avère peu concluant, il se tourne vers une autre technologie : le radar harmonique. Granhed se met donc à concevoir, avec l’aide de plusieurs chercheurs, un transpondeur passif (porté par les skieurs) qu’un radar peut détecter. Ainsi naquit ce qu’on appelle aujourd’hui le réflecteur RECCO.

Au fil des ans, les détecteurs et réflecteurs s’améliorent. En 1983, les prototypes franchissent la barre de la commercialisation grâce à un premier contrat avec l’équipe de secouristes professionnels d’Air Zermatt, en Suisse. Puis, 1987 marque un tournant : une première victime est retrouvée vivante en Suisse grâce au système RECCO, à partir d’un hélicoptère. Rapidement, la recherche pour créer un détecteur à longue portée est lancée, et le premier RECCO SAR (pour hélicoptères) voit le jour en 2015. Le reste, comme on dit, appartient à l’histoire.

Stations de ski et équipementiers

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Aujourd’hui, 30 RECCO SAR et 2200 détecteurs portatifs R9 sont utilisés par plus de 900 stations de ski et organismes de secours dans 32 pays. Le succès de cette technologie est si grand que les réflecteurs RECCO sont maintenant incorporés dans les vêtements et équipements de plein air de plus de 150 marques.

À lui seul, Helly Hansen a ainsi inséré plus d’un demi-million de réflecteurs dans ses produits. L’équipementier norvégien a d’ailleurs été l’un des premiers à les incorporer dans ses vêtements et équipements d’été, contribuant ainsi à rendre les gens repérables à l’année et dans le cadre de toute activité.

Au Québec

Au Québec, on trouve des détecteurs portatifs RECCO à Tremblant, au Massif de Charlevoix et dans les Chic-Chocs. Depuis l’été 2022, un détecteur RECCO SAR est aussi basé au Saguenay et exploité par Hélico Secours. À 10 minutes d’avis, un hélicoptère peut ainsi partir à la recherche d’une personne portée disparue en nature, été comme hiver. Encore faut-il que celle-ci porte sur elle un réflecteur… ou encore mieux plusieurs.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

En effet, puisqu’il existe un angle idéal entre le détecteur et le réflecteur pour favoriser la détection, on augmente d’autant plus ses chances d’être localisé si on porte plusieurs vêtements intégrant un réflecteur. Soulignons que si les détecteurs RECCO peuvent localiser les DVA, l’inverse ne prévaut pas : les réflecteurs RECCO ne sont détectables que par les détecteurs RECCO.

Du reste, RECCO rappelle qu’il est important de mentionner à ses proches la présence de réflecteurs dans son équipement, pour aviser éventuellement les secouristes qu’il y a bel et bien une aiguille localisable dans la botte de foin, en cas de pépin !


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