Rechercher dans le site espaces.ca
  • Crédit: Laurent Granier

Cinq destinations internationales : de l'Arctique à la savane Venezuelienne

L'archipel deu Svalbard au milieu de l'Arctique, l'Alaska en traineau à chiens, la nature sauvage de l'ile de la Dominique dans les Caraïbes, le Mexique ou la savane Venezuelienne, il y en a pour tous les goûts.

Destination #1: l'archipel du Svalbard

Au milieu de l’Arctique

Un soleil de minuit aux couleurs flamboyantes, des glaciers, des montagnes de 1700 mètres d'altitude, des ours polaires à profusion : l'archipel du Svalbard a de quoi rassasier tout aventurier en manque d'horizons lointains.

Cet archipel norvégien – grand comme l'Abitibi-Témiscamingue – offre les avantages de l'Arctique avec des températures estivales dont les maximums dépassent les dix degrés Celsius. Pendant trois mois, il fait soleil chaque heure du jour ou de la « nuit », ce qui permet d'étirer les randonnées sans jamais avoir peur de rentrer « trop tard ».

Crédit: Ragnar Fjeld, ShutterstockOn peut y apercevoir un chapelet d'icebergs poussés par le vent le long de la côte, de vieux villages miniers russes abandonnés au fond d'un fjord, trois ou quatre rennes éparpillés sur le sol spongieux ou encore de spectaculaires falaises inondées de soleil… à trois heures du matin. La douce folie à cette latitude consiste à ne plus savoir s'il est effectivement trois heures du matin ou de l'après-midi.

Ce qu’on y ressent, c'est un sentiment de paix intérieure profonde issu de cette nature presque vierge composée de presque rien : quelques rochers, de la glace et de rares fleurs. Quant aux ours, rassurez-vous : en cinq étés passés au Svalbard, notre guide n'en avait jamais vu. Malgré cela, toutes les équipes d’expéditions doivent apporter un fusil. Les tentes sont aussi encerclées d'un fil de métal qui déclencherait l'alarme si l'ours devait s'approcher durant notre sommeil : il y a quand même plus d’ours que d’habitants sur cet archipel!

Informations

Pourquoi y aller :Pour visiter un coin de l'Arctique accessible et la perte de points de repères temporels.

Quand :De juin à septembre.

Où dormir :Au camping à côté de l'aéroport.

> longyearbyen-camping.com

Comment s'y rendre :Par avion (KLM) via l'Europe et Oslo, jusqu'à Longyearbyen, la plus nordique des agglomérations au monde.

Service de guides :

Terra Polaris : terrapolaris.com • umbreit@terrapolaris.com

> Spitsbergen Travel : spitsbergentravel.no/eng

> Base Camp Explorer : basecampexplorer.com/svalbard/About/en

Crédit: Laurent GranierDestination #2: l'Alaska en traîneau à chien

L’appel du Nord

L’hiver est tombé sur l’Alaska. Voilà un mois que le thermomètre n’est pas monté au-dessus des -40 °C. Le silence blanc s’est imposé. Pas un bruit dans l’espace malgré la vitesse de notre progression. Seule exception au silence : le halètement des chiens et le glissement du traîneau sur le sol gelé. Soudain, la voix de Tony fend l’air : « Gee, gee! ». Je m’accroche tant que je peux au traîneau pour ne pas glisser dans ce long virage à droite. « Les deux commandes principales pour tout meneur de chiens, c’est "Gee"pour droite et "Haw" pour gauche », m’explique Tony. « Sans oublier "mush"pour partir, qui est en fait le mot français "marche"anglicisé!»

Tony est un ancien champion de la Yukon Quest, l’une des plus grandes courses de traîneau à chiens du monde. Tony a abandonné la compétition, mais il possède toujours son élevage de 80 chiens et s’est désormais reconverti dans le tourisme. Depuis sa grande cabane en rondin transformée en hôtel confortable, il organise des randonnées en traîneau dans la région. Pour un après-midi ou une semaine, il y en a pour tous les goûts. « La région de Fairbanks est idéale pour découvrir le traîneau à chiens. C’est ici que s’entraînent les meilleurs de la discipline. Et puis, si vous avez le courage de me suivre, vous pourrez même voyager sous les aurores boréales ». Une sensation inoubliable, comme celle de vivre dans cet environnement pleinement sauvage. Une expérience unique.

Informations

Pourquoi y aller :Pour vivre l’expérience unique du Grand Nord.

Quand :Février ou mars, car la neige et la glace sont garanties avec des journées de plus en plus longues. Éviter décembre et le début du mois de janvier, car très peu de soleil.

Où dormir :

• Northern Skylodge, à 50 km au sud de Fairbanks (près de Nenana), est une superbe cabane en rondin avec tout le confort nécessaire. Tenue par Tony et sa femme : des Français passionnés et professionnels du traîneau à chiens.

> 907 388-9954 • northernskylodge.com

Comment s’y rendre :Vols pour Fairbanks par American Airlines, Alaska Airlines via Chicago et Seattle. De 1500 à 2 000 $CAN.

Crédit: Gil ThériaultDestination #3: la Dominique

L’île nature

 

Les Caraïbes offrent un climat si propice aux activités de plein air que, assaillies de toutes parts, plusieurs de ces îles présentent d’importants stigmates touristiques. Le premier se traduit par une nature trop civilisée; le deuxième, par des autochtones qui ne le sont pas assez…

Lovée entre La Guadeloupe et la Martinique, la Dominique échappe à cette généralisation. Bien sûr, des bateaux de croisières la visitent régulièrement, mais il suffit de sortir du kilomètre portuaire de Roseau (la capitale où les touristes achètent des sculptures « made in Taiwan »!) pour que la nature reprenne son cours. Et quelle nature!

En plus d’offrir une forêt tropicale luxuriante, ce caillou de 751 kilomètres carrés possède une activité volcanique intense. Ne manquez pas d’aller nager dans les bulles produites par les gaz émanant des fonds marins. Le trek sportif qui mène au Boiling Lake vaut également chaque goutte de sueur. Un passage obligé à travers la Vallée de la Désolation – où la terre bout littéralement sous vos pieds – vous mènera à ce deuxième plus grand lac d’eau bouillante au monde. Ne partez pas sans avoir vu Wavine Cirique où j’ai fait de l’escalade de racines. Génial!

Comme le tourisme n’y est pas très développé, vous découvrirez les meilleurs endroits en allant, au préalable, boire un whum hazié dans l’une des nombreuses bicoques à rhum du coin. Il vous sera impossible de ne pas vous lier d’amitié avec l’un des « rastas » locaux qui se feront un plaisir de vous dévoiler les recoins secrets de ce coin de paradis.

Informations

Pourquoi y aller : Pour la nature encore sauvage et l’omniprésence volcanique.

Quand :Entre janvier et juin… à moins que l’on préfère du temps plus humide et venteux.

Où dormir :Selon vos budgets, consultez le site suivant : natureisland.com ou dominica.dm, ou encore, tentez Couchsurfing (couchsurfing.com).

Comment s’y rendre :Prendre un vol jusqu’à la Guadeloupe ou La Martinique. Ensuite, prendre l’Express des Îles (express-des-iles.com) qui relie efficacement la Dominique à des coûts raisonnables (environ 150 $ aller-retour).

> dominica.dm

Crédit: Laurent GranierDestination #4: le Mexique côté Caraïbes

Pagayer au rythme des Mayas

 

« Lancha, lancha, lancha! », crient les enfants à l'unisson. Ils écarquillent leurs yeux, alors que nous déchargeons notre kayak sur la côte du Belize et que le rivage est baigné par l’eau turquoise d’apparence laiteuse. Pour nous retrouver ici, nous avons renoncé aux minibus et aux taxis, aux cris des fournisseurs et des hordes des touristes. L'air est humide et épais. L'océan aussi lisse que le verre et nos esprits aussi libérés que possible pour explorer le monde de Maya, depuis le niveau de l'eau.

La « Ruta Maya » est beaucoup plus qu’une simple série de ruines et de plages blanches de sable de Cancún. Il s’agit plutôt d’une région qui entoure cinq pays (Mexique, Belize, Guatemala, Honduras et Salvador) et offre aux visiteurs une expérience unique : une biodiversité incroyable, des villes coloniales charmantes, des sites archéologiques magnifiques et une occasion d'être témoin d'une culture qui mélange le passé au contemporain.

Le coin offre également de nombreuses attractions : la côte des Caraïbes recèle le deuxième plus long récif de corail au monde. On a pu y pagayer avec les flamands roses dans les lagunes de la rivière Rio Lagartos, découvrir d’anciens sites archéologiques ou encore naviguer d’île en île dans les Cayes du Belize.

Le peuple Chontal Maya était constitué d’experts à la navigation qui utilisaient les plans d’eau pour se déplacer et pour faire le commerce de marchandises telles que le cacao, les plumes de quetzal, le silex, l'obsidienne, le jade et le sel.

Remplis de ces produits, ils manoeuvreraient leurs longs et épais canoës en bois le long de la côte de Campeche (dans le golfe du Mexique) et autour de la côte de la péninsule du Yucatan en la suivant vers le sud (en direction de ce qui est aujourd’hui le Honduras).

La navigation fut essentielle au cours des siècles pour les Mayas. En parcourant ces itinéraires antiques à notre tour, nous pouvons non seulement nous renseigner sur leur histoire, mais nous pouvons aussi la vivre.

Informations

Pourquoi y aller : Pour pagayer le long du deuxième plus long récif de corail au monde et pour explorer les ruines mayas et les parcs nationaux, observer des espèces indigènes d’oiseaux ou plonger sous l’eau pour entrer dans un monde coloré de coraux, de poissons tropicaux et de raies géantes.

Quand :La saison sèche est la meilleure (de janvier à avril)

Où dormir : Située à 58 kilomètres de la côte du Belize, la réservation marine Glover’s Reef Marine Reserve est considérée comme l'un des environnements marins tropicaux les plus riches de toutes les Caraïbes. Plusieurs des options d’hébergement s’y trouvent :

-  L'Atoll de Glover - glovers.com.bz

-  Manta Resort - cayeresorts.com/manta

- Slickrock Adventure’s island - slickrock.com

- Isla Marisol Resort - tropichorizon.com/isla-marisol-resort.htm

Comment s’y rendre: Les vols pour Cancún sur Delta, Américain ou USA Airways tournent autour de 650 $CAN à 1 100 $CAN ; pour Belize City, calculez autour de 1 100 $CAN.

Destination #4: le Venezuela

Perdu dans la savane d’Amérique du Sud

Au nord de l'Amazonie, à cheval sur les frontières brésilienne, guyanaise et vénézuélienne, existe un territoire de plaines et de forêts où jaillissent de grandes murailles qui ressemblent à des forteresses imprenables. On dirait des briques gigantesques tombées du ciel. Encore aujourd'hui, les tepuis sont parmi les endroits les plus inaccessibles du globe. Le parc national Canaima (3 millions d'hectares de savane vénézuélienne) en regroupe une trentaine dont le mythique Roraima qui est le plus haut (2723 m).

Crédit: Alexis de GheldereIl faut compter six jours de trek, dont une marche d'approche de 24 kilomètres en autonomie et des traverses de rivières (parfois trop profondes!) pour parvenir à ce géant. Après une ascension escarpée accessible à tout randonneur, les journées passées au sommet récompensent l’effort. Le degré d'exotisme entre le sommet d'un tepui et la surface de la Lune semble comparable. Composé de roc noir datant d'avant la dérive des continents, le sommet s'étend sur plus de 20 kilomètres de crevasses profondes, de rivières, de falaises vertigineuses et de végétation unique. La moitié des plantes qu'on y trouve sont endémiques. L’auteur Conan Doyle s'en inspira pour écrire The Lost World, dans lequel il inventa un monde oublié par le temps et peuplé de dinosaures – plus tard repris pour être adapté au cinéma (Jurassic Park).

Informations

Pourquoi y aller :Pour le sentiment d’être sur une autre planète et pour les plus hautes chutes du monde.

Quand : En tout temps.

Où dormir :La Posada de Michelle (Calle Urdaneta, à côté du restaurant chinois (0289) 995.14.15, hotelmichelle@cantv.net) et la Casa Galydys (182, Calle Urdaneta, (0289) 995.16.58, casadegladys@cantv.net) à Santa Elena de Uairen. Deux petites pensions sans prétention où il fait bon se reposer avant et après le trek. À deux pas des petits restaurants et des agences de guides.

Comment s'y rendre :Par avion jusqu'à Caracas, ensuite vol intérieur jusqu'à Santa Elena de Uairen (ou environ 25 h de bus).

Service de guides :

> newfrontiersadventures.com

> venezuela-tours.de/en/roraima.htm

> backpacker-tours.com/en/roraima.htm

Commentaires (0)
Participer à la discussion!