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Kayak de rivière : ce que Steve Fisher pagaie au Québec

Chaque été, le kayakiste de renommée mondiale Steve Fisher quitte son île privée au cœur du Nil Blanc pour pagayer certaines des plus belles rivières québécoises.

« En 1999, quand des kayakistes d’ici m’ont dit avoir des rivières aussi grosses que le Zambèze en Afrique, je ne les ai pas crus! », confie Steve Fisher en faisant référence à la Mistassibi. Ils disaient pourtant vrai. Depuis, ce kayakiste (l’un des meilleurs au monde) originaire de l’Afrique du Sud a franchi (sans blessures) deux chutes que personne n’avait osé faire auparavant : la chute de la Chaudière (haute de 35 mètres et située à l’entrée de la ville de Québec) et la chute Sainte-Ursule (dans la région de Trois-Rivières) qu’il qualifie comme son « plus grand exploit individuel jusqu’à présent ». Et pour cause : cette énorme glissade fait 72 mètres de long avec une section inclinée à 45° et haute de 30 mètres. Ce qui lui fait dire que « le Québec offre les plus beaux creek* au monde! » 

Steve Fisher a descendu des rivières dans plus de 50 pays, mais depuis dix ans, il revient au Québec pour une raison toute simple : « ici, les kayakistes n’ont qu’à suivre l’eau, là où elle se trouve! » Autrement dit, notre province (qui offre plusieurs centaines de cours d’eau navigables entre le mois d’avril et octobre) est sous la surveillance des kayakistes. Impossible de savoir, par contre, quelle est sa rivière ou sa vague à surf favorite, mais ses critères de sélection sont simples : fort débit d’eau et facilité d’accès à l’entrée comme à la sortie.

Selon l’athlète, l’avenir du kayak au Québec est sur la bonne voie : « Les kayakistes ici sont vrais. Ils pratiquent le sport pour avoir du plaisir ». Il dit également que nous possédons de très bonnes écoles pour apprendre la discipline : « L’important, c’est de s’initier pendant l’été et de miser sur l’esquimautage », conseille celui qui a commencé à pagayer à l’âge de six ans. Le kayakiste et bachelier en biologie voit cependant une ombre au tableau : « Quelque chose doit être fait à propos du pouvoir que possède Hydro-Québec sur les rivières. Les pagayeurs sont l’une des dernières frontières de la défense des droits de ces rivières ». Il suggère de se départir des appareils électroménagers électriques, au profit d’appareils fonctionnant au propane pour réduire la consommation d’électricité. Steve Fisher souhaite aussi, par ses exploits en kayak et les documentaires qu’il produit, éveiller les consciences.

Steve Fisher dans son habitat naturel (en anglais seulement) :


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Les saisons de Steve Fisher

Au printemps : « Les rivières Mistassibi, Ashuapmushuan et Mistassini sont superbes ». Il ajoute qu’à Jonquière, la vague à surf « Sirènes » est l’une des plus belles au monde.

L’été : « J’aime les Sept-Chutes de la rivière Sainte-Anne-du-Nord, la section du Taureau de la rivière Jacques-Cartier et je surfe sur la rivière des Outaouais ».

L’automne : Il descend la Magpie ou encore la Moisie, où les paysages sont magnifiques.

*Creek : Rivière en montagne très étroite au dénivelé très prononcé.


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