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  • © Page Facebook de Justin Dubé-Fahmy

L’alpiniste québécois Richard Cartier retrouvé mort sur le K2

Le K2, la montagne sauvage, a fauché une autre vie la fin de semaine dernière. L’alpiniste québécois Richard Cartier a été retrouvé mort sur les flancs du second plus haut sommet du monde culminant à 8611 mètres, au nord du Pakistan.

Aperçu la dernière fois entre les camps 2 et 1 lors d’une descente après avoir atteint le camp 4 à 7800 mètres d’altitude, le grimpeur était porté disparu depuis la fin de semaine dernière. Les équipes de secours avaient lancé une opération de recherche ralentie par le mauvais temps.

Ce n’est que la nuit dernière que le corps de l’homme âgé dans la soixantaine n’a été retrouvé à environ 6500 mètres d’altitude, à ce qui est surnommé sur le camp japonais sur la montagne.


© Page Facebook de Justin Dubé-Fahmy

Médecin dans les Laurentides, le Dr Cartier faisait partie d’une petite expédition qui incluait aussi le Québécois Justin Dubé-Fahmy. Tout au long de l’aventure dans la chaîne montagneuse du Karakoram guidée par l’opérateur Adventure Pakistan, celui-ci a donné des nouvelles par le biais des médias sociaux.

Toutefois, il n’a rien écrit depuis le 21 juillet dernier alors que la cordée était en période de rotation sur la montagne.

« On s’est rendu au camp 3 japonais, à 7000 mètres. On pensait que c’était le camp 2.5, mais non! Richard, Matt [Eakin] et moi étions brûlés. Seize heures de grimpe. Aujourd’hui (le 21), on a touché le camp 4 à 7600 mètres. De retour au camp de base demain. Il commence à faire froid. On est bien fatiguées après ces deux grosses journées. »

C’est lors de cette descente, très dangereuse, que Richard Cartier et son compagnon de cordée, l’Australien Matthew Eakin, ont connu un tragique destin.


Justin Dubé-Fahmy (à gauche) et Richard Cartier (à droite) sur le K2 © Page Facebook de Justin Dubé-Fahmy

Le corps du Dr Cartier a été retrouvé, selon les informations relayées par le journal Himalayan Times, gelé au campement japonais situé à environ 6500 mètres d’altitude. Le corps d’Eakin a quant à lui été repéré au pied de la route des Abruzzes, à proximité du camp de base avancé, situé à environ 5800 mètres d’altitude. Il aurait fait une chute fatale.

Or, selon un expert en alpinisme consulté par Le Journal de Montréal, l’information de l’Himalayan Times concernant l’alpiniste québécois ne tient pas la route. À la fin juillet, à cette altitude, il est impossible que le corps soit retrouvé gelé. Même après des jours de grimpe aux intempéries.

La famille du Dr Cartier a reçu la terrible nouvelle depuis le camp de base.

En juin 2018, le Québécois Serge Dessureault décédait également sur les flancs de cette montagne, après une une chute près du camp 2 à 6 700 mètres d'altitude, alors qu'il tentait d'atteindre le sommet avec ses compagnons de cordée Maurice Beauséjour et Nathalie Fortin.


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