Le parc national du Mont-Orford va bientôt doubler de superficie
La superficie du parc national du Mont-Orford sera presque doublée et 34 kilomètres de nouveaux sentiers seront ajoutés au cours des prochaines années.
Le ministre québécois de l’Environnement, Bernard Drainville, arrivé à ce poste il y a quelques semaines à peine, a annoncé que le gouvernement allait de l’avant avec l’agrandissement des limites du parc, lundi matin (le 27 octobre), à Orford.
La superficie du parc passera de 59,5 kilomètres carrés à près de 108 kilomètres carrés.
De nouveaux sentiers pour la randonnée
Québec débloque du même coup 20 M$ sur trois ans pour entamer les premiers travaux d’aménagement, qui incluent l’ajout de kilomètres de pistes cyclables et de sentiers de randonnée pédestre au cœur du nouveau territoire protégé.
À terme, ce sont 34 kilomètres de nouveaux sentiers pédestres qui s’ajouteront ainsi que 12 kilomètres de pistes cyclables.
Environ 39 M$ ont été investis par le gouvernement afin d’acquérir les terrains qui seront ajoutés au parc national.
Les premiers travaux doivent débuter en 2026. Cette première phase de travaux ne prévoit toutefois pas l’ajout d’une nouvelle offre d’hébergement.
L’annonce de cet agrandissement survient près de 20 ans après que le regretté ministre de l’Environnement libéral Claude Béchard eut indiqué qu’il avait l’intention de doubler la superficie du parc.
Le lac La Rouche exclu des limites du parc
M. Drainville a confirmé du même coup que Québec n’expropriera pas la famille Bombardier. Le lac La Rouche, situé à Racine, sera donc bel et bien enclavé et exclu des limites du parc.
Le gouvernement a toutefois négocié un droit de premier regard si la famille Bombardier décidait dans le futur de vendre son terrain.
« Si jamais le lac est mis en vente, ils doivent d’abord l’offrir au gouvernement, donc on a le droit à un premier refus, a mentionné le ministre Drainville. C’est l’arrangement auquel on est arrivés avec la famille Bombardier. »
Grande victoire pour la mobilisation citoyenne
Pour l’ancienne porte-parole de SOS Parc Orford Gisèle Lacasse-Benoit, cet agrandissement confirmé du parc est une grande victoire.
En 2006, une mobilisation monstre s’était organisée dans la région alors qu’un promoteur privé souhaitait qu’une portion du parc national soit privatisée, notamment pour y construire des condos. Le projet n’a jamais vu le jour devant l’ampleur de la mobilisation.
« Ce qu’on a réussi à faire [à l’époque], c’est de montrer que les citoyens du Québec ne voulaient pas que l’on touche à leurs parcs nationaux », a raconté Mme Lacasse-Benoit après l’annonce du ministre Drainville.
« Notre bataille a réussi à faire doubler la superficie du parc national! » ajoute-t-elle.
Son conjoint, l’ex-député libéral d’Orford Robert Benoit, a lui aussi milité pour la préservation du parc.
« [Je suis] très heureux, a affirmé l’ancien élu. Je pense que c’est la théorie des petits pas. Ça a pris 20 ans, mais là, le parc est doublé. Comme le ministre a déjà dit: “Sacrez-nous la paix. Ça nous appartient le parc maintenant!” »
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