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  • Crédit: Jean-Pierre Huard, Sépaq

Safari au Québec

On croit à tort que plus on va au fin fond des bois, plus les chances de croiser des bêtes sauvages augmentent. C’est pourtant de part et d’autre du Saint-Laurent qu’on observe le plus d’animaux. Ce milieu naturel riche et diversifié contient marais, boisés en régénération et bords de mer. On y voit de la faune à coup sûr… ou presque!

Îles de Boucherville

Au cours de mes dix dernières sorties au parc national des Îles-de-Boucherville (notamment sur l’île Sainte-Marguerite), j’ai vu en moyenne 5 à 10 chevreuils… chaque heure! L’action se déroule surtout durant la période qui précède le coucher du soleil, alors que les chevreuils se déplacent pour aller brouter dans les champs et les clairières.

Vous verrez autant de chevreuils (sinon plus!) en marchant sur le chemin de service que si vous empruntez le sentier Grande-Rivière qui part du chalet d’accueil pour pénétrer dans les sous-bois. Heureusement, car le parc ferme au coucher du soleil : vaut donc mieux se tenir pas trop loin de votre voiture durant la dernière demi-heure de la journée!

Parc des Rapides

Pour voir canards et hérons de près, aucun endroit n’est aussi facile d’accès que le parc des Rapides, situé dans l’arrondissement de LaSalle à Montréal. La piste cyclable des Berges (qui longe le fleuve et les rapides de Lachine) passe juste devant. 

Aménagé près d’un ancien barrage hydro-électrique, le parc fait partie du refuge fédéral d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons. Malgré la proximité de la ville, on retrouve une vie sauvage étonnante, grâce à la présence d’îlots boisés et de berges marécageuses.

L’automne dernier, des castors ont même coupé des peupliers faux-trembles le long de la piste cyclable, tout près du boulevard LaSalle. La scène semblait surréaliste!

Beauharnois

La piste cyclable située dans le parc régional de Beauharnois-Salaberry mène à une halte ornithologique méconnue. De chaque côté de la piste cyclable, on peut y apercevoir canards, bernaches, poules d’eau et toutes sortes d’oiseaux aquatiques. En été, aucun marais n’offre une aussi grande variété avec une aussi belle visibilité. En 1980, l’organisme Canards Illimités Canada a construit des digues pour inonder les lieux asséchés : les oiseaux aquatiques qui avaient déserté les lieux y sont revenus en grand nombre!

Matane

Avec près de 50 orignaux pour chaque 10 kilomètres carrés, la réserve faunique de Matane est l’endroit où ces grands cervidés sont les plus abondants au Québec. Il y en aurait même trop, selon les aménagistes de la faune qui craignent un broutage excessif et la destruction des habitats.

Pour y remédier, la saison de chasse s’y déroulera presque tout l’automne cette année. La Sépaq espère ramener la population à un niveau équilibré. Pour l’observation, l’été s’avère la saison par excellence.    

Lors des excursions guidées, les probabilités de voir des orignaux sont de 60 % en juin et atteignent 85 % en août. Tour d’observation, sentiers, centre d’interprétation, guides naturalistes, randonnées en kayak, tout est organisé de façon à augmenter vos chances de croiser des orignaux. Pour prolonger le safari, des forfaits sont offerts avec séjour de deux ou trois nuits en chalet. 

Forillon

Pour l’observation des phoques, le parc national du Canada Forillon vaut le déplacement. Le secteur situé près du phare de Cap-des-Rosiers est l’un des meilleurs endroits pour les observer, en se promenant à pied sur le littoral.

Les kayakistes ont les meilleurs sièges entre le cap Bon Ami et le cap Gaspé, ou encore entre Petit-Gaspé et la limite du parc à l’ouest, du côté de la baie de Gaspé.

Aube Aventure organise des excursions de deux heures en kayak, à partir de la plage de Grande-Grave, spécialement pour aller voir ces colonies de phoques. Probabilités d’observation : 95 %, estiment les organisateurs! Mais l’exploration suprême demeure le trajet de Percé à Cap-aux-Os (trois ou quatre jours). Non seulement y croise-t-on des phoques, mais avec un peu de chance, on peut aussi pagayer près des baleines. Tout un safari marin!

Pour en savoir plus

- Parc national des Îles-de-Boucherville: 450 928-5088 • parcsquebec.com
- Parc des Rapides: 514 367-6540 • heritagelaurentien.org
- Parc régional de Beauharnois-Salaberry (halte ornithologique) : 1 800 378-7648 • mrc-beauharnois-salaberry.com
- Réserve faunique de Matane : 418 562-3700 • sepaq.com
- Parc national du Canada de Forillon: 418 368-5505 • 1 888 773-8888 • pc.gc.ca

 

En avoir pour son argent!

Crédit: Fat Jackey, Shutterstock

Le castor
Ses travaux (hutte et barrage) ne passent pas inaperçus. Pour le voir près de la ville : le parc-nature du Bois-de-l’Île-Bizard (sur la passerelle) et le parc national des Îles-de-Boucherville (en kayak). En milieu sauvage, le castor est présent un peu partout où il y a de petits lacs et rivières.

Crédit: Fat Jackey, Shutterstock

Le caribou
On en voit dans les Chic-Chocs. Le meilleur endroit est le sommet du mont Jacques-Cartier, au parc national de la Gaspésie. Guide naturaliste recommandé. Probabilités d’observation : un peu plus de 50 %. Pour augmenter vos chances, vous pouvez toujours prendre un avion de brousse pour aller au nord de Schefferville ou dans la baie d’Ungava, mais ce n’est pas tout à fait le même prix…

Crédit: Fat Jackey, Shutterstock

Le plongeon huard
On en rencontre par hasard un peu partout dans les petits lacs sauvages, notamment dans toute la chaîne des Laurentides. Vous l’entendrez probablement avant de le voir.

Crédit: Fat Jackey, Shutterstock

L’ours polaire
À Churchill (Manitoba), sur la côte de la baie d’Hudson, on observe cet animal impressionnant en toute sécurité, en se déplaçant en Tundra buggy, un gros bus tout terrain. Pour octobre et novembre, International Wildlife Adventure propose des forfaits de deux jours avec départ en avion de Winnipeg à partir de 2000 $. Transport vers Winnipeg en sus… Il en coûte cher pour voir le symbole des changements climatiques!

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