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Norquay, la plus petite des grandes stations de Banff

Elle fait partie du réseau SkiBig3, mais elle en forme la plus modeste station de ski. N’empêche : Norquay présente des avantages non négligeables, aux côtés de ses grandes sœurs.

D’accord, la station est petite, du moins selon les standards qui prévalent dans l’Ouest canadien : à peine 28 pistes, 5 remontées (dont quatre plutôt lentes) et 500 m de dénivelé (contre 645 m à Tremblant).


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Certes, les pentes sont courtes et le cadre, quoique ravissant, n’est pas aussi spectaculaire qu’à Sunshine ou à Lac-Louise.

Mais par un beau samedi matin d’hiver aux allures printanières (-1ºC au mercure), il est possible de skier à satiété et de remonter sans attendre, même si les trois stationnements débordent, et ce en dépit d’un soleil radieux attirant comme un aimant les adeptes de glisse. La raison? Tout le monde s’agglutine autour du premier télésiège, là où s’étend la piste-école, là où le chalet se trouve, là où on peut emprunter les glissades sur tube. Alors si on se donne la peine de pousser un peu plus loin en station, les autres remontées sont quasi exemptes de skieurs, même en plein week-end achalandé.


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Des trois stations de ski de Banff, Norquay est la moins célèbre et la plus petite : la superficie de son domaine skiable couvre à peine 5 % de celle de ses deux grandes sœurs. Mais elle a l’avantage d’être la plus proche de la ville de Banff, où il fait bon séjourner pour profiter à fond de l’après-ski à l’un des nombreux bars ou restos, où les hôtels pullulent et où on ne s’ennuie vraiment pas entre deux journées de glisse, que ce soit pour mouliner, randonner, patiner ou lécher les vitrines.

Cette proximité permet notamment de s’offrir quelques heures de ski à 10 minutes de route (essentiellement une longue côte qui permet d’accéder au domaine skiable, qui culmine à 2450 m d’altitude) ou une mise en jambes avant de s’attaquer aux choses sérieuses, à Sunshine ou à Lac-Louise.


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Contrairement à ces deux stations dont le gigantisme épate mais étourdit, l’environnement immédiat de Norquay est plus enveloppant et les sommets voisins sont plus rapprochés, ce qui fait qu’on sent parfois davantage la présence des montagnes voisines, une sorte d’intimité avec les monts Cascade et Brewster qui s’élèvent à proximité et qui occupent constamment le champ de vision. Sans compter qu’il ne pleut que très rarement, à Norquay, du fait de l’altitude de la station, gratifiée chaque année par de belles bordées de neige bien sèche et damée avec efficacité.


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Si certains considèrent Norquay comme le parent pauvre des stations de ski de Banff, d’aucuns leur répondront que justement, elle est tout indiquée pour la famille, surtout si ses membres sont débutants et qu’ils désirent apprendre en toute quiétude, avant de vaquer éventuellement à d’autres activités en après-midi. « Notre école de ski est très réputée et elle est parfaite pour combiner vacances familiales et apprentissage », assure Simon Moffat, un Kiwi (Néo-Zélandais) qui officie au marketing de cette station, la plus ancienne d’Alberta.

En 2026, Norquay célèbrera d’ailleurs son centenaire, ce qu’on compte bien souligner dignement. En attendant, quiconque peste contre les longues enfilades de skieurs en train de poireauter devant les remontées sera ravi de fréquenter cette montagne ultra-accessible, où les files d’attente sont au mieux inexistantes, au pire minimes, et où seule la neige abonde.


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