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  • Crédit: Guillaume Roy

Route des vents : le paradis boréal

Je plane sur un nuage à plus de 60 km/h. Je ne pense plus à rien. Tout est blanc autour de moi. Au loin, un faisceau lumineux jaillit du ciel. Ça y est, je suis au paradis!

Oubliez les voyages dans le Sud! L’aventure exotique dans un « tout inclus », c’est dans le Nord que ça se passe. Six jours sur des skis à parcourir le plus grand lac naturel du Québec au gré du vent en territoire cri. Bienvenue à la Route des vents sur le majestueux lac Mistassini. Aventure mémorable garantie!

Jamais je n’avais songé à me taper 100 km de kite dans une seule journée sur un lac perdu dans le nord! L’aventure que l’on recherche, mais qui semble inatteignable, jusqu’à ce qu’une semaine avant le jour J, je me fasse offrir une place pour l’expédition. Rien que le nom donne le goût d’y prendre part : la Route des vents. Poétique et enivrant. Une occasion à ne pas rater!

Le lac Mistassini, c’est un terrain de jeu de 2 335 km carrés, trois fois gros comme le lac Saint-Jean. Vu du ciel, il fait penser à des marques de griffes géantes qui déchirent le Bouclier canadien. En fait, ces failles sont issues de la rencontre entre deux continents qui ont créé des dépressions parallèles à l’impact (nord-est / sud-ouest). Les dernières glaciations ont ensuite façonné le paysage d’où le lac allait tirer son nom cri mista assini qui signifie « grosse roche » et qui représente un bloc erratique d'origine glaciaire, d'environ trois mètres de hauteur, situé près de la décharge du lac.

L’aventure commence à Mistissini, une des plus importantes communautés crie du Québec, à une heure au nord de Chibougamau. C’est loin, mais le détour en vaut la peine. Région isolée du reste du Québec, la Baie-James rime avec démesure, immensité du territoire et nature sauvage. Une autre forme d’exotisme. Au nord du 49e parallèle, les arbres commencent à rapetisser. Les feuillus se font très rares, mis à part les quelques peupliers faux-tremble et les bouleaux qui s’immiscent dans le paysage. On est maintenant au pays de l’épinette noire qui s’étend à perte de vue. Territoire mythique occupé depuis des millénaires par les autochtones. Au cœur de la plus grande réserve faunique du Québec, la nature y est bien conservée même si les coupes forestières y sont admises.

Six jours à faire du kite, c’est bien beau, mais on allait avoir besoin de vent. La Route des vents 2011 nous réservait les meilleures conditions hivernales que l’on pouvait souhaiter, même si l’on était déjà au mois d’avril. Nous sommes le 3 avril, le jour du départ de la 2e édition de la Route des vents. Après une bonne nuit de sommeil au Mistissini Lodge, on se réveille sous un soleil éclatant. Première étape : charger tout le matériel des treize « kiteskieurs »et huit accompagnateurs, dont deux guides cris, sur les cinq motoneiges et le Komatic, un gros traineau d’inspiration inuit.

En plus de tout l’équipement d’expédition, tous les skieurs ont besoin d’au moins deux voiles, parfois trois, pour affronter tous les vents. Chaque participant est aussi responsable d’amener ses diners et ses collations, alors que le déjeuner et le souper sont préparés par les organisateurs d’Escapade boréale.

Après un court transport en motoneige le long d’une rivière déjà dégelée, on part du fond de la baie Abatagouche, qui nous mènera au lac Mistassini, avec l’objectif de parcourir 70 km pour se rendre à notre camp de base. À 10 h, les conditions de neige sont superbes, mais le vent est faible, de 10 à 15 km/h, et en plus, il nous arrive en pleine face, du nord-est. Ce qui veut dire que nous devrons remonter le vent et faire des zigzags pour atteindre notre but.

Planchiste depuis toujours, je me suis fait conseiller de prendre des skis pour l’expédition. « L’an dernier, les conditions étaient glacées. Un des trois planchistes a carrément arraché une carre et les deux autres se sont fait transporter dans le Komatic la majorité du temps », raconte Dany Girard, directeur général d’Escapade boréale et promoteur de l’événement. Sur de la glace, deux skis mordent beaucoup plus qu’une planche! Pour éviter de mauvaises surprises, j’ai chaussé des skis pour la première fois en trois ans. Disons que la première journée a été plutôt chambranlante, mais comme pour le vélo, ça revient vite.

Après deux heures et demie et 35 km (réels) de kite, nous n’avons franchi que 12 km vers notre destination et le vent baisse. La majorité du groupe monte à bord du Komatic pour traverser les « Portes de l’enfer » qui mène au lac Mistassini où nous espérions avoir plus de vent. Faute de vent, on se rend directement à notre camp de base : la pourvoirie Osprey.

Située au centre du grand lac Mistassini, la pourvoirie Osprey est formidable. On se croirait au bout du monde, isolé de la civilisation, sur une île au beau milieu d’une immense mer de glace parsemée d’îles recouvertes d’épinettes noires. Un environnement sauvage et naturel où la faune est abondante. Dans une baie qui semble magique, on se disperse dans chacun des chalets en bois rond qui sont rudimentaires, mais confortables.

Mario Martin, technicien informatique dans la quarantaine et participant pour une deuxième année à la Route des Vents, est un habitué des randonnées en paraski. « La Route des vents est une expédition luxueuse. Nous sommes accompagnés de motoneigistes d’expérience, c’est bien encadré et sécuritaire. La bouffe est excellente et les refuges sont extraordinaires. » Il faut dire que Mario aime vivre l’hiver à fond. Malgré le lit confortable qui l’attendait dans le chalet, il a préféré dormir sur le patio dans son gros sac de couchage; comme quoi tout est relatif...

Le lendemain, le vent se fait encore attendre en matinée. Les prévisions annoncent des vents de 30 à 50 km/h, mais pour l’instant rien… Matinée relaxe à flâner, à connaître les partenaires du voyage et, pour certains, à se remettre d’une soirée bien arrosée.

Finalement, vers 13 h, le vent se lève et atteint 20 km/h : la vitesse minimale pour triper un peu. Mais il commence à se faire tard pour franchir les 80 km qui nous séparent de notre destination, le camp Papas, à l’extrémité nord du lac. « On prend le départ et on verra où l’on sera rendu à 15 h. Si l’on arrive à mi-chemin, on continuera, sinon, on devra rebrousser chemin », explique Hugo Bergeron, le chef d’expédition.

Les 13 « kiteskieurs »n’ont évidemment pas tous les mêmes aptitudes et la même vitesse. On doit tout de même travailler en groupe. Après avoir parcouru une certaine distance, les plus rapides attendent le reste du groupe en faisant des allers-retours ou en se reposant. Si un retardataire prend trop de retard, une motoneige le transportera en avant du groupe pour qu’il puisse repartir sans nuire à l’équipe. Si l’on veut changer de voile, on fait signe à une motoneige pour qu’elle nous soit apportée! « Il faut réussir à marier tout ça pour que l’équipe se suive, qu’on termine avec un sourire et que tout le monde ait le sentiment d’avoir accompli quelque chose », commente Hugo Bergeron.

Le vent, d’abord faible et instable, prend de la vigueur au fur et à mesure que la journée avance pour atteindre les 30 à 50 km/h annoncés. Ça clenche enfin dans le tapis! La vigueur du vent force même plusieurs skieurs à changer de voile, car ils commencent à lever de terre! Le vent est fort et parfois turbulent. Après un lent départ, on atteint maintenant des pointes de vitesse à plus de 65 km/h.

En milieu d’après-midi, nous ne sommes pas tout à fait à mi-chemin, mais le groupe décide de continuer. Plus on avance et plus ça brasse. La poudrerie se met de la partie par moments. Finalement, on aperçoit le fond du lac, mais il reste encore une bonne distance à parcourir. Vers 18 h, les premiers skieurs arrivent à destination, exténués. Je me laisse choir dans la neige et m’enfonce allègrement dans la poudreuse. Dès que j’enlève mes skis, je cale jusqu’à la taille. Il y a tellement de neige ici que des arbres entiers sont enfouis.

À petits pas, je me traîne jusqu’au camp Papas, beaucoup plus rudimentaire que la pourvoirie Osprey. C’est en fait le camp d’une famille de Mistissini loué pour l’occasion. Deux chalets équipés et deux refuges avec un poêle, c’est tout. Un bon matelas de sol et un sac de couchage bien chaud feront l’affaire.

Côté confort et exotisme, deux compatriotes avaient bien prévu le coup. Guillaume Pellerin, le responsable de la sécurité a opté pour le bivouac dans la neige, alors qu’Yves Guilbeault a sorti sa tente-hamac fait maison. Je suis un peu jaloux, car en plus de l’air frais, ils seront à l’abri des ronflements! Mais avant de passer au lit, il faut refaire le plein d’énergie. Au menu, tartare de saumon et pâtes carbonara, la grande classe. « Dans le fin fond du lac Mistassini, le tartare de saumon vaut extrêmement cher », lance Dany Girard.

Ce fabuleux repas a été préparé par Yves Desgagné, cuisinier pour l’expédition et agent de marketing pour Tourisme Baie-James. « On croit beaucoup en Escapade boréale et leur concept qui vise à créer des évènements comme celui-ci pour créer une demande et lancer des produits touristiques. C’est un organisme sans but lucratif qui a le potentiel d’être une bougie d’allumage pour la région. »

À mon réveil, j’entends le vent battre contre notre camp. Je crois que c’est de bon augure pour la journée, mais il prend de l’ampleur et la visibilité est douteuse, voire nulle par moment. Après le déjeuner, le chef d’expédition prend la décision de retourner à la pourvoirie Osprey en motoneige. « Les fenêtres de beau temps se referment très rapidement et il sera difficile de se suivre sécuritairement ». Des décisions logistiques parfois difficiles à prendre, car l’objectif est toujours de skier le plus possible. Mais la sécurité prime : « Pour nous, la sécurité n’est pas une priorité, c’est un mode d’opération », ajoute Dany Girard.

Avec le poids de tous les participants, le Komatik est inutilisable : on doit donc embarquer à bord des « boggans » : des traîneaux tractés par les motoneiges destinées au transport des marchandises pour un voyage de 80 km! Une autre aventure mémorable… mais pour des raisons différentes! Arrivés à destination avec tous nos morceaux, courbaturés par le voyage et détrempés, nous allons nous réchauffer et reprendre des forces. En fin de journée, trois braves sortiront leurs voiles pour tâter le vent qui est toujours des nôtres.

Le lendemain, tout se place : un vent de 25 à 35 km/h constant tout au long de la journée. Au sol, un gros tapis blanc de 50 cm de poudreuse compacte permet une glisse rapide tout en donnant l’impression de skier sur un nuage. Si j’avais osé espérer une journée de kite aussi parfaite, je n’aurais même pas pu! Le plan : se rendre à l’île Manitounouc à près de 40 km. L’équipe est maintenant soudée et tout le monde se suit. Avec nos skis, on trace le plus grand lac naturel du Québec comme si c’était un énorme gâteau au fromage. Des frissons me parcourent le dos. Tiré par le vent, rien dans la tête! On se sent comme de grands aventuriers partis découvrir des contrées lointaines. Sur l’heure du diner, on squatte une caverne magnifique où des stalactites de glace pendent tout autour, et un des guides en profite pour sortir son équipement d’escalade. Tout est parfait! Les conditions sont tellement géniales, que même après avoir franchi 80 km de kite, tout le monde continue à skier de retour à la pourvoirie.

Crédit: Guillaume RoyKapepa mashinanut, c’est la traduction en cri de « faire du cerf-volant » ou « se faire tracter par le vent », selon Jonah Brien, un de nos deux guides cris. En cette fin d’après-midi, le synchronisme est parfait, et Hugo, qui est également copropriétaire de l’école de cerf-volant Paraskiboréal, lui enseignera les rudiments. « On est sorti dans la baie ou il ventait très fort, à plus de 40 km/h. On lui a prêté une paire de skis et un paraski et il a eu immédiatement la piqûre. Les autres guides veulent aussi apprendre maintenant », raconte Hugo, fier de son coup. Dany Girard est aussi épaté de le voir aller. « Je ne sais pas si c’est parce qu’il a ça dans le sang, ou si c’est parce qu’il nous observe depuis trois ans, mais il a appris ça assez vite. Mon plus grand souhait serait que des Cris participent à l’expédition d’ici quelques années. »

La Route des vents serait impossible sans l’aide et la coopération des Cris de Mistassini. Compte tenu du zonage du territoire, il serait impossible de circuler sans leur autorisation. Pour Dany Girard, c’est d’ailleurs les bases d’un partenariat qu’il veut pousser encore plus loin. « Il y a une grande ouverture du côté des Cris. Ils aiment beaucoup notre événement et quelques guides participent à l’expédition. C’est une grande richesse et une grande ressource pour nous et pour tous les participants. » L’expérience vécue lors de l’expédition est unique en grande partie grâce à nos accompagnateurs cris. En plus de nos guides Jonah Brien et Elijah Matoush, Stanley et David Mianscum, de passage à la pourvoirie, ont fait de notre périple un séjour exceptionnel.

Au cinquième jour, le vent est tombé à plat, mais après une journée aussi remplie la veille, tout le monde accepte bien le repos. L’aventure sera culturelle. Accompagnés de nos guides, nous partons tendre un filet de pêche avec un appareil qui permet de passer le filet sous la glace à plus de 30 m de distance en ne perçant que deux trous. Le lendemain, David Mianscum, viendra récupérer les poissons pris dans le filet. Ce soir, on mange de l’atuhk, c’est-à-dire du caribou, l’emblème du Nord. Stanley Mianscum, guide de pêche à la pourvoirie Osprey, est allé le chasser. Après avoir débité la bête la veille, Stanley prépare un BBQ de caribou cuit directement sur le feu avec de longues baguettes en bois. Tel un grand chef, il supervise la scène en ajoutant du sel et du poivre sur les morceaux de viande qui grillent au-dessus de la braise. Un vrai festin!

Si près, mais si loin. On voyage généralement à l’autre bout de la planète pour aller à la rencontre de peuples autochtones et vivre une expérience authentique. Ça fait un peu cliché, mais on néglige trop souvent d’aller à la rencontre des Premières nations de chez nous. La culture crie est un petit bijou à découvrir, tranquillement, pour celui qui prend le temps. Tant de choses à apprendre et à partager. Tant de richesses culturelles à découvrir.

En cette dernière nuit sur le lac Mistassini, les étoiles brillent au-dessus de nos têtes et un début d’aurores boréales danse à l’horizon, question de nous laisser savoir qu’on devra revenir pour découvrir tous ses trésors!

C’est déjà la fin. Le vent est faible et il nous arrive de face pour rentrer à Mistissini. En plus, il fait chaud, 10 degrés Celsius. On se dépêche donc pour revenir  en ski, tracté par les motoneiges, avant que la neige ne fonde trop pour éviter les problèmes de transport. Une fois de retour dans la baie du Poste, juste en face du Mistissini Lodge, on se tape une dernière session de kite pour clôturer la semaine en beauté. Ça semble intriguer les jeunes du coin qui viennent voir ce qu’on fait.

« Le plan pour Mistissini, ce serait qu’un de ces quatre, les autochtones créent une école de voile. Ils ont un super terrain de jeu dans la baie du Poste, juste devant Mistissini », rêve Hugo Bergeron. Les premières graines sont semées. Reste à voir combien de temps elles prendront à germer!


Infos

La Route des Vents 2012 : du 1 au 7 avril.
Prix : 900 $ dans une formule « tout inclus » à partir de Chibougamau.
Pour en savoir plus : escapadeboreale.com

 

Kiteski pour les nuls

Il existe plusieurs types de voiles d’une envergure allant de 5 mètres carrés à plus de 18 mètres carrés. En voici un survol.
Paraskiflex : d’invention québécoise, le Paraskiflex se définit comme étant le cerf-volant de traction le plus simple à utiliser. Un cours d’une demi-heure suffit à le maîtriser. Plus facilement maniable et plus sécuritaire, il est toutefois plus difficile d’effectuer des sauts avec ce type de cerf-volant.
Kite à boudins : le kite à boudins est un cerf-volant traction gonflable habituellement utilisé l’été, car il flotte sur l’eau. Il peut aussi être utilisé en hiver, mais il nécessite souvent l’aide d’une personne pour le démarrer et le faire atterrir. Plus « dangereux », il demande un cours de deux jours pour bien le manier. Il permet de faire d’impressionnantes figures.
Kite à caissons : sous l’action du vent, les caissons de ce cerf-volant souple se gonflent naturellement et sont inspirés du parapente. Généralement utilisé sur la terre ferme ou sur la glace, ce type de voile peut aussi être utilisé sur l’eau s’il est muni de clapets. Cette voile est plus rapide à décoller, car elle n’a pas besoin d’être gonflée.

 

DANY GIRARD, directeur général d’Escapade boréale

Qu’est-ce qu’Escapade boréale?
Escapade boréale est un organisme sans but lucratif (OSBL) créé en novembre 2010 qui représente les communautés crie et jamésienne du sud-est de la Baie-James (Waswanipi, Oujé-Bougoumou, Mistissini, Chibougamau, Chapais, Lebel-sur-Quévillon et la municipalité de la Baie-James). Notre mission est d’organiser et promouvoir le tourisme d’aventure dans notre région et faire du développement en harmonie avec les communautés. On veut impliquer au maximum les gens du coin.

D’où est venue l’idée de faire la Route des vents?
On s’est inspiré des gens qui ont fait une expédition à la Baie-James en 2005. Et puis le paraski et le kite, ça se développe de plus en plus dans notre région. Ici, beaucoup de gens ont commencé à pratiquer le sport et le club Paraski boréal s’est formé à Chibougamau. Il y a trois ans, on a décidé de lancer une expédition avec la gang du club. Traverser le plus grand lac naturel du Québec, ça nous paraissait comme un méchant beau défi à réaliser. On a établi des contacts avec les Cris pour voir les possibilités de partenariats, et aussi avec la pourvoirie Osprey qui nous sert de camp de base.

Comment Escapade boréale souhaite-t-elle commercialiser le tourisme d’aventure?
L’approche évènementielle pour notre région est une approche gagnante pour se positionner, se faire connaître. On est une jeune équipe. On vise une clientèle de niveau intermédiaire à expert où l’on n’a pas besoin d’initier les clients. On veut faire au moins une expédition comme la Route des Vents chaque année. On parle déjà d’organiser d’autres expéditions dans le même type, mais complètement autonomes qui s’adresseraient à une clientèle experte. On pense mixer le ski de fond avec le kite.

Ça doit être difficile d’amener les touristes à venir aussi loin?
C’est un défi. Tous ceux qui participent à cette aventure unique et authentique se sentent privilégiés. C’est peut-être le fait qu’on soit éloigné qui fait qu’on soit authentique! Et c’est clair qu’on ne vise pas un tourisme de masse. On vise une clientèle bien nichée.

D’où vient votre financement?
On se donne cinq ans pour s’autofinancer. On a des commanditaires et on a aussi une aide financière de la Conférence régionale des élus de la Baie-James et des municipalités et des communautés que l’on représente. La structure a été bien reçue et bien perçue par toutes les communautés. Et ça nous donne une certaine crédibilité.

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