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  • Crédit: Michel Lajoie

Défi Go Fetch : l’aventure en pagayant

Le Défi Go Fetch, c’est trois amis kayakistes qui vont rallier depuis Montréal, la péninsule du Yucatan au Mexique, en longeant la côte Atlantique sur 9 000 km. Départ prévu en mai 2015. Rencontre avec deux membres de l’expédition, Julien Granger et Luc Labelle.

Combien de temps va durer le voyage?

Julien Granger : En théorie, le voyage devrait durer 15 mois, à raison de 30 km par jour, 3 semaines par mois et une semaine de repos. Cependant, cela pourrait être plus long. On a fait du repérage, on est entré en contact avec plusieurs personnes, des compagnies de kayak, des parcs nationaux, installés le long de la côte et qui pourront nous assister, en cas de problème.

Quelles sont les difficultés d’une telle expédition?

Luc Labelle : Cela comporte une grande part d’inconnu. La navigation face aux récifs, le surf sur les grosses vagues et déferlantes, les conditions météorologiques. Chaque année sur la côte Est, il y a la saison des ouragans et on ne sait pas où elle va nous tomber dessus et avec quelle intensité. Mais, face à tout cela, on s’est arrangé pour se donner les bases et les connaissances et se rendre jusqu’au bout. Il va falloir aussi gérer le physique. On va certainement avoir beaucoup d’ampoules et d’irritations à cause de l’humidité. Le corps va être très sollicité.

JG : Le facteur humain. Être ensemble 24 heures sur 24, à prendre parfois des décisions intenses dans des moments de stress et de fatigue. On s’entend tous très bien. On se connaît depuis longtemps. On est des amis du secondaire.

LL : C’est autant une force qu’une faiblesse. On a une très grande proximité. La critique touche davantage. Mais cela rend le défi encore plus intéressant!

Quelle a été votre préparation?

LL : On travaille depuis deux ans. On s’est organisé une expédition préparatoire pour voir comment on interagit tous les trois ensemble, voir nos forces et nos faiblesses. On s’est aussi entraîné en piscine pour parfaire notre niveau technique avec Sylvain Bédard, l’un des rares au Québec à avoir son niveau 5 en kayak (NDLR: le plus haut niveau).

JG : On a une bonne expérience en kayak de rivière. Elle va beaucoup nous servir, notamment au niveau des appuis, car on va avoir affaire à beaucoup de vagues sur la côte est. Si c’est trop risqué, on a la possibilité d’emprunter une bande de terres, naturelle, qui protège la côte.

Pourquoi vouloir entreprendre ce défi?

JG : D’abord pour notre propre plaisir, pour repousser nos limites car c’est quelque chose que l’on a toujours aimé faire. Mais ce sont des limites contrôlées, car nous sommes allés chercher les connaissances pour être professionnels et confiants.

LL : On veut profiter de ce voyage pour inspirer et impliquer les gens. Cela passera, entre autres, par des capsules vidéo, documenter et montrer l’environnement, l’impact de l’homme, réaliser des entrevues avec des gens sur place. Les faire témoigner sur leur lien avec l’eau et le milieu naturel. Avant notre départ, on va aussi rencontrer des groupes scolaires et communautaires en leur proposant de nous suivre, d’interagir avec nous, pour les faire rêver.

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defigofetch.com

Crédit photo (top) : © Michel Lajoie

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