Courir un marathon fait rétrécir (temporairement1) le cerveau
Vous avez bien lu! Selon une étude récente publiée dans Nature Metabolism, courir un marathon peut temporairement rétrécir le cerveau.
Plus précisément, un marathon peut temporairement réduire la quantité de myéline dans le cerveau, une substance grasse qui isole les fibres nerveuses et permet au cerveau de transmettre les signaux rapidement et efficacement.
Les chercheurs espagnols ont suivi dix coureurs (huit hommes et deux femmes) âgés de 45 à 73 ans, en analysant leur cerveau par IRM avant, après, puis jusqu’à deux mois après un marathon.
Verdict : la matière blanche de leur cerveau avait fondu comme neige au soleil, notamment dans les zones liées au mouvement, aux émotions et à la perception sensorielle.
En cause? L’extrême demande énergétique d’un effort prolongé. Quand les réserves de glucose s’épuisent, le cerveau semble puiser dans sa propre structure… comme un campeur qui brûlerait son équipement pour se réchauffer.
Mais pas pour toujours!
Pas de panique, cette fonte cérébrale est réversible. En quelques semaines, le cerveau se remet en forme, retrouvant son volume normal. Pour les amateurs de longues distances en nature, c’est un rappel que la récupération n’est pas qu’une affaire de muscles : votre cerveau aussi a besoin de repos!
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La bonne nouvelle, c’est que le plein air offre un terrain de récupération idéal. Marcher doucement en forêt, dormir en refuge, se baigner dans un lac : autant de gestes simples qui favorisent la bonne santé physique et mentale.
- Source : Ramos-Cabrer, P., Cabrera-Zubizarreta, A., Padro, D. et al. Reversible reduction in brain myelin content upon marathon running. Nat Metab 7, 697–703 (2025).