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Le kitesurf aux Jeux olympiques? Pas si sûr.

Le 5 mai dernier, la Fédération internationale de voile (ISAF) a annoncé que la discipline du kitesurf, qui consiste à glisser sur une planche de petite taille tractée par un cerf-volant, deviendra une discipline olympique aux prochains jeux de Rio, en 2016. Les épreuves masculines et féminines remplaceraient celles de planche à voile.

« Cela marque une nouvelle ère pour la voile olympique, déclarait par la suite Göran Peterson, le président de l’ISAF. Le kitesurf (…) est un complément fantastique aux épreuves de voile des Jeux olympiques de 2016 ».

Malgré cette déclaration, rien ne semble encore arrêté : « La décision est loin d’être officielle, elle reste en suspend, assure Dominique Vallée, planchiste québécoise qui siège à AthlètesCan, l'association qui représente les athlètes des équipes nationales du Canada. « Le vote de sélection du kitesurf devait initialement se tenir en novembre, mais il a été avancé. Le vote a été très serré, 19 voix pour et 17 contre. Depuis, beaucoup de pays ont annoncé qu’ils changeaient de position. De nombreux pays étaient également absents, dont ceux d’Asie, qui se sont récemment prononcés pour la planche à voile, à l’unanimité. Enfin, cette décision concernant le kitesurf va à l’encontre du comité d’évaluation, qui avait déposé un rapport en faveur du maintien de la planche à voile ».

Un sacré imbroglio qui devrait toutefois se régler en novembre, par un nouveau vote du conseil de l’ISAF, puis par une confirmation des instances dirigeantes. À la Fédération de voile du Québec, on reste également prudent : « Le monde de la voile a souvent connu ce genre de polémiques, avoue Nathalie Matthon, directrice générale à Voile Québec. Nous attendons la décision finale. Si elle venait à se confirmer, on peut imaginer la déception pour nos planchistes qui ont consacré beaucoup de temps et d’énergie à l’entrainement. Mais nous ne voulons pas entrer dans la polémique. Si le kitesurf veut entrer dans notre fédération, nous sommes ouverts à l’accueillir. »

Cette affaire aura au moins eu le mérite de révéler la faiblesse structurelle du kitesurf, notamment au Québec, comme le souligne Nathalie Matthon : « Le kite a percé au début des années 2000, mais sans réussir à bien se structurer durablement. Aujourd’hui, nous n’avons pas de réels interlocuteurs. »

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