Rechercher dans le site espaces.ca
  • © Shutterstock

Les 10 commandements de la sécurité sur l’eau

Les amateurs de sports nautiques peuvent toujours prier Neptune pour espérer sa clémence sur l’eau. Mais pour assurer leur sécurité en mer, en lac ou en rivière, les adeptes de kayak, de canot ou de planche à pagaie feraient mieux de suivre ces 10 commandements, tout simplement. Des conseils divins pour garder les simples mortels hors du danger des flots.


1. Une VFI, tu porteras

On ne le répétera jamais assez : porter une veste (ou vêtement) de flottaison individuelle (VFI)  est le meilleur moyen d’éviter la noyade, peu importe l’activité nautique. « Porter » comme dans l’avoir SUR soi, non pas au fond du kayak ou du canot. Il faut avoir tenté d’enfiler un tel gilet de sauvetage une fois dans l’eau pour saisir à quel point la manœuvre devient impossible en état de panique ou avec une blessure – si jamais vous arrivez à mettre la main dessus. Porter une VFI vous rebute? C’est que vous n’avez pas encore trouvé la bonne.


À lire aussi : 14 beaux endroits où faire du kayak de mer au Québec


2. L’art du sauvetage, tu maîtriseras

Tous les sports de pagaie commandent des techniques spécifiques. La plus importante de toutes est assurément celle de l’autosauvetage. Vous chavirez et tombez à l’eau? Vous devez maîtriser les méthodes pour récupérer votre embarcation et remonter rapidement à la surface. Et non, la nage jusqu’au rivage n’est pas une façon d’y arriver! Pratiquez diverses techniques en solo et avec assistance, en conditions contrôlées, avant de partir à l’aventure. Savoir que faire trempette n’aura pas de conséquence amènera une paix d’esprit qui n’a pas de prix.


3. La température de l’eau, tu considéreras


© Gary Lawrence

Au retour du beau temps, la tentation est grande de sortir sur l’eau en habits légers. Sans compter que pour les débutants qui commencent les sports de pagaie, l’achat de vêtements spécialisés coûte cher. Mais peu importe l’expérience, c’est l’hypothermie et le choc thermique qui guettent les imprudents, en eau froide. La règle d’or consiste alors à s’habiller en fonction de la température de l’eau, non pas celle de l’air ambiant. Selon Canot Kayak Québec, si la somme des températures de l’air et de l’eau cumulées équivaut à moins de 37 °C, la combinaison (wetsuit) est de mise, au bas mot. Que vous portiez une combinaison étanche ou isothermique en néoprène, équipez-vous convenablement, tête et extrémités comprises. Votre survie en dépend.


4. Les accessoires réglementaires, tu transporteras

VFI, sifflet, corde flottante de 15 mètres, pompe ou écope, lampe de poche étanche ou même casque… Différents équipements sont exigés — ou pas — par Transports Canada selon le type d’embarcation à propulsion humaine et son usage. Assurez-vous de bien connaître les nuances et les subtilités de la réglementation en vigueur, et soyez fonctionnel. Un exemple? Si un vulgaire récipient est légalement considéré comme une écope, l’objet est inutile quand vient le temps de vider un kayak rempli d’eau sur le fleuve. En lieu et place, dotez-vous plutôt d’une pompe manuelle qui flotte. Puis, au-delà de ce que prévoient les lois, procurez-vous tout l’extra pour votre sécurité sur l’eau. De la trousse de premiers soins aux accessoires de navigation en passant par les ensembles d’extraction pour l’eau vive, soyez prêts à tout selon votre discipline.


5. Ta technique de pagaie, tu répéteras


© Shutterstock

Question d’être efficace et en sécurité sur l’eau, il est essentiel de répéter régulièrement ses techniques de pagaie, peu importe la discipline pratiquée. Propulsion, appuis, contrôle de l’embarcation dans le courant ou dans les vagues : il faut s’exercer, s’exercer… et encore s’exercer. Ce conseil prend une importance particulière lors du retour sur l’eau, en début de saison. Une manière de garder la forme, d’aiguiser ses réflexes et d’être ainsi prêt à passer à l’action avec assurance et davantage de plaisir.


6. La météo, tu observeras

Ce devrait être un réflexe. Sitôt une journée sur l’eau planifiée, effectuer une veille météo pour le secteur envisagé s’impose. La température annoncée et les vents prévus (force et direction) sont un minimum à considérer; dans le doute, restez à terre. Sur les grands plans d’eau, les bulletins de météo marine sont incontournables. Et pour les longues journées ou les expéditions de plusieurs jours, il faut pouvoir faire des mises à jour. Le téléphone, la radio VHF ou un communicateur satellite de type inReach deviennent alors des sources précieuses d’information, à défaut de savoir lire le ciel.


À lire aussi : 8 conseils pour s'initier au SUP camping


7. Le plan d’eau, tu étudieras


© Shutterstock

Pour éviter les mauvaises expériences, une bonne connaissance du plan d’eau à parcourir est essentielle. Obstacles sur la rivière, classes des rapides envisagés, forces et heures des marées, courants à prévoir, exposition au vent, accès à l’eau et possibles interdictions d’accostage sont autant de facteurs à considérer. Avoir en sa possession une carte du secteur à explorer, dans un étui étanche, est également judicieux. Comme le dit le vieil adage nautique : « Un pagayeur averti en vaut deux! »


8. Tes limites, tu respecteras

En tenant compte de son endurance, de ses capacités techniques ou de ses habiletés à faire face à de possibles problèmes, le pagayeur responsable saura reconnaître ses limites et ne cherchera pas à les dépasser – pour son propre plaisir et sa sécurité, ainsi que celle de ses compagnons. Pour progresser et gagner en expérience, un apprentissage progressif est à privilégier, le tout en compagnie d’amis compétents ou sous la supervision d’un guide professionnel. Ou, encore mieux, avec l’encadrement d’un moniteur accrédité pendant une formation technique.


9. Sur tes amis, tu compteras

Le fait de pouvoir compter sur des alliés est un puissant réconfort quand la situation se corse. Il est toujours recommandé de partir sur l’eau avec d’autres pagayeurs sur lesquels on peut se fier pour garder la bonne humeur au sein du groupe, mais surtout pour offrir de l’aide en cas d’urgence. Ceux-ci seront vos anges gardiens en rivière dans les sections techniques, prêts à vous lancer une corde ou à vous secourir. En mer ou en lac, ils seront les premiers à vous épauler pendant un dessalage ou simplement en vous encourageant pendant une baisse de régime contre le vent ou la marée.


À lire aussi : Les 10 commandements d'une sortie réussie en solo


10. En communication, tu resteras

Le vent, les vagues ou le vrombissement d’une rivière deviennent parfois assez bruyants pour rendre les communications difficiles au sein d’un groupe de pagayeurs en action. L’usage de codes avec le sifflet est utile, mais il a ses limites. En rivière ou sur un lac, de simples radios FRS étanches peuvent sauver la mise. En mer, le radio VHF est le roi incontesté. Et quand l’éloignement coupe toute connexion avec le réseau cellulaire, il faut savoir garder contact avec la civilisation et les secours. Téléphones satellites et communicateurs de type SPOT ou inReach prennent alors la relève. Enfin, avant de partir, communiquez vos plans de façon claire à un contact fiable ou encore aux autorités, comme la Garde côtière canadienne.

Commentaires (1)
Participer à la discussion!

LaurentM - 04/09/2021 19:04
Est-ce qu'il faut savoir nager pour faire du canoë ? En France, il y a un arrêté qui le stipule expressément. Ici au Québec, je ne trouve rien à ce sujet.
Merci