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  • Crédit: Evan Farrar

L’émergence du Goldsprint

Depuis son lancement par un messager zurichois (Suisse) à la fin des années 90, le Goldsprint a trouvé ses admirateurs de l’Europe aux États. Moitié course cycliste, moitié party endiablé, le but du jeu est d’affronter ses adversaires en pédalant frénétiquement sur un vélo stationnaire relié à un ordinateur qui mesure temps et vitesse. Le tout est diffusé en direct sur un écran géant, devant une foule en délire. Evan Farrar, fervent adepte de cette discipline et programmeur du site Opensprints, partage avec nous sa passion.

Comment est réapparu le Goldsprint?

Les premières courses de vélos stationnaires en Amérique du Nord ont été organisées par GoldSprintsNYC après une démonstration donnée aux Championnats du monde des messagers à Zurich, en 1999. Le Goldsprint existait bien avant, mais il avait pour ainsi dire disparu. Je pense que ce regain d’intérêt est venu des messagers qui ont adapté le vélo à leur vie de tous les jours. Comme moi, ils pédalent pour travailler, pour le plaisir, pour aller prendre une bière. Alors, pourquoi laisser les vélos à la porte du party?

Quel est l’esprit de ce « sport »?

C’est une forme sociale de course cycliste. C’est un défi entre amis qui est transformé en spectacle et qui permet d’observer les coureurs en action sous un angle fantastique. Gene, de la boutique One on One Cyclede Minneapolis, a dit un jour que le Goldsprint « c’est mettre en scène le cycliste lambda dans un véritable concert rock! »

Comment avez-vous découvert ce sport?

J’ai assisté à ma première course de Goldsprint il y a deux ans, à l’occasion de la soirée qui clôturait le grand rassemblement Velo-city 2006. J’ai été immédiatement captivée par la rencontre entre ordinateurs et vélos. Et j’ai beaucoup aimé ce côté spectacle, comme une course de vélodrome, mais dans un cadre plus décontracté. Mon ami et moi avons tout de suite imaginé des plans pour nous permettre de construire l’équipement adéquat afin de lancer le Goldsprint à Chicago. Et c’est là que tout a vraiment commencé.

Comment se déroule une course?

Il y a, en général, deux vélos posés sur des billots avec la roue avant sécurisée. La distance à parcourir va de 200 à 333 mètres, ce qui s’apparente à un sprint dans un vélodrome. Elle est mesurée à l’aide d’un ordinateur qui donne aussi le signal du départ et de l’arrivée. La distance parcourue apparaît en temps réel sur un écran géant placé derrière les coureurs. Le premier à « franchir la ligne » est déclaré vainqueur. Un tournoi d’éliminations par pool permet habituellement de désigner l’ultime vainqueur de la soirée.

Quelle est l’atmosphère d’une soirée Goldsprint?

L’ambiance est quasiment toujours celle d’un party ou d’un bar sombre surpeuplé et bruyant. Les spectateurs sont souvent de jeunes coureurs cyclistes amateurs et des partisans enthousiastes. Les compétiteurs ne le sont que pour un bref moment : ils passent le reste du temps à faire la fête avec de nouvelles connaissances, encourager leurs amis et chahuter leurs ennemis. C’est une ambiance très différente des courses de vélo stationnaires organisées par des clubs, par exemple. Ce genre de rassemblements, organisés dans des gyms ou des salles de conditionnement, où tout le monde porte des combinaisons en Spandex et arrive avec son propre vélo. Pour nous, le Goldsprint permet à des gens comme vous et moi de monter un instant sur scène et de pédaler comme un fou!

Plus d'infos : opensprints.com 

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