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  • Crédit: Tobias Machhaus

Pour ou contre la taxe sur le carbone?

Depuis le 1er octobre dernier, une « taxe verte » est imposée aux pétrolières québécoises pour contrer la hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Pour atteindre les cibles du protocole de Kyoto, certains proposent d’imposer une « taxe carbone » à la grandeur du pays.

Pour

Une manière efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre

Les économistes et les experts  s’accordent pour dire qu’une « taxe carbone » est la manière la plus efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à temps pour éviter la catastrophe climatique mondiale appréhendée. Don Drummond, économiste en chef à la Banque TD soutient aussi notre analyse : « La pollution doit être taxée. Présentement, il est bon marché de polluer et beaucoup trop désavantageux économiquement de ne pas le faire ». Si les arguments pour une « taxe carbone » sont bien établis, le Parti Vert du Canada est le seul parti politique fédéral à posséder le courage de demander une telle prise de position politique sur le carbone.

Le Parti Vert du Canada propose d’utiliser cette nouvelle forme de taxation pour réduire considérablement les impôts sur les revenus et les salaires. Avec un revenu net ainsi bonifié, les Canadiens seront plus enclins à investir dans des voitures plus efficaces ou dans l’isolation de leurs maisons et à modifier leurs comportements pour réduire la demande en énergie et nous faire économiser.

L’étude menée par l’économiste Mark Jaccard et ses associés n’a trouvé aucune trace d’impacts négatifs associés à une telle taxe – à condition que les revenus de cette taxe soient redistribués dans l’économie. Quand nous avons annoncé notre plan pour combattre les changements climatiques, Mark Jaccard a noté qu’en réclamant une « taxe carbone », j’étais la seule chef d’un parti fédéral à « être honnête » envers les Canadiens.

Il est urgent d’agir pour réduire les gaz à effet de serre, éviter les « points de basculement » atmosphériques et prévenir les catastrophes climatiques. Nous n’avons plus beaucoup de temps. La « taxe carbone » fait partie des solutions sérieuses à mettre en place.

- Elizabeth May, O.C., chef du Parti Vert du Canada

Contre

Changer notre déficit environnemental en un surplus d’innovations

Le réchauffement de la planète est un défi de taille, mais le Canada, pays exceptionnel, est prêt à le relever. Une question se pose : imposer une taxe sur le carbone est-il le meilleur moyen de relever ce défi ? À mon avis, non.

C’est pourquoi j’ai préféré proposer un plan axé sur le marché, grâce auquel les plus grands émetteurs de carbone canadiens réduiront leurs émissions et investiront dans les technologies vertes. Un gouvernement libéral établira un « budget carbone » pour chacun des grands émetteurs du Canada.

Toute entreprise qui dépassera son « budget carbone » annuel devra déposer 20 $ par tonne excédentaire dans un « compte d’investissement vert » établi à son nom.

Ce n’est pas une taxe, car cet argent n’ira pas dans les coffres du gouvernement. Les entreprises pourront récupérer l’argent placé dans leur compte pour l’investir dans des projets « verts ».

Ce système de « budget carbone » sera assorti d’un marché d’échange des droits d’émission.

Ensemble, les deux mesures forment une stratégie efficace axée sur le marché, pour réduire nos émissions de carbone tout en renforçant la compétitivité du Canada.

Les familles savent bien qu’il est important d’établir un budget. Il est temps pour le Canada d’adopter la même démarche sensée pour réduire ses émissions de carbone.

C’est un gouvernement libéral qui a su équilibrer les finances du Canada. Un nouveau gouvernement libéral saura équilibrer notre « budget carbone ». Nous devons changer notre déficit environnemental en un surplus d’innovations. C’est ce que nous allons faire avec le Budget carbone.

- Stéphane Dion, C.P., député, chef de l’opposition officielle, chef du Parti libéral du Canada

Le chiffre du débat : 5719

C’est le nombre en mètres carrés (m2) de la superficie qu’aura le projet immobilier de cinq étages baptisé « Maison du développement durable » qui sera construit dans le centre-ville de Montréal. Élaboré par Équiterre, le projet sera mis en chantier en 2009 et est évalué à près de 25 millions de dollars. Une jolie somme pour la création de ce lieu de réflexion, d’éducation, d’innovation et de rencontres sur le thème du développement durable. Heureusement, une portion de l’édifice sera ouvert au grand public et comportera un Centre d’interprétation sur le bâtiment et le développement « vert ».

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