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  • © Courtoisie Marie-Sophie L'Heureux

Montréal – Gaspé à vélo : rouler jusqu’au « Bout du Monde » pour la cause

Le 26 juillet, Marie-Sophie L’Heureux va enfourcher son vélo à Montréal, direction le parc national Forillon et sa fameuse pancarte du Bout du Monde. Un périple de 1 200 km et de 12 jours en solo, avec pour seul bagage un sac de selle et l’envie de lutter contre les violences conjugales.

« Comme ancienne journaliste, j’ai beaucoup voyagé, explique-t-elle. J’ai marché plusieurs fois la Gaspésie avec la Traversée de la Gaspésie à bottine. C’est l’un des endroits les plus beaux au monde. Ça a perfusé dans ma tête pour ce périple. »

Lutter contre les violences conjugales, un tour de roue à la fois

Si Marie-Sophie L’Heureux a déjà une bonne expérience de cycliste, roulant depuis près de 10 ans et ayant parcouru plusieurs longues distances – notamment Montréal-Québec en une journée –, n’allez pas croire qu’elle soit une athlète en quête de performance. C’est même tout l’inverse qui l’anime :

« Je n’ai ni l’esprit de performance ni l’envie de me faire mal coute que coute. J’assume mon statut de simple mortelle : je suis une cycliste contemplative et ultra relaxe! J’aime l’idée de faire des défis sportifs pour autre chose que pour la performance. On parle beaucoup de repousser ses limites. C’est aussi important de les respecter. »

Ce défi cycliste se conjugue avec un autre défi plus personnel, celui de la lutte contre la violence conjugale.

« Ces deux sujets se rejoignent. Quand tu quittes une situation de violence, tu pars souvent seule avec ton baluchon. Mais, sur la route, tu peux trouver des alliés qui vont t’aider à avancer. Cela sera la même chose pour moi sur mon vélo à partir du 26 juillet. »

Elle sera ainsi accompagnée par d’autres cyclistes sur certaines portions de son itinéraire. D’autres lui offriront le logis pour se reposer et dormir le soir.

Joindre le geste à la parole

Marie-Sophie L’Heureux a également lancé une levée de fond sur la plateforme GoFundMe. Une partie des fonds récoltés sera versée à l’organisme SOS violence conjugale, qui vient en aide aux personnes victimes de ces situations toxiques (peu importe leur âge ou leur sexe).

Elle espère récolter 60 000 $, dont 45 000 $ pour l’association. À l’heure d’écrire ces lignes, 154 donateurs avaient donné plus de 37 000 $.

Le reste (15 000 $) sera consacré à la production d’un court-métrage, à la fois sur son aventure et sur l’expérience de quitter une situation de violence conjugale.

« Le but est de montrer qu’il y a de l’espoir, par rapport à la résilience et la persévérance. Il faut en moyenne 7 fois à une personne pour qu’elle réussisse à quitter une relation violente de manière définitive. Je veux illustrer par le vélo que l’on peut s’en sortir ».

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