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Expédition AKOR : 234 jours sur les glaces, rivières et routes du Canada

Ils l’ont fait! Nicolas Roulx et Guillaume Moreau ont traversé le Canada sur un axe nord-sud, entre l’île d’Ellesmere, au Nunavut, et l’extrême sud du pays au parc national de la Point-Pelée, en Ontario.

Une épopée de 234 jours – 7 mois et demi entre mars et novembre – durant lesquels ils ont parcouru 7450 km en skis, en canot puis en vélo. Cette aventure, unique en son genre, ressemble ainsi à un triathlon extrême, avec trois expéditions en une seule.


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Les deux compères d’expédition AKOR ne l’ont pas fait seuls. Ils ont été accompagnés par Jacob Racine pour 1450 km en skis sur la banquise du Haut-Arctique en direction du sud.

Puis ce fut au tour d’Étienne Desbois et Philippe Voghel-Robert pour 34 jours de canot. Ce dernier fut remplacé par Catherine Chagnon, à Baker Lake, au centre géographique du pays pour un autre 57 jours à canoter.


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Enfin, les quatre canoteurs ont été rejoints par Isabella Donati-Simmons et Béatrice Lafrenière pour la section vélo de 4 000 km, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario pendant 44 jours.

« Une expérience humaine intense »


Les 7 aventuriers de l'expédition AKOR © Expédition AKOR

Comment résumer une expédition de cette ampleur? Dominic Roulx, le responsable des communications, qui a régulièrement donné des nouvelles de l’avancée de l’expédition par le biais d’infolettres hebdomadaires, a réussi :

« Nos ami-es sont passé-es dans ce périple à travers une gamme extraordinairement bigarrée d’émotions et d’expériences, allant des souffrances cruellement auto-infligées aux plaisirs les plus vifs et béats. »

Guillaume Moreau ne dit pas autre chose : « Ce fut une expérience humaine très forte et intense. On a beaucoup appris sur la vulnérabilité humaine face à la puissante nature. On a développé une relation intime avec elle, de proximité, mais aussi de grand respect face à notre fragilité et notre dépendance à elle pour continuer à avancer. »


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Et d’ajouter : « Il n’y a aucune section facile. Chacune a eu son lot de difficultés, surtout en skis et en canot. La première partie sur la banquise fut extrêmement demandante. On évoluait sur le territoire des ours polaires, une région froide, mais aussi avec 80 à 100% d’humidité, à lutter contre la glace morcelée, les ouvertures d’eau libre. »

Les 2000 km en canot ne furent pas non plus de tout repos, avec une grande partie à devoir pagayer à contre-courant à travers un enchainement de lacs et de rivières nordiques peu empruntés. Une tempête les a même cloués au sol pendant plusieurs jours, impossible alors de pagayer face aux eaux déchainées.


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« Ce fut la ligne de canot la plus difficile de notre vie. On n’est pas peu fiers de l’avoir fait, c’est ce que l’on venait chercher. On a été servis », se réjouit malgré tout Guillaume Moreau.

Une autre aventure commence 

Si l’expédition s’est terminée le 8 novembre dernier, un nouveau chapitre de l'aventure débute, tout aussi important pour Nicolas Roulx et Guillaume Moreau : celle du partage et de la transmission.


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Cela passe par une série de conférences, et ce, dès le 11 décembre prochain au centre communautaire Patro Roc-Amadour, à Québec, au profit de la Fondation du camp de vacances Kéno.

AKOR avait aussi un volet scientifique avec deux mandats, en partenariat avec l’Université Laval et l’Université du Québec à Rimouski sur :

  • l’écologie forestière et l'effet des changements climatiques sur les écosystèmes nordiques;
  • la physiologie humaine et l’adaptation du corps humain aux efforts de longue durée dans des conditions extrêmes.


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« Nous croyons que les expéditions modernes ont davantage à offrir qu’un narratif problématique de conquête du territoire ou que des actualités rocambolesques. C’est un peu ce que nous tentons de démontrer en combinant aventure, science et éducation », explique Nicolas Roulx.

Les deux compères d’AKOR ont également des projets de livre et de film documentaire. On n’a pas fini d’entendre parler d’eux!

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