Rechercher dans le site espaces.ca
  • © Dan Aponte

Sébastien Sasseville : un Québécois sur la course cycliste la plus difficile au monde

Le 14 juin prochain, le Québécois Sébastien Sasseville se lancera dans une aventure titanesque. Il sera le seul Canadien en solitaire à prendre part à la Race Across America (RAAM) : une course de vélo d’endurance à travers les États-Unis, de l'océan Pacifique à l'océan Atlantique, sur 4800 km.

Il devra rouler au minimum 400 km par jour pour tenter de rallier l’arrivée en un maximum de 12 jours. Pas étonnant que la RAAM soit considérée comme la course cycliste la plus difficile au monde.


© Race Across America

Au programme des difficultés qu’il rencontrera : le manque – et même la privation extrême – de sommeil et l’absence de récupération. « C’est un immense défi d’endurance, avec très peu de marge de manœuvre, confie Sébastien Sasseville. Il va falloir trouver une constance là-dedans en faisant preuve d’adaptation et d’agilité devant les épreuves ».

Un défi en équipe

S’il pédalera en solitaire, il sera toutefois accompagné d’une équipe de 10 personnes, notamment un directeur sportif, un entraîneur, un physiothérapeute, des chauffeurs, un vidéaste, un photographe, un gestionnaire de communauté, etc. Le tout dans trois véhicules (deux minifourgonnettes et une roulotte).


Sébastien Sasseville et son équipe © Dan Aponte

« Le grand public voit d’abord l’acte sportif de la RAAM, mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg, explique Sébastien Sasseville. C’est surtout un travail d’équipe depuis de longs mois et des centaines d’heures pour trouver du financement, organiser la logistique, l’entrainement, etc. Durant le défi, l’équipe de soutien va prendre toutes les décisions de nutrition, de sommeil, de ravitaillement. Sans eux, cela serait impossible d’y arriver ».

Un sportif endurant et diabétique

Sébastien Sasseville n’en est pas à sa première aventure. Il a complété plusieurs défis d’endurance. En 2008, il a gravi l’Everest. Quatre ans plus tard, il terminait la Course du Sahara en Égypte, un ultramarathon de 250 km, réalisé en cinq jours et en autonomie. Il a traversé deux fois le Canada, la première à la course en 2014 entre Saint-Jean de Terre-Neuve et Vancouver (7200 km en 9 mois), puis, plus récemment, en 2021, à vélo en 15 jours et 17 heures.


Lors de sa traversée du Canada à la course © Courtoisie Sébastien Sasseville

« Tous ces défis me donnent un avantage sur le plan psychologique, assure Sébastien Sasseville. Avoir déjà été dans des situations difficiles, savoir que les noirceurs passent toujours. Le sport d’endurance, c’est la capacité à passer travers les creux. Les accepter et attendre que cela aille mieux. »

Mais, son plus grand défi, il le vit au quotidien : il est atteint de diabète de type 1, la forme la plus critique de la maladie. Sa vie dépend de plusieurs injections quotidiennes d’insuline par jour.

Un défi aussi pour la cause


Au sommet de l'Everest, en 2008 © Courtoisie Sébastien Sasseville

En cette année marquant le 100e anniversaire de la première injection d'insuline réussie chez un humain, Sébastien Sasseville, qui supporte FRDJ Canada, le principal organisme mondial de financement de la recherche sur le diabète de type 1, veut inspirer les diabétiques à accepter la maladie et à se dépasser :

« À travers ce nouveau défi, je veux faire passer le message que tous les malades peuvent faire ce qu’ils veulent. Rien ne leur est interdit. Certains diabétiques ont participé aux Jeux olympiques, d’autres sont allés dans l’espace. Avoir le diabète est un combat de tous les jours, à contrôler constamment son taux de glycémie, mais rien n’est inatteignable. »

Commentaires (0)
Participer à la discussion!