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  • Crédit: Lano Lan, Shutterstock

Bateau-dragon : Dans le ventre du dragon

Avec plus de cent compétitions disputées chaque année au Canada, le bateau-dragon est un sport nautique en plein essor. Bienvenue dans les coulisses du célèbre Club de bateau-dragon de Montréal.

Avec sa tête de chimère et ses flancs couverts d’écailles bariolées, le bateau-dragon est une embarcation unique en son genre. Originaire de Chine, l’embarcation mesure habituellement 13 mètres de long pour un mètre de large et peut avoir à son bord 20 pagayeurs (assis deux par deux face au mouvement) ainsi qu’un batteur à l’avant qui rythme le mouvement et un barreur au gouvernail. Festives et spectaculaires, les compétitions sont disputées sur 250, 500, 1 000 ou 2 000 mètres. Le défi pour chaque équipage consiste simplement à ramer et… à tenir la distance. Le tout en restant parfaitement synchronisé.

Fondé en 2000, le Club de bateau-dragon de Montréal (CBDM) regroupe l’élite des pagayeuses de la région. Médaillé d’or en 2006 (Championnats du monde) et 2007 (Championnats nationaux), le groupe partage un solide esprit d’équipe, un même désir de performance… et des sessions d’entraînements hebdomadaires, été comme hiver. « On a toutes pratiqué des sports de haut niveau par le passé », dit Marie-Pascale Guay, capitaine du CBDM depuis deux ans. L’activité permet à ces femmes de poursuivre la compétition à un niveau international, tout en conciliant les obligations personnelles et professionnelles. « Vivre des expériences aussi intenses, parfois à l’autre bout du monde, avec un groupe soudé, c’est extraordinaire », confie la capitaine.

Crédit: Nicholas Rjabow, iStockLes pagayeuses du CBDM s’entraînent par petits groupes, alternant courses à pied et séances de musculation au gym. Les sessions sur l’eau se déroulent quatre fois par semaine en période estivale (mai à septembre), au canal Lachine. « C’est un endroit idéal pour pagayer, un beau coin de nature en pleine ville avec peu de vagues, de vent et de courant. En début de saison, on s’y retrouve en général pour travailler l’endurance. Ensuite, ce sont les compétitions et les différentes distances à parcourir qui modulent nos entraînements », ajoute Marie-Pascale Guay.

L’hiver, une à deux séances hebdomadaires ont lieu sur le bassin olympique. L’accent est alors davantage mis sur les aspects techniques. Les séances sont filmées par l’entraîneur de l’équipe, et les athlètes visionnent ensuite les bandes afin d’optimiser leurs mouvements et la synchronisation. « Pagayer n’est pas un geste naturel et toutes les filles ont un apprentissage à faire », dit la capitaine. L’idée est de faire plonger la pagaie le plus loin possible devant soi. Puis, la rotation du haut du corps permet de la tirer dans l’eau avec plus ou moins de profondeur ou de vitesse. Avec les entraînements fréquents, les défauts majeurs s’estompent rapidement : « De toute façon, la cadence du bateau force à suivre le rythme et à se fondre dans l’ensemble. Ensuite, c’est une question d’ajustement et de stratégie de course », précise la capitaine du club.

Crédit: Li Kim GohLe bateau-dragon vous tente, mais vous ne vous sentez pas l’âme d’un athlète olympique? Qu’à cela ne tienne, les clubs ne manquent pas pour pratiquer cette activité dans une ambiance décontractée et festive. Le but n’est pas de gagner… mais de s’amuser à fond. Si votre entreprise n’a pas encore créé son équipe (comme celle d’Hydro-Québec par exemple), le service de loisirs municipal saura vous indiquer le club le plus proche. Version récréative ou plus sportive, le bateau-dragon est un sport pour tous!

Encore plus
> themontrealdragonboatclub.com
22dragons.com
> h2oplayground.com

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