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  • Crédit: Koryenyeva Tetyana

Entretien express avec Stéphan Tremblay - Pour se sortir la tête du sac!

Jeune député péquiste du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Stéphan Tremblay présentait en avril dernier le projet de loi 390, visant à interdire la distribution de sacs plastique non biodégradables. L’adoption de principe de cette mesure — qui n’a pas été faite au moment où nous mettons sous presse — pourrait stopper l’hémorragie de déchets partiellement ou pas recyclés[1] et permettre de revenir à des habitudes moins « durables » de surconsommation…

Pourquoi un tel projet de loi ?

Je tenais à lancer une vaste réflexion sur le sujet du recyclage des matières plastique à l’échelle nationale, afin notamment de rencontrer les municipalités. Car ce sont elles qui gèrent la collecte des ordures ménagères et assument leur compostage. Plusieurs pays européens ont déjà adopté le principe qui imposera à terme l’interdiction totale des sacs de plastique non biodégradables.

Quelles solutions proposez-vous?

Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas! Je milite donc avant tout pour l’utilisation de sacs en tissu réutilisables. Mais il s’agit là d’un choix personnel sur lequel on ne peut pas légiférer… Distribuer uniquement des sacs biodégradables et/ou compostables en magasin est la solution politique concrète que je propose avec ce projet de loi. Mais ce nouveau type de sacs, fabriqués déjà par deux compagnies au Québec, ne doit pas pervertir l’idée initiale qui est la réduction de nos déchets!

Souhaitez-vous à terme en arriver à l'interdiction de tous les emballages de cette nature?

C’est sûr que lorsque l’on pense à tous les gobelets en styromousse distribués chaque jour dans les cafétérias et qui ne sont pas recyclables, il faudrait en arriver là… Sans brusquer personne, je veux d’abord que l’on avance sur la question! Une marge de manœuvre sera nécessaire et s’il faut quelques années pour que des mesures soient mises en place, je n’y vois pas de problèmes. À moins que l’on parle de 10 ans, ce qui serait un délai inacceptable!

Le saviez-vous ?

Sur le site d’Écocontribution, on apprend que :

Chaque année environ 2 milliards de sacs en plastique sont remis aux consommateurs au Québec, 17 milliards en France et 380 milliards aux États-Unis. À l'échelle mondiale cela représente presque 1 billion (1 000 000 000 000) de sacs.

Un sac peut mettre jusqu'à 400 ans pour se biodégrader. Après avoir été emportés par le vent, plusieurs se retrouvent dans les fleuves, puis en haute mer où ils flottent pendant des années. Là, des millions de poissons, tortues, oiseaux et mammifères marins les avalent et en meurent.

La quantité de sacs utilisés en Irlande a été réduite de 90 % après qu'une loi semblable à celle proposée au Québec a été adoptée en 2002.

Plus d’infos :  www.ecocontribution.com


[1] Ainsi, sur le forum de discussion du site Internet de Stéphan Tremblay, on apprend que la ville de Québec ne recycle pas les sacs plastiques contrairement à Montréal… Tous les citoyens québécois ne seraient donc pas tous égaux face au recyclage des ordures ménagères !

 

 

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