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Réouverture des parcs nationaux : à quoi s’attendre?

Le 20 mai, on le sait, plusieurs parcs nationaux québécois vont rouvrir partiellement. Mais de quoi aura l’air cette « rentrée » en forêt?

Ces derniers jours, les gestionnaires de nombreux parcs et réserves fauniques du réseau de la Sépaq se sont affairés à peaufiner les nouvelles règles, à imaginer les contraintes de signalisation, à envisager l’imposition éventuelle de boucles, au besoin.


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« On estime que 90 % des sentiers des parcs nationaux permettent aux gens de se croiser et de garder 2 mètres de distance, explique Simon Boivin, porte-parole de la Sépaq. Si tel n’est pas le cas, la règle veut que celui qui revient du sentier cède le passage à celui qui est à l’aller ». Un peu comme les cyclistes qui descendent laissent passer ceux qui montent, aux chicanes du pont Jacques-Cartier. Mais lors de la réouverture officielle, il se pourrait qu’on découvre des sens uniques dans des boucles ou sur des sentiers où il sera trop difficile de respecter les critères de distanciation.

Rappelons que pour débuter, aucun service et aucun espace public fermé, à commencer par les installations sanitaires, ne seront accessibles. « Si les toilettes demeurent fermées, c’est pour des raisons de santé : trop de monde risque de rassembler en même temps au même endroit, dans un espace clos », indique Simon Boivin.

De toute façon, les parcs rouvrent dans une optique de tourisme de proximité, et les utilisateurs du réseau sont censés pouvoir passer au petit coin avant de quitter la maison : on l’aura compris, il faudra donc bien planifier ses déplacements. « On demande d’ailleurs aux gens d’être plus que jamais responsables et autonomes, et d’avoir en leur possession tout ce dont ils ont besoin pour la journée, y compris du gel désinfectant et des masques ».

C’est aussi parce qu’on encourage le plein air de proximité qu’on rouvre les parcs du Grand Montréal : de la sorte, les Montréalais ne seront pas tentés de se rendre en région plus éloignée pour s’adonner à la randonnée ou au vélo. « Les consignes de santé publique demeurent toujours aussi importantes et doivent être respectées, a rappelé la ministre Isabelle Charest en annonçant le déconfinement des activités de plein air, le 13 mai. La pratique du sport n’est pas une raison de faire des déplacements non essentiels entre les régions ou encore des rassemblements ».

De toute façon, il est pour l’instant interdit de dormir dans les parcs, y compris en camping, et aucune location d’équipement n’est prévue jusqu’à nouvel ordre. À ce sujet, les refuges risquent de demeurer fermés durant toute la saison estivale, pour des raisons évidentes : on ne peut pas encore y côtoyer des inconnus, et l’entretien et la désinfection régulière de certains bâtiments risquent d’être fort problématiques.

Même si des quotas et des heures d’arrivée pourraient être éventuellement imposés, on n’en est pas encore là, poursuit Simon Boivin. « Qui plus est, des mesures de limitation comme la fermeture de sentiers ou d’aires de pique-nique étaient déjà imposées avant la pandémie, lors des journées de fort achalandage [comme la Journée des parcs nationaux ou la période des couleurs d’automne], alors il serait d’autant plus facile de cesser de vendre des billets pour une journée, maintenant que l’achat se fait uniquement en ligne, jusqu’à nouvel ordre. »

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