Rechercher dans le site espaces.ca
  • Crédit: Guillaume Larue

Top 5 des rivières printanières : le choix de Guillaume Larue

Avec le retour du printemps, les rivières de l'arrière-pays débordent, au grand plaisir de kayakistes comme Guillaume Larue, champion canadien en C-1 freestyle (à ne pas confondre avec le C-1 olympique) et médaillé d’argent aux récents championnats mondiaux en Suisse.

Initié au canot dès son plus jeune âge par ses parents, le jeune homme de 27 ans est aujourd'hui un « drogué » de rouleaux et de gros contre-courants : « Ma blonde et moi, on s’est établi près des rapides de Lachine pour pouvoir pagayer après le travail! »

Après quelques mois passés sur ses skis de fond ou de télémark, Guillaume entre en mode « eau vive » dès que la fonte des neiges s’amorce : « Dès le mardi, on inspecte le niveau des rivières sur le site myosis.ca et le vendredi en fin de journée, on décolle! » Il nous dévoile sa sélection de cours d'eau en crue.

1) Rivière Mistassibi (Lac-Saint-Jean)
- section se terminant à Saint-Stanislas
- niveau intermédiaire à expert

« C’est ma rivière préférée! Elle offre toujours un bon challenge. Son débit varie énormément : on peut autant la descendre à 300 m3/sec qu’à 800. À 700 et plus, d’immenses masses d’eau te bousculent dans tous les sens et les vagues prennent vie, dont une qui culmine à 20 pieds! À sa sortie, tu déboules dans un R4! Même si cette vague s’adresse aux experts, un intermédiaire bien encadré peut venir jouer sur les autres vagues. »

2) Rivière Outaouais (Outaouais)
- section vis-à-vis l’île du Grand-Calumet (accès par Beachburg, en Ontario)
- niveau intermédiaire à expert

« Sur cette grande incontournable qui marque la frontière entre l’Ontario et le Québec, il y a une variété de spots pour tous les goûts. Quelques écoles de canot et de kayak sont installées de chaque côté de la rivière. Au printemps, il y a toujours de grosses vagues au rendez-vous, comme le Bus Eater (la “mangeuse d’autobus”) ou encore la Gladiator; on y boit la tasse si on ne fait pas attention. L'eau est si puissante que les vagues te font chavirer non pas par le côté, mais par-devant ou derrière. Heureusement, il y en a de plus petites… »

3) Rivière Richelieu (Montérégie)
- section des rapides de Chambly
- niveau intermédiaire

« Pendant un mois, [les adeptes montréalais d'eau vive] s'y retrouvent à peu près tous les jours de la semaine pour une “p'tite vite”. À une demi-heure de Montréal, c’est l’idéal. Le Richelieu dégèle plus vite et son eau est un peu plus chaude que le Saint-Laurent. Il y a deux vagues facilement accessibles avec les contre-courants, dont une très droite et de bonne hauteur qui est parfaite pour pratiquer ses mouvements. Ensuite, on descend les rapides jusqu’au Fort Chambly, mais il faut faire attention : s’il y a encore de la glace dans le bassin en aval, il y a danger de se ramasser en dessous! »

4) Rivière Doncaster (Laurentides)
- section qui débute à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson
- niveau intermédiaire

« Relativement proche de Montréal, mais son niveau baisse très vite, car c’est une petite rivière étroite, typique des Laurentides. Quelqu’un à l’aise dans les R3, qui sait esquimauter et peut lire les rapides sans arrêter trop souvent, trouvera la Doncaster suffisamment technique sans être trop difficile. Un conseil : mieux vaut y apporter un bateau qu’on ne craint pas d’égratigner, parce que même pendant la crue, le fond rocheux n'est jamais très loin. »

5) Rivière Basse-Cachée  (région de Québec)
- à l’entrée sud du parc de la Jacques-Cartier
- niveau expert

« Celle-là est une vraie rivière en escalier, pleine de seuils extrêmement rapprochés. Il n’y a pas de plat et ça n’arrête pas! En 300 mètres, il y a une douzaine de “passes” dont il faut se souvenir. On n’a pas le choix d’en faire une partie à l’œil, car il y a trop d’obstacles pour s’arrêter et faire une lecture à partir de la rive. Deux sections consécutives débouchent à l’entrée du parc de la Jacques-Cartier, la dernière est un peu plus facile. »

Commentaires (0)
Participer à la discussion!